un an déjà !

Les élections (pas les dernières, c’était les municipales) présidentielles, ça fait un an déjà, ou bien ça n’en fait qu’un seulement, selon les opinions des uns et des autres.

Finalement, les déçus, il parait qu’il y en a beaucoup, ont tort: nous avons eu la campagne présidentielle et nous avons le président que nous méritons, avec du spectacle (merci les médias), des promesses démagogiques, beaucoup de tape-à-l’oeil et une démocratie sans panache, rongée par les thèmes chers au FN et repris largement par notre cher président et, à présent, par les institutions européennes (douce Europe, beau pays de mon enfance !…).

En apparté, pourquoi vouloir chasser les immigrants, alors qu’on nous l’a assez dit la mondialisation est inéluctable, et si la main d’oeuvre pas chère ne peut plus venir chez nous, ce n’est pas un problème, c’est l’activité économique qui s’exilera un peu plus chez eux, avec là aucun moyen de contrôle sur les conditions de cette concurrence (voir les conditions de travail ubuesque au Kazakstan, en Indes ou au Bengladesh, etc…, et une énumération complète est impossible !).

Il serait quand même trop facile de renvoyer les ex-candidats dos à dos et des différences importantes existaient entre les principaux candidats. Mais il ne fait aucun doute que si un autre candidat l’avait emporté, la déception serait également là, pour des motifs finalement assez peu différents (promesses crédulité déception). Et les décus auraient également torts: après tout, ils sont majeures et vaccinés (pas assez peut-être) et ils n’avaient qu’à garder les pieds sur terre et ne pas croire n’importe quoi.

Après tout, une campagne électorale authentique devrait indiquer clairement quels efforts sont demandés et pourquoi faire, et quelle équité dans la répartition de ces efforts est proposée, au lieu de ne devenir plus qu’un catalogue de promesses. Equitable, avez vous souvent entendu ce mot pendant la campagne électorale ? Et notre président a jusqu’à présent montré un sens de l’équité perfectible.

L’aggravation inéluctable des crises actuelles (pétroles, banques, matières premières, catastrophes diverses, etc…) ne peuvent que rendre plus aigu le besoin de transparence (ou d’informations indépendantes et objectives) et de volonté démocratique véritable.

Voila,  si j’ai été déçu, c’est par la tournure prise par la campagne électorale, qui n’annoncait rien de bon pour la suite; et là, c’est vrais qu’on n’est pas déçu !

la gare de Hoenheim

La gare de Hoenheim à quelques kilomètres au nord de Strasbourg est sans nul doute une des gares les plus photographiées de France.

Construite en 2001 comme terminus nord de la seconde ligne du tram de Strasbourg, cette gare présente une architecture audacieuse et pleine d’originalité ceci grace au talent de l’architecte anglo-irakienne Zaha Hadid qui a su créé un univers de béton très esthétique et très structuré.

 
Les individus que j’y ai pris en photos sont seuls, dans un attente indifférente, ou paraissent se frayer un chemin dans une forêt de bétons obliques entre la rame et la rue.
 

traces de neiges au pringtemps

Comme vous l’avez vous-même constaté, le week end pascal a été aux tisons conformément au proverbe. Et la neige, quasiment absente de tout l’hiver, a voleté tout le week end. Bien sûr, en ce début de printemps, cela éveille les sens des photographes à la recherche de photos un peu insolites associant pendant quelques instants les éléments hivernaux (la neige ou la glace) et printaniers (les fleurs nouvelles principalement).
Plutot que courir la campagne par un froid pareil, nous sommes allés faire un tour au parc de l’Orangerie (à Strasbourg bien sûr), et voila le réultat obtenu avant que la neige ne fonde complètement.

Et il ne reste plus à présent qu’à attendre enfin la venue réelle du printemps.

Une belle exposition photos à Bischheim

J’invite ceux qui peuvent s’y rendre à aller à la cour de Boecklin, c’est à Bischheim, où se tient une exposition de photos de Albert Hubert, qui relate une très belle histoire quelque part dans le nord de l’Argentine, une histoire de liberté, de solidarité, d’amitiés, d’entr’aide et de rencontre entre deux peuples, les Kanaks de Nouvelle Calédonies et les indiens Tobas d’Argentine.
Ces indiens Tobas ont reconquéri après plusieurs dizaines d’années de manifestations, de démarches, d’informations, de luttes, le droit de disposer de leur terres ancestrales dont ils avaient été chassés. Et une fois revenus sur leur territoire, pour se réapproprier leur ancien mode de vie oublié après tant d’années, ils ont eu besoin de l’aide d’un peuple qui avait pu garder le contact avec un mode de vie équivallent.
Ainsi est née grâce à une chaine de solidarité d’églises protestantes, cette « improbable rencontre » entre les Kanaks et les Tobas, que nous relatent les magnifiques photos d’Albert Hubert.
voici une des photos de l’exposition:

aspects pratiques:
– l’adresse:
* Espace Expositions – Cour des Boecklin
17 rue Nationale 67800 BISCHHEIM
– les horaires:
l’espace expo est ouvert jusqu’au 30 mars 2008
* mardi, mercredi et dimanche de 14h à 18h
* samedi de 10h à 12h et de 14h à 18h.
– le prix:
* les visites sont gratuites.
– le site internet de la mairie de Bishheim:
* http://www.ville-bischheim.fr
– le livre:
* « Kanaks et Tobas » de Albert Hubert
aux Editions Olivetan

