Ah oui ! mais dans quel monde vivons nous ? Au delà de l’épaisse brume médiatique qui nous enveloppe, quels repères nous reste-t-il pour notre gouverne ?
En effet ne voila-t-il pas que notre président, aux convictions ultra libérales affichées et réaffirmées vigoureusement (l’économie de marché pure et dure, la concurrence, etc., etc..), annonce, et sans prévenir, créer un impot sur les revenus du capital. Ce que notre gauche social démocrate n’aurait jamais osé faire, mais passons…
Bigre, les choses iraient si mal que les plus riches, les plus nantis, pris de panique, renonceraient à leur égoisme et se disputeraient pour redistribuer une petite partie de leur fortune aux plus démunis dans, enfin, un peu (un tout petit peu) de soucis d’équité et de justice sociale ?
A moins que ce ne soit plus bassement la crainte d’une rentrée sociale trop explosive et accompagnée d’une nouvelle dégringolade dans les sondages toujours embétante quand des élections – européennes – se profilent dans les prochains mois. Et donc, hélas, ce ne serait qu’une nouvelle petite entourloupe, un peu de poudre aux yeux, beaucoup de démagogie, comme d’habitude, destinée à brouiller un peu plus l’esprit de l’électeur moyen.
Bien sûr comme cela l’a été justement souligné, avec le bouclier fiscal, cet impot va épargner les plus nantis, les vrais spéculateurs, et va atteindre un peu plus ceux qui épargnent, souvent difficilement, pour améliorer leur retraite, c’est à dire les classes moyennes, déjà fortement touchées par la baisse du pouvoir d’achat.
Mais tant pis, ne boudons pas notre plaisir: voir un président de la droite ultra libérale annoncer un impot sur le capital, c’est pas tous les jours, et ca ne peut que donner des idées exellentes dans l’avenir.