Sur les grands principes, moi je l’avais compris comme ça: la bourse devrait être en principe la clef de voute du système capitaliste ultra libéral, le lieu où le marché exprime sa vérité par l’offre et la demande libre, l’instrument suprème de régulation et de dynamisation de l’économie de marché et des entreprises. Et tant pis pour les canards un peu boiteux.
Dans la réalité, nous le savions depuis longemps, la bourse n’est plus que l’outil opportuniste et cynique d’une spéculation devenue hégémonique et mondiale. Et on spécule sur à peu prêt tout, la communication, la santé, les denrées alimentaires, la distribution, l’immobilier, les monnaies, les matières premières, l’art, etc.., etc… tout ce qui permet de se faire un max de fric dans un minimum de temps sans s’investir, juste en jonglant avec l’offre et la demande. Comme à la roulette, et nous y voila, dans le capitalisme de casino, où comme au loto ça peut rapporter gros ! mais pas toujours…
On achète au prix le plus bas et on essaie de revendre au prix le plus élevé en spéculant sur tout, les pénuries les évolutions politiques, les lois, les mouvements sociaux, les guerres et les conflits, etc…, quitte à les provoquer quand c’est possible. La spéculation fait et défait la bourse, la bourse fait et défait les entreprises et les entreprises font et défont les emplois et le niveau de vie. Le monde est donc aujourd’hui comme hier à la merci de la spéculation. Les spéculateurs ont donc conquis le pouvoir avec la bénédiction des politiques qui ont pour le moins largement laissé faire sinon favorisé cette évolution.
Donc aujourd’hui, la bourse va mal, très très mal, même. Il parait que la confiance n’est plus là. Des centaines de milliards de dollars ou d’€uros en perdition circulent s’échangent se donnent et s’évanouissent; c’est du moins ce qui ressort de l’information qui nous est donnée. Les banques, qui pourtant s’y connaissent, ne se font plus confiance, si ! si ! Alors comment voulez que le citoyen lambda puisse à présent leur faire confiance ! Et donc les banques, du moins certaines, mentiraient sur leur situation ? Ces mêmes banques auraient ainsi perdu beaucoup d’argent. Ciomment ?… en jouant au petit jeu de la spéculation ? Avec quel l’argent ? celui des épargnants ? Et par ici (pas pour les épargnants) les bénéfices quand il y en a eu.
Et il y en a eu, c’est sûr. Mais à ce jeu là, c’est bien connu, le joueur se grise vite, le gain stimulant l’appât du gain. Et l’issue de ce genre de comportement est bien connu, et après avoir beaucoup gagné, le joueur, incapable de réfreiner sa soif de gains, perd tout contrôle et tout sens critique et en conséquence tout ce qu’il a pu gagné et même sa chemise. Visiblement beaucoup en sont à la chemise aujourd’hui.