la grande bouffe

Nous l’avons quasimment déjà oublié; je veux parler du récent petit incident de parcours.

Vous ne voyez pas ce à quoi je fais allusion ? Non ? Mais si !  allons, si je  vous parle de cinquante milliards d’€uros en errance et de cinq milliards d’€uros évanouis, voila  !, ça vous revient  quand même.
C’est vrais que d’un autre point de vue, l’on s’y est habitué, un milliards d’ €uros par çi, un milliard d’€uros par là, on entend ça tellement souvent, et un scandale financier chasse l’autre: EADS, les subprimes, la SG, j’en oublie sûrement et on attend avec impatience le prochain.

Pour les cinq milliards d’€uros, c’est relativement clair: "on" a joué gros et risqué gros, et  manque de chance "on" a perdu, gros bien sûr. Et "on" est bien obligé de présenter la facture. "On" aurait pu gagner aussi, la différence dans ce cas là, c’est qu’ "on" aurait rien présenté du tout; merci pour les dividendes.

Quand je dis jouer, ce n’est pas le mot exact, "on" n’est pas au casino, ni au champs de courses. "On" est sur les places boursières et "on" spécule, sur les monnaies, sur les indices financiers, et donc indirectement sur l’économie, les entreprises, les emplois, le pouvoir d’achat, le niveau de vie, etc…
Quand "on" spécule, c’est pour s’en mettre plein les poches au dépend des autres, et avec le minimum de risques. Et les petites économies que vous apportez sagement à votre banque, c’est bien pratique pour spéculer.
Bien sûr la loi protège l’épargnant, pour un montant limité quand même, et l’Etat se porte garant. Tant mieux pour l’épargnant, et tant pis pour le contribuable. Il faut bien que quelqu’un passe à la caisse !
Dans le dossier EADS, les commentateurs de la principale radio nationale ont parlé de goinfrerie, juste les premiers jours, depuis le silence est retombé. Et bien la goinfrerie continue en silence, avec ses ratés bien sûr, mais le silence va revenir rapidement, et la spéculation reprendre de plus belle.

Difficile de parler de façon précise de la spéculation; il y a eu quelques chiffres de citer tout récemment, toujours sur la même radio: les capitaux spéculatifs, ce serait quelques 700 000 milliards de dollards. Pour donner une échelle, l’économie réelle non spéculative représente 35 000 milliards de dollards (ce serait la valeur des marchandises et des services crées actuellement en un an); donc la spéculation c’est vingt fois l’économie réelle et la spéculation gouverne bien sûr cette économie.
 
La mondialisation de l’économie se réduit pratiquement à la mondialisation de la spéculation. Les capitaux spéculatifs vont et viennent sans contrainte, (la taxe Tobin suggérée il y a presque quarante ans est dans les oubliettes), là où les espoirs de gains rapides sont les plus forts, donc dans les pays où la main d’oeuvre est taillable et corvéable à souhait, dans les pays sous développés. Avec une exploitation outrancière de la main d’oeuvre à bas coût. Le développement des ces pays est complètement accessoire, c’est au mieux un bon alibi. Ce qui ne veut pas dire que ces pays, ou du moins une partie de leur population, n’ont pas une stratégie et ne savent pas en profiter. Et tant pis pour la morale, humaine, économique, écologique, ou autre.

Ma conclusion: plutot que de refaire des lois contre les immigrés en situation irrégulière et de leur faire la chasse de façon inhumaine, il serait peut-être opportun de faire des lois contre les spéculateurs pour qu’ils soient enfin, eux, en situation irrégulière. Mais c’est là une autre histoire, et c’est pas demain la veille; les élections passées et à venir ont été et seront bien silencieuses sur ce sujet, au nom d’un réalisme couard comme toujours.

A quand un ministère anti spéculation ?

Peleng, vous connaissez ?

