L'acte 14 des Gilets Jaunes

Qui aurait pu le dire ce 17 novembre 2018 après les premières manifestations des Gilets Jaunes, que ce 15 février 2019 serait la veille d’un nouveau samedi de manifestations des Gilets Jaunes ?

De façon irréfutable, la permanence et la durée de ce mouvement traduisent la profondeur et la gravité de la crise que traverse notre société et l’urgence de réponses structurelles permettant seules d’y apporter des solutions durables.

Et puis il y a la violence qui a accompagné ce mouvement, parfois spontanée et incontrôlée, parfois très contrôlée, et toujours manipulée et exploitée. Il est forcément difficile d’obtenir de personnes mécontentes et acculées financièrement de garder le sourire et de manifester en toute gentillesse et il y a forcément à un moment ou à un autre le risque qu’il y ait des manifestations d’agressivité. Mais la violence finit toujours par desservir les mouvements sociaux qui y recourent.

Aujourd’hui, ce mouvement doit abandonner toute forme de violence directe s’il veut encore durer, et il se doit d’afficher et d’affirmer avec la plus grande netteté son attachement à la démocratie et son hostilité à l’antisémitisme et au racisme qui sont la négation de toute justice sociale et humaine.

Ensuite l’apaisement ne peut venir que du pouvoir actuel avec l’arrêt de de l’utilisation des armes dîtes non létales mais qui ont produit ces dernières semaines d’effrayantes mutilations parmi les manifestants mais aussi d’anonymes qui ont eu la malchance de se trouver au mauvais moment à proximité de manifestations.

C’est vrais que les mesures financières prises en pleine crise en faveur des personnes à bas revenus leur ont apporté une réelle bouffée d’air et desserré un tant soit peu l’étau financier dans lequel elles se trouvaient. Mais pourquoi donc avoir attendu la crise des Gilets Jaunes pour le faire et pourquoi ne pas avoir adopté des mesures plus claires et lisibles comme l’augmentation du salaire minimum, avec comme conséquence la crise de confiance qui perdure toujours ?

Il faut espérer pour tous que le grand débat en cours n’aboutira pas qu’à des mesurettes de façade et qu’il permettra de pérenniser des mesures permettant de réduire réellement les inégalités décriées jusque par la présidente du FMI (si, si !).

Il est impératif aujourd’hui de limiter les écarts de revenus entre les plus bas revenus et les très hauts revenus. Il faut réaffirmer haut et fort que tout travail a fondamentalement la même valeur sociale.

Bonne année 2019 !

Tous les bons souhaits ne seront pas de trop pour faire de cette année à venir une année faste riche et remplie de promesses heureuses.
Que le souffle du progrès social réel, de l’altruisme et de la fraternité ouvre le coeur et les frontières de notre Europe vieillissante et ridée.
Bonne année encore…

Les Gilets Jaunes ou les dix jours qui ébranlent la macronie.

Nous avions eu les éloges des premiers de cordée, montrés largement en exemple.
Et puis voilà,  voilà que les « rameurs » invisibles et laborieux, au mieux rémunérés au smic, largement oubliés des hautes sphères et des médias viennent de leur  rappeler leur existence étriquée et souvent solitaire.
Il a suffit d’une étincelle pour que l’explosion sociale se produise. Et c’est la France de Zola et du 19ième siècle repeinte aux couleurs technologiques des GAFAM qui se dessine en jaune sur les multiples écrans de notre quotidienneté.
Les lumpenprolétaires du 21 siècles peuvent inquiéter à juste titre. Légitimement révoltés par leur condition mais très inorganisés et dépolitisés, ils sont ici et maintenant comme avant et ailleurs le terreau antidémocratique d’un extrémisme de droite antisémite, raciste et xénophobe.
Avec la lutte contre le réchauffement climatique, c’est un double défi majeur qui est posé à nos démocraties. Seules les solutions basées sur une répartition équitable des efforts et des richesses sont aujourd’hui aptes à relever ce défi.
Que chacun sache en tirer les leçons qui s’imposent !

L'enlisement.

Dans quelques directions où notre regard se porte aujourd’hui, on ne voit que des horizons assombris. Et il n’y a plus de sanctuaires où se réfugier, c’est aujourd’hui toute la planète qui entre en crise, et ce n’est malheureusement qu’un début.
Grace à La mondialisation si chère à nos libéraux, de délocalisations en délocalisations, c’est la planète qui va à présent être acculée au bord du précipice, et les soit disants « progrès » promis il y a 30 ans jettent aujourd’hui les populations déshéritées à la dérive.
L’exploitation des pays du tiers monde, la consommation et la recherche effrenée du profit comme seul aboutissement individuel portent aujourd’hui tous leurs fruits amers.
Et nous avions été prévenus : « Rien n’arrêtera les hordes d’affamés ».

Président Business.

