Le cumul des mandats, un le mal français:
Aujourd’hui, comme tout au long de la cinquième République, une grande majorité des parlementaires sont en situation de cumul de mandats. En 2012, 476 députés sur 577 (82%) et 267 sénateurs sur 348 (77%) exercent au moins un autre mandat électif. Ces parlementaires sont le plus souvent à la tête d’un exécutif local : 261 députés (45%) et 166 sénateurs (48%) sont soit maire, soit président de conseil général, soit président de conseil régional. Ces chiffres font de la France une exception en Europe, où la proportion d’élus en situation de cumul ne dépasse pas 20%. En Italie, 16% des parlementaires exercent au moins un autre mandat, ils ne sont que 15% en Espagne, 13% en Grande-Bretagne et 10% en Allemagne.
Le sénat a donc courageusement voté la loi… mais pour les autres, donnant une fois encore au commun des mortels une bien piètre image du monde politique français.nLe prétexte toujours invoqué est l’ancrage dans la vie locale donc très bizarrement moins indispensable aux autres représentants du peuple.nIl faut dire que près de 80% des sénateurs pratiquent actuellement le cumul des mandats et bien sûr, pour les sénateurs comme pour les autres, tout cela n’est pas fait bénévolement. Ouf ! nous voilà rassurés.
Voici un lien instructif vers le journal l’Express indiquant pour plus de 1500 élus le niveau de cumul : . Comme le soulignent ironiquement les journalistes, certains élus devraient travailler 48 heures par jour pour assurer correctement toutes leurs fonctions !
A défaut si le lien ne fonctionne plus, voici les résultats de cette étude, bien sûr valables seulement à la date retenue pour l’étude (le 1er avril 2013): cumul_mandats_09_2013.ods
Comme le précise l’Express:
Cette enquête prend en compte les mandats électifs (maire, député…) mais aussi les fonctions les plus chronophages: présidence d’un office HLM, d’un syndicat mixte de gestion des eaux, d’une entreprise publique locale, etc., dès lors qu’elles peuvent être déléguées. Nous n’avons retenu ni les activités professionnelles ni les fonctions de vice-président ou de simple membre dans ces organismes. En revanche, la participation à des instances de type bureau ou conseil national, dans un parti politique, a été notée.