Cette année il y a eu 30 ans que le mouvement de contestation pour plus de démocratie a vécu sur la place Tien An Men, puis a été abattu sous le feu des armes automatiques et des chars.
Mais les aspirations à la démocratie et à la justice renaissent toujours dans le cœur des hommes et de la jeunesse, ici et ailleurs. Et en Chine aussi, à Pékin, à Lhassa et à Hong Kong.
Le mouvement de Hong-Kong est né il y a plusieurs mois parce que le gouvernement de Hong Kong veut amender une loi sur l’extradition qui permettrait ainsi le transfert vers la Chine de n’importe quelle personne considérée par Pékin comme « fugitive ».
Ce mouvement s’est amplifié et radicalisé devant les refus, les atermoiements et les ambiguïtés des réponses apportées par le gouvernement Hong-Kongais.
Aujourd’hui la rupture parait totale entre les manifestants et le gouvernement et fait craindre une issue dramatique, comme à Tien An Men il y a 30 ans. Alors, en 30 ans, la Chine a-t-elle suffisamment évoluée pour être capable de trouver la bonne mesure sans perdre la face et sans avoir recours à l’affrontement direct et au bain de sang contre les manifestants ?
La démission de Carrie Lam et l’abandon clair des mandements contestés depuis les premières manifestations peuvent peut-être encore permettre d’éviter le pire.
Mr Trump qui interpelle les dirigeants chinois et leur demande de faire preuve d’humanité serait nettement plus crédible s’il en faisait lui-même preuve avec les familles et les enfants de migrants sud américains.