Marine et les félons fêlés.

On est sonné, abasourdi, KO.

Une femme a été assassinée sauvagement et lâchement par un homme corrompu et sans humanité. Ce crime en trop comme trop d’autres a couvert notre âme de ténèbres glauques.

Comme pour Bernard, comme pour le lieutenant-colonel Beltrame, comme pour le père Hamel, comme pour Samuel, comme …, comme …,comme …, notre seul salut reste le recueillement, la compassion et le deuil pour cette femme, pour ses enfants, pour sa famille, pour ses amis et pour toutes celles et ceux qui l’ont côtoyée.

Loin, très loin de toute idée de stigmatisation, de vengeance, notre esprit doit resté Juste et Droit comme celles et ceux qui aux heures encore plus noires ont su au péril de leur vie rester justes et ont sauvé de la déportation et des chambres à gaz ceux que la gestapo pourchassait sans pitié.

La mouvance d’extrême droite s’agite et appelle par la voix de pseudo généraux mis en retraite à un sursaut contre l’ « antiracisme » coupable de « vouloir créer une haine entre communautés » ou contre les « hordes des banlieues » forcément « islamistes ».

Merci à Thibaut Poirot, professeur d’histoire, d’attirer notre attention :

Je vous prie sincèrement de bien faire attention aux « généraux » signataires d’une tribune-torchon. Bande bien connue en « 2e section »/radiés/en retraite. Cela ne rend pas leur tribune moins infâme, mais ce serait bien de ne pas en faire les représentants de tous les militaires.

Mme Le Pen retrouve pour l’occasion ses réflexes « naturels » et s’est bien sûr dépêchée d’apporter son soutient à l’initiative de ces vieux militaires et à leur déclaration, et les appellent même à la rejoindre. Et la soit-disant dédiabolisation de Mme Le Pen et du RN apparaît clairement comme un écran de fumée, comme un leurre ou un rictus grimaçant.

L’antiracisme et la tolérance font partie des valeurs humaines fondamentales indispensables à l’épanouissement de toute société. Notre pays est aujourd’hui bien plus menacé par les obscurantismes religieux ou politiques dans lesquels se complaisent tous les adversaires de la démocratie et de la république.

« De tout, il resta trois choses… »

De tout, il resta trois choses:
la certitude que tout était en train de commencer,
la certitude qu’il fallait continuer,
la certitude que cela serait interrompu avant que d’être terminé.
Faire de l’interruption un nouveau chemin,
faire de la chute un pas de danse,
faire de la peur un escalier,
du rêve, un pont,
de la recherche… une rencontre.

Extrait de « O encontro marcado », 1956 – Fernando Sabino, poète et journaliste brésilien.

En remerciant Gaëtan Roussel pour cette belle citation à la fin de son concert dans Open Stage sur Arte TV.