Et cette fois, ce fut le Lac Vert…

Plus l’hiver s’approche de la ville avec ses brouillards tenaces et étouffants, plus le besoin de grand air, de soleil et de grands espaces se fait impératif.
Après une semaine de travaux intenses à être plongé dans les vapeurs de peinture et solidement motivé par des prévisions de notre météo nationale assurément azuréennes, j’ai rempli mon sac à dos, enfourché mes chaussures de marche, enfilé une bonne veste et, après une bonne heure d’autoroute et quelques routes départementales, j’ai rallié à nouveau le col du Wettstein pour une nouvelle et bonne balade.

Cette fois, direction le Lac Vert au nom non usurpé par la magie des reflets et des algues, puis les hautes chaumes et retour par le Lac des Truites pour une randonnée de tout de même plus de 17 km et d’environ 900 m de dénivelés cumulés.

de quoi souffrir un peu des jambes à l’arrivée avec quelques débuts de crampes en prime.
Malgré un ciel nettement moins bleu que prévu (la météo testera encore longtemps une science molle, bâtie de probabilités), le bon air et l’espace étaient au rendez vous avec, au loin et au delà de la Forêt Noire, une vue panoramique sur les Alpes Bernoises.

Au premier plan, l’Alsace et la vallée de Munster sont restées immergées toute la journée dans une abominable purée de pois et, au moment de redescendre et de plonger dedans, je n’ai pas pu m’empêcher de me mettre en apnée. Mais bon n’ayant pas amené de bouteilles d’oxygène, je me suis rapidement repris…

Le Quatrième Mur.

 « Le Quatrième Mur » c’est le roman d’un théâtre rêvé, impossible, un livre de Sorj Chalandon, journaliste (actuellement au canard Enchaîné) et écrivain de renom. nLe quatrième mur, en langage théâtral, c’est le devant de la scène, entre spectateurs et acteurs, entre histoires réelle et fictive. Mur qu’aucun acteur ne peut impunément franchir.
Le théâtre du livre, c’est le Liban explosé, brisé, des années 80, celui où, au milieu des ruines communes, toutes les communautés s’affrontent s’assassinent, en carnages et mutilations, et subissent, impuissants, l’ironie, la violence et la loi de leurs voisins plus armés et plus forts , de leurs chasseurs bombardiers et de leurs chars d’assaut.
Le rêve, c’est celui de Sam, un enfant presque grec, juif, fils de la Shoa, dont la famille a été exterminée à Birkenau sous la pensée méthodique d’un criminel nazi, Alois Brunner.nMême adulte, même proche de la mort (il va mourir d’un cancer), il rêve encore. Il rêve de paix, pour lui, pour sa famille défunte, pour le monde, pour le Liban.
Son rêve, c’est de faire lâcher leurs armes à toutes les communautés libanaises qui s’affrontent, pour les réunir sur une scène dans un théâtre de ruines, pour les faire jouer une autre histoire désespérée, une autre vie.
Lorsque le rêve semble à portée de mains, depuis la scène du Théâtre, une main humaine est tendue vers les lambeaux du Liban déchiré, à travers le quatrième mur. Cette main est brutalement happée dans un paroxysme de violences de l’Histoire qui brise net et le Théâtre et les rêves de paix.
Et il ne reste plus qu’un air de musique lancinante et les cris de douleur et de souvenir, et peut être d’espoir,

ce sale espoir qui gâchait tout.

Winter’s Child – Camille

Oh what a funny feeling for a child Born in the middle of the funny feeling for a child
This is the middle of the night
This is the middle hold on
This is the middle of the night
This is the middle hold onHold on until the moon has gone
Until the mice no longer bite
Until the stars are on the run
Until your heart can breath the light
Until you’re Until you’re Until you’re bornOh what a funny feeling for a child
Born in the middle of the warThis is the middle of the night
This is the middle hold on
This is the middle of the night
This is the middle hold on
La nuit descend
Et tu es né
L’enfant de suie
Au sang mêlé
La guerre a fui
Voici la paix
Gonflé de vie
Le jour t ‘attend
Oh mon Liban
Oh what a funny feeling for a child
Born in the middle of the winter

Vues panoramiques de Grendelbuch.

Il faut prononcer « grendelbrur ». C’est, pour nous, un village particulier des Vosges alsaciennes, un peu mythique et fondateur.
Les deux photos sont des panoramiques assemblés à partir de quinze photos faites avec un 100mm et sans trépied dimanche dernier (ou hier, soit le 2 novembre 2014) après une petite randonnée autour du Hohbhuel que nous aimons bien.
Sur cette première photo, on peut apercevoir tout à droite la tour des ruines du château du Guirbaden.

Et surtout, il faut admirer les coloris magnifiques de la nature en cette saison.

Et voici le parcours de notre randonnée: