une drôle de musique…

Regardez les courir le long des fils de cette portée, et écoutez bien tous ces élans inscrits, ces grincements, ces trilles, ces envolées lyriques, puis les trémolos, les silences aussi soudains que brefs ! Alors le son devient sourdine pour renaître à nouveau toujours plus intense et coloré !

La gangrène.

Ou plutôt, il faut dire les gangrènes. C’est, entre autres, les maux dont est atteint ce pays « un peu moisis » (la formule est de Daniel Cohn Bendit).
Comment est il possible que près de la moitié des électeurs ait été à ce point indifférent et n’ai pas pu trouver les quelques minutes nécessaires pour aller voter, négligeant ainsi un de leurs droits fondamentaux dans la démocratie, droit que bien d’autres aimeraient pourvoir exercer ?
Comment un quart de l’électorat qui s’est exprimé dimanche peut il renoncer à toute dignité, à toute culture, à tout progrès, et en être réduit à s’apprêter à donner les clefs à un parti dont l’histoire et les discours et positions successives montrent l’arrogance, la fourberie, le mépris et la nature antinomique aux valeurs humanistes universelles et authentiquement populaires ?
Indifférence et renoncement. On ne sait plus s’il faut parler de gangrènes ou de lèpres.