George Floyd.

Je n’ai pas regardé la vidéo montrant l’assassinat de George Floyd.

C’est en écoutant France Inter que j’ai appris son existence par les mots d’Augustin Trapenard qui clamait son horreur et son désarrois devant l’acte innommable qui venait d’être commis par un policier.

Et il aura fallu la présence d’une caméra pour que soit révélé aux yeux du monde toute l’atrocité de ce meurtre. Et nous ne saurons jamais combien d’autres ont été commis là bas ou ailleurs dans le silence et l’absence de témoins ?

« L’Etat, une bande d’hommes en armes » disait Engels. Dans un état démocratique le droit et le port des armes est délégué à ces hommes pour qu’une justice sans passion sans violence puisse exister . Alors l’Etat, son armée et sa police sont dans l’obligation de se montrer moralement et socialement irréprochables.

Les révélations de la presse concernant les échanges entre policiers observés sur facebook montrent combien les dérives constatées sont importantes et inquiétantes.

Dans un état démocratique, le contrôle permanent par le citoyen est la seule garantie contre la dérive de l’état, de son armée et de sa police.

Contrairement à Ciotti qui voudrait interdire de filmer ou de photographier les policiers en action, il est primordial que les citoyens aient à tout moment un droit de regard et de dénonciation sur les faits, paroles et gestes de ceux qui sont censés les protéger.

Sinon, c’est la fin de l’état démocratique.