 

le carnaval de Bâle

C’est une tradition du photoclub, tous les ans au mois de février, nous nous retrouvons à quelques uns pour profiter du carnaval de Bâle, de son ambiance si particulière et de ses cortèges masqués.
Les costumes et les masques souvent originaux , la foule sont autant de sujets captivants pour les photographes de tout poil; et cette année, avec le beau soleil et l’atmosphère printanière , les photographes étaient nombreux à rechercher l’image insolite et le bon point de vue.
Mais sous l’apparente facilité d’une belle lumière éclatante, les pièges sont nombreux et les déceptions fréquentes entre photos trop « faciles » et photos impossibles. Cependant, avec un peu d’attention et un regard débarassé des clichés habituels, de beaux instantanés  sont toujours possibles, entre inquiétudes, rires et splendeurs. Voici quelques photos parmi celles que j’ai réalisées au cours de cette journée (l’ensemble des photos est visible à cette adresse) :


le visage de la mort

 

kaléidoscope

 
le rire salvateur

le regard de l’ange

la grande bouffe

Nous l’avons quasimment déjà oublié; je veux parler du récent petit incident de parcours.

Vous ne voyez pas ce à quoi je fais allusion ? Non ? Mais si !  allons, si je  vous parle de cinquante milliards d’€uros en errance et de cinq milliards d’€uros évanouis, voila  !, ça vous revient  quand même.
C’est vrais que d’un autre point de vue, l’on s’y est habitué, un milliards d’ €uros par çi, un milliard d’€uros par là, on entend ça tellement souvent, et un scandale financier chasse l’autre: EADS, les subprimes, la SG, j’en oublie sûrement et on attend avec impatience le prochain.

Pour les cinq milliards d’€uros, c’est relativement clair: "on" a joué gros et risqué gros, et  manque de chance "on" a perdu, gros bien sûr. Et "on" est bien obligé de présenter la facture. "On" aurait pu gagner aussi, la différence dans ce cas là, c’est qu’ "on" aurait rien présenté du tout; merci pour les dividendes.

Quand je dis jouer, ce n’est pas le mot exact, "on" n’est pas au casino, ni au champs de courses. "On" est sur les places boursières et "on" spécule, sur les monnaies, sur les indices financiers, et donc indirectement sur l’économie, les entreprises, les emplois, le pouvoir d’achat, le niveau de vie, etc…
Quand "on" spécule, c’est pour s’en mettre plein les poches au dépend des autres, et avec le minimum de risques. Et les petites économies que vous apportez sagement à votre banque, c’est bien pratique pour spéculer.
Bien sûr la loi protège l’épargnant, pour un montant limité quand même, et l’Etat se porte garant. Tant mieux pour l’épargnant, et tant pis pour le contribuable. Il faut bien que quelqu’un passe à la caisse !
Dans le dossier EADS, les commentateurs de la principale radio nationale ont parlé de goinfrerie, juste les premiers jours, depuis le silence est retombé. Et bien la goinfrerie continue en silence, avec ses ratés bien sûr, mais le silence va revenir rapidement, et la spéculation reprendre de plus belle.

Difficile de parler de façon précise de la spéculation; il y a eu quelques chiffres de citer tout récemment, toujours sur la même radio: les capitaux spéculatifs, ce serait quelques 700 000 milliards de dollards. Pour donner une échelle, l’économie réelle non spéculative représente 35 000 milliards de dollards (ce serait la valeur des marchandises et des services crées actuellement en un an); donc la spéculation c’est vingt fois l’économie réelle et la spéculation gouverne bien sûr cette économie.
 
La mondialisation de l’économie se réduit pratiquement à la mondialisation de la spéculation. Les capitaux spéculatifs vont et viennent sans contrainte, (la taxe Tobin suggérée il y a presque quarante ans est dans les oubliettes), là où les espoirs de gains rapides sont les plus forts, donc dans les pays où la main d’oeuvre est taillable et corvéable à souhait, dans les pays sous développés. Avec une exploitation outrancière de la main d’oeuvre à bas coût. Le développement des ces pays est complètement accessoire, c’est au mieux un bon alibi. Ce qui ne veut pas dire que ces pays, ou du moins une partie de leur population, n’ont pas une stratégie et ne savent pas en profiter. Et tant pis pour la morale, humaine, économique, écologique, ou autre.

Ma conclusion: plutot que de refaire des lois contre les immigrés en situation irrégulière et de leur faire la chasse de façon inhumaine, il serait peut-être opportun de faire des lois contre les spéculateurs pour qu’ils soient enfin, eux, en situation irrégulière. Mais c’est là une autre histoire, et c’est pas demain la veille; les élections passées et à venir ont été et seront bien silencieuses sur ce sujet, au nom d’un réalisme couard comme toujours.