Être ou ne pas être ?  lui, il l’est, pro business. La solution aux maux de la société, pour lui, c’est le business !
Et donc c’est tapis rouge pour le business, toujours moins de contraintes, toujours moins de taxes et toujours moins d’impôts. Bon là il faut bien compenser et trouver ailleurs des recettes, taxer les retraités, réduire les services publics, etc…
Mais vous verrez ce sera tout bénéfice à la fin, les chômeurs retrouveront du travail, et les « investisseurs » des profits, beaucoup de profits; et tout sera à nouveau florissant, n’en doutons pas !
La recette n’est pas si nouvelle et ce qui serait nouveau, c’est que cette fois elle marche !
 

Nous ne rêverons plus.

Non, nous ne rêverons plus. La révolution russe est morte.
Elle s’est perdue quelque part en Sibérie orientale, dans les sels de la mer d’Aral asséchée, en Tchétchénie, en Ukraine  ou plus sûrement quelque part dans ses mensonges entre l’Afghanistan « frère » qu’il fallait pacifier et le « frère » sanguinaire tortionnaire de la Syrie.
La Russie a oublié ses idéaux prolétariens; mais elle devrait méditer les mots de Lénine qui disaient que « les migrants votent avec leurs pieds » – ils sont 4 millions à avoir fui la Syrie – ou qu’ « un peuple qui en opprime un autre ne saurait être un peuple libre ». Le peuple russe a bien du soucis à se faire.
La Russie soviétique s’est battue contre le nazisme et les hordes d’Hitler l’indicible immonde et a permis avec les Alliers  que soit mis fin à holocauste .
Aujourd’hui la Russie apporte un soutien cynique à un boucher qu’elle laisse écraser son peuple.
Pauvre Russie. Pauvre révolution russe. Nous ne rêverons plus.

"France is back !"

Alors la France serait de retour, et ça semble sonner plutôt comme une bonne nouvelle. Comme la brebis égarée qui rejoint enfin le troupeau ou  comme le fils prodigue qui revient enfin dans le giron familial.
Où était elle bien passée la France toutes ces dernières années ? Il semblerait qu’elle soit tombée assez bas et ce retour  serait comme  redressement, une fierté retrouvée.
Yes, but « France is  back » has not the same signification that « La France est de retour ».
L’anglais, ce n’est pas le français. L’anglais est une belle, riche et subtile langue, comme le français, l’espagnol, le suédois,  le portugais ou l’arabe ou le chinois, etc…
Mais l’anglais, c’est la langue dominante. Donc « France is back », c’est le retour en force de la France du buisness, des puissants, des  dominants et des nantis.
Ce n’est pas vraiment la France de Victor Hugo ou de la Résistance.
C’est vrais qu’il est brillant et alerte notre président, autant que notre premier ministre sait être à la fois modeste, compétent et efficace. Ils font plutôt bonne figure; et puis si ce n’était pas ceux là , on aurait eu à coup sûr  droit au couple Fillon, Vauquiez ou au couple Marine et je ne sais plus qui.
Mais voilà, un an a passé et les erreurs de communication ou de langage ne sont plus permises. Une politique se mesure aux résultats et ils sont manifestement plus en faveur des puissants et des nantis que des faibles et des démunis et ces derniers commencent à fortement s’impatienter.

Une trempe pour Trump ! enfin !

Un an après l’élection de Trump à la Maison Blanche, les électeurs américains se réveilleraient-ils enfin ? Le récent échec électoral subi par le candidat de Trump  en Alabama, et qu’il a activement soutenu, en est peut être le premier signe.
Ce serait souhaitable pour ramener un peu de modération et un peu de clairvoyance qui font plus que cruellement défaut chez un homme qui incroyablement tient entre ses mains et pour encore quatre longues années une bonne part de la destinée humaine.
Et ce, avant de le voir au plus vite disparaître dans les poubelles de l’histoire, au point de se demander comment cela a bien pu arriver au vingt-et-unième siècle sur cette terre.

Les apprentis sorciers déboutés ?







 
Les Européens n’ont finalement pas (encore ?) validé la proposition de renouveler l’autorisation d’utilisation du glyphosate (pesticide bien connu sous le nom de roundup) pour 5 ans. Le roundup est énormément utilisé comme herbicide dans l’agriculture industrielle et intensive, généralement associé à des cultures transgéniques rendues résistantes au roundup.
Mais au fait, le roundup est il oui ou non cancérigène ?
Experts et scientifiques ont présenté des études  qui tendent à le démontrer et l’OMS a classé le roundup comme cancérigène.
Mais aussitôt contre études et contre arguments ont été agités par d’autres experts et d’autres scientifiques tendant à dévaloriser les études défavorables à ce produit. Bizarrement quand même, ces derniers sont plus que d’autres liés aux laboratoires.
Et pourtant la lecture de l’article reproduit ci dessous publié dans les colonnes du Figaro début 2015 (il y a eu également  un reportage télévisé  qui a été diffusé)  ne laisse pas le moindre doute.

