Moins 35000 !

C’est ce que j’ai lu dans la presse quotidienne aujourd’hui. Il s’agit  de la réduction du nombre d’agents dans la fonction publique prévue dès 2008 (suppression de postes suite aux départs en retraite). Fantastique ! 35000 agents en moins, en année pleine, c’est de l’ordre de 1 à 1,5 milliard d’€uros d’économie par an pour l’état donc, donc pour le contribuable, donc pour la nation.

Ah oui mais voila, à quoi étaient-ils donc payer ces agents qui ne seront pas remplacés ?  pas à ne rien faire, je pense… (pour la moitié d’entre eux ils étaient dans l’enseignement où les conditions de travail difficiles sont largement connues ). Bien sûr, il est des domaines et des administrations où les efforts d’économies très louables, la modernisation de l’état, le recours aux nouvelles technologies, peut encore simplifier et améliorer sensiblement les relations entre les administrations et les administrés ainsi que la façon de travailler pour le bien de tous. Mais par ailleurs, les insuffisances sont largement connues et reconnues dans de nombreux domaines  (justice, système pénitencière, santé publique et vieillesse, enseignement, jeunesse et sports pour ne citer que les plus connue).  Alors faut-il réduire à tout prix comme l’annonce faite le laisse largement supposé ?

Parce que la question qui suit est bien sûr comment va-t-on continuer à assurer les services que ces agents non remplacés rendaient à la nation donc à vous et moi, et à nos enfants ? si c’est le cas, qui va continuer à faire ce travail reconnu nécessaire ? et qui va payer pour ce travail si l’état, donc le contribuable, ne le fait plus ?

Il ne faut pas se faire d’illusions: si l’on veut un enseignement une santé une justice etc… de qualité, il nous faudra nous en donner les moyens. Et si l’on veut une égalité des chances, une égalité dans l’accès à ces services quelque soit l’origine la religion la situation économique ainsi qu’une fraternité dans la nation, les institutions élues et leurs représentants doivent rester les maîtres de la gestion de ces domaines clefs de la vie sociale.
L’alternative, c’est bien sûr l’ouverture de ces services à l’action privée donc au marché (au sens économique); le marché a d’autres lois et se moque bien de l’égalité et de la fraternité; sa régulation par la concurrence a conduit et conduit toujours à une fuite en avant profondément inhumaine,  technique sociale, économique qui ne donne que l’illusion du dynamisme et du progrès.

A bon entendeur…

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