A quand un ministère anti spéculation ?

Peleng, vous connaissez ?

Peleng est une sous marque de matériels d’optique fabriqués en Biélorussie par les usines Belomo de Minsk. Sous cette marque sont produits, entre autres, des objectifs photos fisheye (oeil de poisson, appelation bien justifiée vue leur lentille frontale très bombée…) de focale  8mm donc très courte.
La particularité de ces objectifs est une vision photographique à 180°  et une profondeur de champs phénoménale (de moins de 20 cm à l’infini en fermant le diaphragme au maximum, donc à 16). Bien sûr, avec une vision à 180 degrés, les déformations optiques sont très importantes, mais cela fait partie de ce qui est recherchée avec ce type d’objectifs.
Un autre aspect des objectifs de cette marque est leur rusticité: ici aucun automatisme ni électronique, tout est mécanique et manuel, et il ne faut pas oublier de fermer le diaphragme avant de déclancher car ça aussi ce n’est pas automatique ! L’avantage de cette rusticité, c’est la robustesse (construit comme un tank) et le prix, trois à quatre fois moins élevé que pour des matériels équivalents dernier cri. Les qualités optiques ne sont pas transcendantes mais suffisantes voire honorables dès que l’on ferme un minimum le diaphragme, surtout vu le prix.
Le mien, c’est le Père Noêl qui me l’amené (vive lui !) et donc voici quelques premières photos faites avec cet objectif à employer de façon judicieuse et qui m’ouvre, et à moindre prix, les portes de la créativité très particulière permise par les fisheye:
Lingolsheim – le chantier de la médiathèque


Le pont du tram à Ostwald – détail
quartier de la Montagne Verte vu du pont du tram

les tours de l’Elsau et la ligne du tram vues du pont d’Ostwald

 

 

– quelques liens vers des sites traitant des fisheye Peleng:

 

 

meilleurs voeux pour 2008 !!!

Dans la frénésie des dernières préparations pour que le réveillon du nouvel an soit un moment réussi de fête, de joie et de partage, chacun retrouve son instant de silence pour exprimer tous ses souhaits.

Et puis si, se remémorant tous les espoirs déçus de 2007, et  devant toutes les catastrophes, de toutes façons inévitables, que nous réserve l’année 2008, vous avez un instant d’hésitation alors n’oubliez pas les conseils du poète….

 »
ENIVREZ-VOUS

Il faut être toujours ivre, tout est là ; c’est l’unique question. Pour ne pas sentir l’horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.

Mais de quoi? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais enivrez-vous!

Et si quelquefois, sur les marches d’un palais, sur l’herbe verte d’un fossé, vous vous réveillez, l’ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l’étoile, à l’oiseau, à l’horloge; à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est. Et le vent, la vague, l’étoile, l’oiseau, l’horloge, vous répondront, il est l’heure de s’enivrer ; pour ne pas être les esclaves martyrisés du temps, enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse de vin, de poésie, de vertu, à votre guise.

« 

Charles Baudelaire
 
_____________________________________________

robert-cheyrou.fr

Ambiance de Noël à Strasbourg

Noël ce n’est pas si loin, et une promenade sur les marchés et dans les rues de Strasbourg est l’occasion de vous présenter quelques instantanés pour vous (re)plonger dans l’effervescence qui précède les fêtes de fin d’année.
la jeune marchande


le marchand de vin chaud

rue des Francs Bourgeois

 

le concert de Jacques Higelin, hier soir, à Schiltigheim

C’était il y a quelques mois, je suis tombé un peu par hasard sur l’annonce du concert de Higelin à Schiltigheim. Comme bien des années avant, j’aimais beaucoup le Personnage et ses chansons je me suis dis, tiens, c’est l’occasion, et pour une somme modique, d’aller le voir et l’entendre.

Avec quand même une vague crainte  d’un concert au parfum retro par un papi chanteur un peu émoussé.

Heu, comment dire, si effectivement c’est un papi (puisqu’il en a parlé), son style, sa présence sur scène, sa fantaisie, son punch, son enthousiasme, sa sensibilité et ses convictions sont intacts et n’ont pas pris une seule ride. Au contraire, son interprétation actuelle de ses succès connus est plus percutante, plus rock que celle que je connaissais par radio ou disque interposé. Et dans son tour de chants, il présente et chante de nombreuses chansons peu ou pas connues (en tout cas de moi) et qui appartiennent pour certaines à son dernier album (je crois que je vais me jeter dessus). J’ai particulièrement aimé « crocodail », « prise de bec », « ici, c’est l’enfer », « queue de paon » et bien d’autres.

Donc, chapeau l’artiste et si, d’aventure, il passe ou repasse dans votre citée, n’hésitez pas, courrez y, vous ne serez pas déçu.

 

Quelques liens utiles (son site officiel et ses prochains concerts)avant une ou deux photos du concert (pour une fois, ça n’était pas interdit, mais, dommage, j’étais un peu loin de la scène…):