RIP !, RIP !, RIP ! Hourra !

Mr Macron dit regretter de ne pas s’être assez investi ni de n’avoir su convaincre les Français de la nécessité de sa réforme des retraites.
Et bien chiche ! avec le RIP qui est proposé, voilà un moyen qui devrait laisser le temps à Macron pour expliquer aux Français qui n’ont pas encore bien compris le pourquoi et le comment de sa réforme des retraites et pour obtenir leur adhésion à cette réforme. Ou de revoir sa copie dans un sens moins inégalitaire.
Et dans le respect démocratique de la volonté majoritaire des Français.

Bon, il lui faudra d’abord convaincre le Conseil Constitutionnel de valider ce RIP, mais ça devrait quand même lui être accessible ! Ou alors il lui faudra se poser de sérieuses questions pour une remise à niveau de ses compétences.

Vues d’en haut ….

Vues d’en haut les inégalités ne sont pas spécialement un problème, comme dirait Bruno Lemaire lui qui au mois d’août s’est fait applaudir devant un parterre du MEDEF en affirmant qu’il ne savait pas ce que c’était qu’un super profit (d’autres en Europe au même moment le savaient, mais cet aveuglement est sûrement une spécificité française ou bien Lemaire, Macron et consort préféraient regarder ailleurs…).
Et c’est ce que manifestement se disaient notre cher président et son gouvernement, très hors sol et décalés comme disent les syndicalistes.
C’est ce qu’ils se disaient tant que la France d’en Bas restait à sa place, marnait et se taisait.

Les Français comme tous les peuples de cette planète ne craignent ni les épreuves ni les efforts mais leur confiance n’est pas un du et doit se gagner. La cécité volontaire, les non-dits, les promesses non tenues et les mensonges manifestes ont miné inexorablement la confiance, creusé les fractures et attisé la colère. Et de fait, Macron et son équipe n’ont décidément rien appris et rien compris des crises qui traversent notre pays, de la crise des Gilets Jaunes ou de la crise de l’Hôpital entr’autres.

Et il a fallu que la France d’en Bas se mette à manifester et à re-manifester pour que soudain notre cher président fasse semblant d’ouvrir un peu les yeux et consente à parler, du bout des lèvres vraiment comme si ça l’écorchait, de l’aspiration à la réduction des inégalités, sûrement par calcul en comptant ainsi faire passer l’orage.
Devant le fronde montante, lui qui a infligé avec toute l’arrogance et le mépris propre à cette France qui se croit d’en Haut, une fin de non recevoir à l’intersyndicale qui lui avait demandé une audience, consent à demander très tardivement à les rencontrer… mais pour parler d’autre chose que des motifs de la grève !

Et c’est bien son tour de recevoir sa claque, de la part de l’intersyndicale qui a très logiquement refusé de le rencontrer !

Vive la journée d’actions du 28 mars et à bas la réforme !

Journée d’actions contre le recul de l’âge de départ à la retraite – 8ième !

Aujourd’hui ce sont les vrais, les acharnés, les indéracinables, les magnifiques qui se sont rencontrés dans la rue pour crier pacifiquement et résolument leur colère, leur ras le bol et leur espoir pour une société qui fera la part belle à celles et ceux qui par leur intelligence et leur énergie (pas nucléaire…) produisent les richesses que d’autres aujourd’hui pillent et s’accaparent sans vergogne.

Macron c’est toujours plus d’inégalités avec des les profits toujours plus juteux pour les actionnaires et des fins de mois toujours plus difficiles pour de plus en plus de salariés, de petits artisans et de petits exploitants agricoles.

Voici un petit florilège de la manifestation de Strasbourg:

Pour une retraite décente et au bon âge !

Alors que ce déroule aujourd’hui une nouvelle journée d’actions syndicale pour dire non à la retraite à 64 ans, il est légitime de se poser la question « quel est le bon âge pour la retraite ? et aussi qu’est ce qu’une retraite décente ? »

Évidemment, la réponse aux deux questions est « ça dépend… » me direz vous ! Ah oui, d’accord, mais ça dépend de quoi alors ?

Pour l’âge, ça dépend de l’état de santé des personnes et de la pénibilité et des conditions de travail, et aussi et sûrement avant tout du sens donné du travail effectué.

Et puis, il faut se rendre à l’évidence, à partir de la cinquantaine pour toute personne et même avec des disparités même pour les personnes les plus en forme, la capacité et la performance au travail ne sera plus ce qu’elle a pu être et le sera de moins en moins. Comme dans les autres domaines de la vie. C’est manifeste dans les travaux les plus physiques (en sport, on ne demande plus à un senior d’être un champion) mais c’est aussi le cas pour les taches moins éprouvantes physiquement mais malgré cela pénibles nerveusement ou psychologiquement. Si vous ne comprenez pas, demander par exemple aux infirmières, aux employé(e)s en EHPAD, aux caissières de super marché ou aux enseignants. Pendant l’épidémie de COVID, ces métiers ont souvent été loués et cités en exemple et il serait juste de ne pas les oublier.