En Argentine des associations se mobilisent pour convaincre le gouvernement d’interdire l’utilisation d’un désherbant de Monsanto.

Au centre de l’Argentine, en pleine pampa humeda, Monte Maiz est l’une de ces bourgades qui ont délaissé l’élevage pour faire place au soja roi, première source de devises de l’Etat. Et comme sur 80 % des terres cultivées du pays, les exploitants ont cédé aux sirènes des OGM conçus pour tolérer le fameux Roundup de Monsanto, désherbant qui peut donc être déversé généreusement sur les plantes.
Seulement, avec le temps, les mauvaises herbes ont appris elles aussi à résister à son principe actif, le glyphosate, dont l’usage a été exponentiel ces quinze dernières années. Selon les sources, entre 150 et 300 millions de litres par an seraient épandus, directement sur les terres ou par avion. Autant dire que la classification du glyphosate comme «probable cancérogène » par l’OMS fait des vagues en Argentine. Un groupe d’associations écologistes vient d’écrire à la présidente pour demander son immédiate interdiction.

Des taux de cancer cinq fois supérieur à la norme nationale

«Que la plus haute autorité de santé appuie ce que l’on soutient depuis des années est une avancée considérable », se réjouit Sergio Linares, du Réseau de prévention sanitaire de Monte Maiz. Dès 2006, comme ses voisins, il s’étonne d’un nombre croissant de problèmes de santé chez les habitants de Monte Maiz. Le maire lui-même finit par s’inquiéter et, en dépit de pressions, soutient la réalisation d’une étude menée par l’université de Cordoba. Les résultats, publiés le 28 mars, font état d’un taux de cancer cinq fois supérieur à la norme nationale, idem pour le nombre de fausses couches. S’ajoutent des taux inquiétants de lupus, malformations, problèmes respiratoires, diabètes…
Monte Maiz n’est pas une exception. De nombreuses zones rurales du pays converties aux OGM sont frappées des mêmes maux. Aujourd’hui célèbres, les mères du quartier d’Ituzaingo, à Cordoba, furent parmi les premières à élever la voix et à traîner en justice les responsables d’épandages sauvages sur leur maison.

Toutefois, jusqu’ici, les études qui ont tenté de démontrer le lien direct entre glyphosate et maladies humaines ont toujours été controversées. Après le rapport de l’OMS, Monsanto crie encore à la «science poubelle ». Le gouvernement argentin évite tout commentaire. La plupart des agriculteurs défendent aussi le glyphosate : «C’est l’un des meilleurs herbicides, les problèmes de santé peuvent être liés à d’autres facteurs, la pollution de l’eau ou les antennes téléphoniques », martèle un membre de la coopérative agricole de Monte Maiz.
Une chose est sûre, l’utilisation des produits chimiques supposés inoffensifs reste très mal encadrée en Argentine. Seules une centaine de localités – à qui revient la charge de légiférer sur le sujet – ont imposé une limite, de 500 à 1 500 mètres, pour les épandages aériens qui survolent encore parfois des zones habitées. À Monte Maiz, le séchage des grains se fait en pleine ville, où sont aussi entreposés, souvent dans les garages des maisons, les machines et les bidons. «Avec le verdict de l’OMS, on aura plus de poids pour mener des procès et réguler l’usage des herbicides », espère Medardo Avila Vasquez, du Réseau des médecins des villages victimes de fumigations. Qui résume : «C’est toute une culture qu’il faut changer.»

 

Harvey, Jose, Irma, Maria et ainsi de suite…

Dans la région là-bas, c’est la saison. En quelques jours deux cyclones de catégories 5 (vents supérieurs à 270 km/heure) ravagent les îles des Antilles.  Il y a quelques semaines, la ville de Houston n’était plus qu’un immense lac.
L’ampleur des ces quelques catastrophes (mais il y en a eu bien d’autres) résonne comme une claque magistrale et hélas violente de la Nature à la décision stupide du président des Etats-Unis Trump de quitter l’accord de Paris sur le climat.

Mr Trump va bien sûr s’en laver les mains en regardant ailleurs et sûrement parler de péripéties passagères, les milliers de victimes présentes et futures de ces calamités dont l’ampleur et la fréquence ne peut hélas que s’accroître, finiront bien par faire entendre raison.
Parce que au delà des aspects spectaculaires et sensationnels du spectacles brefs des destructions en train de se produire, largement étalés dans les média,  ceux sont la peur, la souffrance, la douleur et l’anéantissement des victimes qui doivent nous émouvoir, nous interpeller et guider notre raison.
Et le plus tôt sera le mieux, pour le bien des générations qui nous suivent.