vive le sport !

Cela ressemble à la devise de Gérard Holtz, de son équipe sympathique et de Stade 2, l’émission dominicale sur les résultats sportifs à laquelle j’étais assidu. Je ne regarde plus Stade 2, comme je regarde de moins en moins les évènements sportifs télévisés.

Le dernier en date, le Tour de France 2007, je l’ai totalement ignoré; je n’ai pas regardé une seule arrivée d’étape bien que le temps, cette année, ne me manquait pas ! Tout juste savais je le nom du maillot jaune. Et quand sont réapparues au grand jour les consternantes affaires de dopage j’ai complètement oublié son nom; aujourd’hui ne me demandez plus qui a gagné le Tour, d’ailleurs ça n’a aucune importance. le Tour n’est plus une affaire de sport mais de sponsoring.

D’ailleurs il faudrait faire en cyclisme comme pour le catch, déclarer le vainqueur et tout le classement à la préfecture avant le début de la compétition ! Et puis il n’y a plus qu’à faire comme dans le foot, coter les équipes cyclistes en bourse, comme des entreprises publicitaires ! Après ce n’est plus qu’une affaire de spectacle et de mise en scènes, je suis certain que les spectateurs (peut-être pas les mêmes) seraient au rendez vous et apprécieraient cette sorte de "Grande Bouffe"!

D’ailleurs à peine évaporées les vapeurs de scandales autour du Tour, que le spectacle et les affaires continuent… Bientôt la coupe du monde de rugby ! on vous le disait déjà pendant le Tour. Mais bon, dans le sport comme ailleurs, le business n’attend pas ! il faut qu’un évènement chasse l’autre pour tenir le spectateur consommateur en éveil; c’est mauvais pour le business, l’assoupissement du consommateur ! Ah ! tiens il parait (je l’ai entendu à la radio ce matin) qu’il y aura plein de contrôles anti dopage, comme pour le Tour ! Y aurait-il déjà un quelconque doute sur la sincérité de cette compétition, et des compétiteurs ?

Il  faut dire que le sport de haut niveau en général est devenu le moyen ultra rapide d’enrichissement et d’ascension sociale, même pour les plus démunis; mais pour cela les sportifs, souvent sincèrement amoureux de leur sport  au départ de leur carrière,  doivent se hisser au niveau des performances infernales et inhumaines qui se sont peu à peu imposées dans la compétition spectacle (le spectateur consommateur en veut pour son argent: toujours plus vite plus fort plus haut !).  Et  puis bien sûr viennent les intéressements aux résultats sportifs et l’image des champions façonnée par les sponsors et les média et que les champions doivent continuer de donner d’eux mêmes, qui rendent  les compétitions beaucoup moins innocentes !
Je ne pense que les sportifs qui se dopent aiment encore leur sport et le sport en général; ils sont comme beaucoup (près de 80 % parait-il !) de ces cadres ou de ces salariés, complètement désabusés par leur travail, et qui ne fonctionnent plus qu’aux excitants et aux anti dépresseurs pour tenir des objectifs intenables, par peur, du jugement de la hiérarchie, du chomage ou autre.

Enfin je suis sûr qu’il existe encore des champions authentiques  qui veulent pratiquer leur  sport par plaisir et qui veulent entrer en compétition avec leurs partenaires pour la beauté du sport et pour que le meilleur gagne. Et qui veulent que le sport reste un élément important de leur vie, mais que leur vie n’en dépende pas. Ces sportifs payent souvent cher leur volonté d’authenticité; les difficultés actuelles de notre championne de natation me paraissent être de cet ordre.

Alors vive Laure, et vive le sport !

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