Et dans notre société obsédée par la productivité, quel sera le sort de ces travailleurs plus âgés encore qu’aujourd’hui et le monde du travail est-il prêt à leur faire une place ? Aujourd’hui pour une personne de plus de cinquante ans, retrouver du travail ou entamer une reconversion est déjà très difficile et ce sera pire encore demain. La conséquence demain comme aujourd’hui sera une dégradation inexorable du niveau des retraites versées, et davantage pour les travailleurs aux emplois les plus précaires.

Le montant global moyen versé mensuellement aux retraités par le régime général (source https://www.statistiques-recherches.cnav.fr/) est fin 2022 de… 800 €uros. Sans ressources complémentaires, essayez avec ce montant de vivre dignement, de vous loger, de vous chauffer, de vous nourrir, de vous soigner et de vous distraire un minimum ! essayez !

Les syndicats ont bien sûr cent fois raison de s’opposer à ce gouvernement et à un nouveau recul de l’âge de la retraite qui n’aboutirait qu’à une accentuation des inégalités déjà insupportables en France, ce même gouvernement qui dans la bouche de Mr Bruno Lemaire affirmait ne pas savoir ce qu’était un super profit !

Et vive la grève !

De l’usage de la démocratie par Mr Macron.

Pour justifier la réforme des retraites, Mr Macron depuis l’Espagne a tenu un raisonnement d’une logique plutôt simpliste et manipulatrice.

Puisqu’il a été élu, dit-il, et que la réforme des retraites était dans son programme, cette réforme a donc été approuvée par la majorité des Français et doit donc être appliquée.

Ce qu’il oublie volontairement de dire c’est que sa réélection réelle s’est appuyée sur bien des voix d’électeurs qui étaient et sont toujours défavorables au recul de l’age de départ à la retraite et qui n’ont voté pour lui que parce qu’ils ont voulu faire barrage à l’extrême droite représentée, hélas, au second tour par Marine Le Pen.

Si Macron était si sûr de lui, pourquoi lui et son gouvernement ne lance-t-il un référendum d’initiative populaire pour faire approuver cette réforme ? En fait le souhait de Macron est bien d’imposer de force cette réforme, contre l’avis de la majorité des habitants de ce pays. Sous ses airs modernistes, Mr Macron s’avère de plus en plus être comme un personnage froid, réactionnaire, méprisant et hautain ainsi que comme un vulgaire manipulateur de l’opinion publique.

Les retraites, les super profits et l’immigration.

Pour le RN (ou FN) tout problème a une solution, toujours la même, chasser les immigrés et les laisser crever ici ou ailleurs. Et pour le financement des retraites, évidemment, leur refrain éternel revient puisqu’il suffit selon ce parti de prendre l’argent de l’immigration pour l’attribuer aux retraites des travailleurs, français évidemment.

Évidemment le RN n’a pas un mot sur les inégalités et sur les écarts gigantesques de revenus et reste aussi muet que Macron quand OXFAM déclare que taxer de 2% les très hauts revenus permet de résoudre le problème du financement des retraites.

Finalement le RN n’a qu’une obsession c’est l’immigration. Et quand il parle de justice sociale, ce n’est que pour tenter de dresser les populations défavorisées de ce pays contre des populations encore plus défavorisées et pour les détourner des vrais solutions.

Le FN est l’allié objectif des classes privilégiées et de ses représentants, dont bien sûr en premier lieu Macron qui a été réélu grâce Le Pen.

Ce n’est rien de le dire ….

Très bonne année 2023 !

Avec une pensée particulière pour les femmes battues à mort, pour les ukrainiens bombardés, pour les migrants rejetés, pour les chômeurs méprisés, pour les salariés sous payés, pour…

Avec appréhension devant les inégalités qui explosent, devant l’obscurantisme et l’intolérance qui s’étalent, devant les risques nucléaires et les risques climatiques croissants.

Véran contre le droit de grève ?

Enfin, non dit-il. Bien sûr il dit respecter le droit grève, mais …

Ah ! oui , c’est toujours pareil, il veut bien du droit de grève mais pas pendant les fêtes. Il veut bien du droit de grève mais à la condition que ça ne gène personne (enfin si que ça gène les grévistes, lui ça ne le gène pas). Aujourd’hui de façon opportuniste il vient parler de service public pour critiquer la grève alors qu’hier il le pourfendait au nom de la rentabilité. Il veut bien du droit de grève mais à la condition que les grévistes soient sages, qu’ils ne mettent pas en péril l’activité économique, bref qu’ils restent invisibles.

Et que ce soit un collectif, une association ou un syndicat qui soit à l’initiative de la grève ne change rien aux causes de la grève. Les contrôleurs SNCF ont raison de se manifester puisque ça fait des mois que la direction de la SNCF reste sourde à leur demande principale de revalorisation de leur plan de carrière.

Et bizarrement pendant tous ces mois, Mr Véran n’a rien trouvé à redire à cette situation et l’a laissée dégénérer avec les résultats que l’on voit aujourd’hui.