Il y a tant de questions angoissantes !

Est ce que le soleil va être avalé par un méga trou noir ?
Est ce que la lune va se cracher sur la terre et la terre partir en vrille sur une autre orbite pour finir sa course absorbée par Jupiter ?
Bon, le pire n’est pas certain, et puis restons les pieds sur terre ! N’y a t’il assez de motifs d’inquiétude au ras des pâquerettes ?
Et oui, allons nous, oui ou non, vers une époque glacière ?
Et Poutine, et Xijiping, ont ils acquis un quasi immortalité juteusement proposée par Elon Musk sur le blacknet ?
Et Trump va-t-il, tel un diablotin agité, ressortir de sa boite à ressorts ?
Et Marine et son Bardela avec leurs sourires hypocrites de fausse guimauve vont-ils continuer encore longtemps de nous soûler en distillant à longueur de Cnews leur triste xénophobie ?
Non, les réponses ne sont surtout pas à chercher dans le vent. Elles sont à chercher dans nos caboches et c’est loin d’être gagné tant nos esprits semblent égarés …

A part peut être celui de quelques personnalités résistantes et fortes, comme Didier Porte ou Daniel Mermet ou Guillaume Meurice.

Nina Bouraoui – Grand Seigneur

« Mon père est entré en soins palliatifs à la maison médicale Jeanne-Garnier le 28 mai 2022 ».

Ainsi débute ce livre qui raconte comment son auteur a vécu intimement les dernières semaines puis les derniers jours de la maladie de son père jusqu’à son décès et comment elle « commence non à accepter, mais à m’imprégner de l’idée de sa disparition ».

Et l’auteur plonge dans ses souvenirs et nous raconte sa vie et celle de son père, ancien haut diplomate algérien entré en disgrâce parce que marié avec une française non musulmane. Elle nous raconte son père vu de ses yeux d’enfant là-bas dans son Algérie natale, puis plus tard après leur départ contraint, au début des années 80, vers la France vers Vannes, puis Rennes, puis Paris.

Dans les derniers jours, Nina Bouraoui se livre à son père et à nous, lecteurs, et nous offre ses confessions:

Et puis c’est la fin.

Que dire ? Ce livre est empreint de sincérité, de sensibilité, de pudeur, de vérité, de dignité. Il fait un bien fou à lire. Il fait un bien fou à nous démontrer combien notre pays, son histoire, sa culture, sa langue sont redevables et riches de toutes ses personnes venues d’ailleurs, trop souvent en fuite devant la tyrannie, la violence ou la faim et qui nous apportent toute leur intelligence et toute leur sensibilité.