Peleng est une sous marque de matériels d’optique fabriqués en Biélorussie par les usines Belomo de Minsk. Sous cette marque sont produits, entre autres, des objectifs photos fisheye (oeil de poisson, appelation bien justifiée vue leur lentille frontale très bombée…) de focale  8mm donc très courte.
La particularité de ces objectifs est une vision photographique à 180°  et une profondeur de champs phénoménale (de moins de 20 cm à l’infini en fermant le diaphragme au maximum, donc à 16). Bien sûr, avec une vision à 180 degrés, les déformations optiques sont très importantes, mais cela fait partie de ce qui est recherchée avec ce type d’objectifs.
Un autre aspect des objectifs de cette marque est leur rusticité: ici aucun automatisme ni électronique, tout est mécanique et manuel, et il ne faut pas oublier de fermer le diaphragme avant de déclancher car ça aussi ce n’est pas automatique ! L’avantage de cette rusticité, c’est la robustesse (construit comme un tank) et le prix, trois à quatre fois moins élevé que pour des matériels équivalents dernier cri. Les qualités optiques ne sont pas transcendantes mais suffisantes voire honorables dès que l’on ferme un minimum le diaphragme, surtout vu le prix.
Le mien, c’est le Père Noêl qui me l’amené (vive lui !) et donc voici quelques premières photos faites avec cet objectif à employer de façon judicieuse et qui m’ouvre, et à moindre prix, les portes de la créativité très particulière permise par les fisheye:
Lingolsheim – le chantier de la médiathèque


Le pont du tram à Ostwald – détail
quartier de la Montagne Verte vu du pont du tram

les tours de l’Elsau et la ligne du tram vues du pont d’Ostwald

 

 

– quelques liens vers des sites traitant des fisheye Peleng:

 

 

meilleurs voeux pour 2008 !!!

Dans la frénésie des dernières préparations pour que le réveillon du nouvel an soit un moment réussi de fête, de joie et de partage, chacun retrouve son instant de silence pour exprimer tous ses souhaits.

Et puis si, se remémorant tous les espoirs déçus de 2007, et  devant toutes les catastrophes, de toutes façons inévitables, que nous réserve l’année 2008, vous avez un instant d’hésitation alors n’oubliez pas les conseils du poète….

 »
ENIVREZ-VOUS

Il faut être toujours ivre, tout est là ; c’est l’unique question. Pour ne pas sentir l’horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.

Mais de quoi? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais enivrez-vous!

Et si quelquefois, sur les marches d’un palais, sur l’herbe verte d’un fossé, vous vous réveillez, l’ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l’étoile, à l’oiseau, à l’horloge; à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est. Et le vent, la vague, l’étoile, l’oiseau, l’horloge, vous répondront, il est l’heure de s’enivrer ; pour ne pas être les esclaves martyrisés du temps, enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse de vin, de poésie, de vertu, à votre guise.

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Charles Baudelaire
 
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robert-cheyrou.fr

Ambiance de Noël à Strasbourg

Noël ce n’est pas si loin, et une promenade sur les marchés et dans les rues de Strasbourg est l’occasion de vous présenter quelques instantanés pour vous (re)plonger dans l’effervescence qui précède les fêtes de fin d’année.
la jeune marchande


le marchand de vin chaud

rue des Francs Bourgeois

 

le concert de Jacques Higelin, hier soir, à Schiltigheim

C’était il y a quelques mois, je suis tombé un peu par hasard sur l’annonce du concert de Higelin à Schiltigheim. Comme bien des années avant, j’aimais beaucoup le Personnage et ses chansons je me suis dis, tiens, c’est l’occasion, et pour une somme modique, d’aller le voir et l’entendre.

Avec quand même une vague crainte  d’un concert au parfum retro par un papi chanteur un peu émoussé.

Heu, comment dire, si effectivement c’est un papi (puisqu’il en a parlé), son style, sa présence sur scène, sa fantaisie, son punch, son enthousiasme, sa sensibilité et ses convictions sont intacts et n’ont pas pris une seule ride. Au contraire, son interprétation actuelle de ses succès connus est plus percutante, plus rock que celle que je connaissais par radio ou disque interposé. Et dans son tour de chants, il présente et chante de nombreuses chansons peu ou pas connues (en tout cas de moi) et qui appartiennent pour certaines à son dernier album (je crois que je vais me jeter dessus). J’ai particulièrement aimé « crocodail », « prise de bec », « ici, c’est l’enfer », « queue de paon » et bien d’autres.

