meilleurs voeux pour l'année 2011

En ce sixième jour de ce premier mois de cette année 2011, l’heure est évidemment encore aux vœux pour cette année qui commence. Et voici donc une belle photo pour nous rappeler à des sentiments et des émotions aussi élémentaires que vitaux pour notre condition humaine.

Et aussi à un petit coup d’œil en arrière sur ces trois dernières années. Et ça saute aux yeux comme une évidence: 2010 < 2009 < 2008 (< ça veut dire inférieur ou moins bien); alors, bien sûr, voilà qui augure mal de 2011. Mais bon, tant qu’on a la santé, me direz vous…n
Justement, la santé il va être préférable de l’avoir, parce que après les retraites, ça va être le tour de la sécurité sociale, déjà bien laminée certes mais tout indique qu’on a encore rien vu. Et donc quand ça ira mal (la santé, je veux dire) eh bien soit vous pourrez aligner les tunes et vous serez plutôt bien soigné, soit vous risquez de ne recevoir que des traitements d’attente.n
Bien sûr, je comprend la préoccupation de saine gestion de la sécurité sociale et du soucis d’équilibrer les comptes. Mais je ne peux alors pas m’empêcher de penser aussitôt au laboratoire Servier et à leur « médiator » si largement remboursé par la Sécurité Sociale pendant des dizaines d’années et dont le monde médical soutient aujourd’hui toute son inutilité dans les traitements pour lesquels il a été administré et sa dangerosité reconnue cause de centaines de décès. Et ce n’est à n’en pas douter, qu’un exemple, que la partie émergée de l’iceberg, des abus et du gâchis fait sur le dos des assurés. Noter bien que ce n’est pas un gâchis pour tout le monde: le laboratoire Servier se porte bien, financièrement parlant bien sûr… la sécurité sociale et les patients beaucoup moins.n
Une anecdote illustre l’étendue des abus vis à vis de la sécurité sociale: ayant consulté en vacances pour mon fils il y a une quinzaine d’années un médecin du monde rural, nous avons pris le temps de discuter un peu. « Ah ! vous êtes de Strasbourg ! » me dit-il, « jolie ville… ». Je lui demande « vous y êtes déjà allés en vacances ? ». La réponse « non, non, j’y passe assez souvent étant régulièrement invité par les laboratoires pharmaceutiques pour des colloques en Allemagne ». Et voilà, tous frais payés ça va sans dire et pas du bas de gamme bien sûr, même pour un modeste médecin de campagne. « alors qu’est ce que ça doit être pour un ponte responsable de clinique ! » me suis je dit déjà à l’époque « quand on nous parle du trou de la sécurité sociale ». Et pourquoi tant de générosité envers les prescripteurs de la part des laboratoires, et d’où vient cet argent, petite part des profits engrangés par les labos et sur le dos de qui à votre avis ?
Alors, quand on constate que la gestion vue d’aujourd’hui, c’est la remise en cause de tous les grands acquis sociaux, parce que bien sûr, rien n’est tabou de ce côté là, comme l’âge de départ à la retraire, le temps de travail (merci Mr Vals !), le droit à la santé, le niveau des salaires en particulier pour les jeunes toujours plus bas, et que tout cela ne sert qu’à creuser davantage le gouffre béant entre les plus riches et les plus démunis. et à nourrir une spéculation effrénée y compris par les banques sauvées par les deniers publics, on se dit qu’il y a comme un gros bug (celui de l’an 2000 !) et qu’il serait vraiment grand temps de songer à y remédier.