C’est la nouvelle du jour: la Banque Fédérale Américaine et la Banque Centrale Européenne se sont entendues et vont débloquer entre mille et deux mille milliards de dollars pour mettre fin à la situation intenable des pays pauvres de la planète incapables de rembourser leur dette colossale accumlée après des décennies de corruption organisée et de pillages des matières premières par les pays riches.
Stop ! Non non, faut pas réver ! Cette nouvelle est bien sûr complètement imaginaire.
Comme on dit: les riches ne donnent qu’aux riches. Et les mille à deux mille milliards vont être utilisés, pudiquement dit, pour nettoyer le système boursier en rachetant les titres à risques dont les cours s’effondrent et dont plus aucun spéculateur ne veut. Dit plus crument, il s’agit de sortir du rouge les comptes des banquiers américains ou européens qui ont complètement failli et d’éponger leur dette colossale accumulée à force de spéculations hasardeuses, aujourd’hui dans l’immobilier, et sans nul doute demain dans d’autres domaines (l’énergie, l’eau, l’agronomie, etc…) .
Il parait qu’à l’annonce de cette nouvelle, les bourses ont rebondi. Tiens pardi !, avec un morceau de fromage de cette taille, les spécultateurs qui, comme des rats, avaient quitté le navire boursier en train de couler, sont vite revenus pour prendre leur part du festin.
Mais où vont-ils être pris ces mille milliards ? forcément dans l’économie réelle par des réductions de dépenses à tous les niveaux, par des impots plus forts, des prix plus élevés et des revenus plus bas. Et sans aucun doute, pas seulement aux USA.
Alors pour les pays du tiers monde, il y a bien peu d’espoir de dessérer l’étau de leur dette; bien au contraire, les aides qu’ils recoivent vont être encore réduites et les prochains temps seront encore plus dur pour les populations concernées.
Aujourd’hui, malgré le rebond (provisoire ?) du système boursier, on peut vraiment parler de faillite du système libéral, comme hier celle du système communiste.