Donc, chapeau l’artiste et si, d’aventure, il passe ou repasse dans votre citée, n’hésitez pas, courrez y, vous ne serez pas déçu.

 

Quelques liens utiles (son site officiel et ses prochains concerts)avant une ou deux photos du concert (pour une fois, ça n’était pas interdit, mais, dommage, j’étais un peu loin de la scène…):

 



sur le vif….

Les manifestations qui ont eu lieu mardi dernier ont marqué l’apogée des mouvements sociaux de ces dernières semaines avec la jonction entre les chemineaux, les fonctionnaires et les étudiants, malgré des motivations et des revendications assez différentes.
La baisse du pouvoir d’achat des salariés et des retraités  est d’ore et déjà bien une réalité qui va s’amplifier et qui va accroitre les déséquilibres sociaux et les tensions qui vont avec.
La manifestation de Strasbourg a été plus qu’honorable sans atteindre l’ampleur des manifestations anti CPE du pringtemps 2006. Cette manifestation a été pour moi l’occasion de rencontrer des collègues toujours en activité, anciens ou nouveaux syndicalistes et de faire quelques photos.
Je me suis essayé à des photos de proximité prises sur le vif.
Voici le résultat.

la distribution de tract

la lectrice

la porteuse du drapeau

les camarades

la fanfare

soirée studio au PCCA

Je vous présente deux ou trois photos faites au cours de la soirée studio du mardi 6 novembre; la dernière de ces photos a été faite sans flashs, avec une sensibilité poussée à 1000 iso. J’ai bien sûr envoyé ces photos au modèle et aux maquilleuses qui sont remerciées pour leur participation et leur disponibilité.

A noter que le nouveau déroulement des séances studio, plus ordonné et plus efficace, a permis à chacune et chacun de réaliser ses photos dans de meilleures conditions.

la randonnée du Climont

Le Climont est un sommet des Vosges qui se situe à la limite de l’Alsace et de la Lorraine tout au fond de la vallée de la Bruche entre Schirmeck et Salles tout près du  village de Bourg Bruche.
Au sommet de ce mont de 995 m d’altitude, une tour construite à la fin du 19 ième siècle permet de profiter des paysages magnifiques embellis par les couleurs de cette fin d’automne, si le beau temps est de la partie comme ce dimanche:

Ce sommet est un lieu prisé par les randonneurs avec des passages en sous bois très agréables…

… et des vues toujours magnifiques sur les vallées voisines


J’espère que ces quelques images vous donneront envie de vous promener dans ces parages relativement proches de Strasbourg.

une belle performance…

Cette performance a été réalisée par Camille Michel à une compétition interégionale de gymnastique rythmique où elle a terminé seconde.
Voilà qui constitue une très belle performance et qui récompense des années d’efforts importants et réguliers d’entrainement intensif (quasiment deux heures par jour).
Voici deux photos qui ont été faites par son père pendant cette compétition (elles ont été recadrées par mes soins):


Il ne nous reste plus qu’à souhaiter à Camille de nouveaux succès dans les prochaines compétitions et beaucoup de courage pour ses entraînements

fragment de photographie

La photo présentée ci-dessous est un fragment choisi d’une oeuvre photographique présentée au musée d’arts modernes de Strasbourg dans le cadre de l’exposition « Joy of Photography » du photographe polonais Piort Uklansky:

Ce type de photographie a selon moi un intérêt esthétique évident par les vibrations des couleurs et des formes, renforcées par la répétition de certains motifs (le choix de cet extrait a été fait dans ce sens).
Pour autant, l’absence, au niveau de l’exposition, d’explications ou de commentaires sur les buts poursuivis et sur les méthodes utilisées par le photographe pour aboutir à ce type de photos, laisse le visiteur partagé entre un plaisir esthétique évident et une perplexité certaine pour comprendre l’oeuvre présentée.
lien vers cette exposition: http://www.musees-strasbourg.org/F/exposi/expos.html