Il restera toujours des femmes…

La loi sur le mariage pour tous a été largement adoptée par l’assemblée nationale.

Mais la loi ne peut pas résoudre pas toutes les situations et, en effet, il restera toujours des femmes, pour regarder les hommes, pour les observer, pour essayer de percevoir derrière leurs carapaces la tendresse qui parfois les habite, pour essayer de percer les défauts qui se cachent parfois sous des dehors affables, et pour discerner dans l’entrelac de leurs talents et de leurs faiblesses si ils sont capables de tracer des chemins sur la mer, comme l’écrivait Antonio Machado. Une fois qu’elles les auront jaugés, les femmes décideront soit de les faire languir, soit de les séduire. Les hommes seront toujours, soit en grâce, soit en péril.

Mme Taubira est une femme de conviction, belle, digne et intelligente qui vient de porter haut les couleurs de progrès social et de république portées par la seule vrais gauche.
Et voici le poème d’Antonio Machado:

« Caminante, no hay camino…  » (Antonio Machado)
Toi qui marches, il n’existe pas de chemin
Tout passe et tout reste,
mais le propre de l’homme est de passer,
passer en faisant des chemins,
des chemins sur la mer.
Je n’ai jamais cherché la gloire,
ni cherché à laisser dans la mémoire
des hommes ma chanson ;
j’aime les mondes subtils,
légers et aimables,
comme des bulles de savon.
J’aime les voir se peindre
de soleil et de rouge, voler
sous le ciel bleu, trembler
soudainement et se rompre…
Je n’ai jamais cherché la gloire.
Toi qui marches, ce sont tes traces
qui font le chemin, rien d’autre ;
toi qui marches, il n’existe pas de chemin,
le chemin se fait en marchant.
En marchant on fait le chemin
et lorsqu’on se retourne
on voit le sentier que jamais
on n’empruntera à nouveau.
Toi qui marches, il n’existe pas de chemin
si ce n’est le sillage dans la mer…
Il fut un temps dans ce lieu
où aujourd’hui les bois s’habillent d’épines
on entendit la voix d’un poète crier
« Toi qui marches, il n’existe pas de chemin,
le chemin se fait en marchant… »
Coup après coup, vers après vers…
Le poète mourut loin de chez lui.
Il est recouvert de la poussière d’un pays voisin.
En s’éloignant on le vit pleurer.
Toi qui marches, il n’existe pas de chemin,
le chemin se fait en marchant…
Coup après coup, vers après vers…
Quand le chardonneret ne peut chanter
Quand le poète est un pèlerin,
quand il ne sert à rien de prier.
« Toi qui marches, il n’existe pas de chemin,
le chemin se fait en marchant… »
Coup après coup, vers après vers.
Antonio Machado

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