A quoi bon ?

Vous avez entendu parler du GCO (Grand Contournement Ouest de Strasbourg) ? Les opposants ont perdu et le chantier a commencé…

Et voilà le travail, une entaille de 100 à 200 mètres de large sur environ 24 kilomètres de long principalement dans des terres agricoles.

Soyons clairs: c’est une horreur ! Et pourquoi faire ? pour permettre encore et toujours le développement du trafic de camions et de voitures en désengorgeant l’autoroute A35 proche de Strasbourg. Certe, la pollution immédiate autour de Strasbourg sera un temps diminuée, mais à quel prix !

Et puis quel est l’avenir ce chantier imaginé il y a plus de 30 ans ? La réponse, c’est Fred Vargas qui nous la donne dans son nouveau livre « L’humanité en péril » (Éditions Flammarion) dont elle a si bien parlé hier soir dans l’émission « La Grande Librairie ».

Ecoutez bien Fred Vargas et restez bien accroché ! Sans le moindre doute le GCO apparaît en plus pour une vraiment immense connerie…

Splendide Anémone !

Anémone, c’est tellement d’éclats de rire dans nos cœurs et dans nos têtes. Et voilà qu’elle est morte, et tous nos éclats de rire s’éteignent d’un coup…
Merde, elle avait pas le droit !
Maigre consolation: qu’est ce qu’ils vont se marrer maintenant au paradis et aux enfers !

Notre Dame de Paris

C’est vrais que le site de Notre Dame de Paris a toujours eu quelque chose de magique, parce que c’est le vrais cœur de Paris, parce que c’est une pure manifestation de la beauté et de la ferveur humaine, si bien décrite sublimée par Victor Hugo.
Voici une photo que j’ai faite dans les années 70, alors que j’errai dans les rue de Paris avec mon Mamiya 645 alors  fraîchement acquis. Un soleil perçant à travers la brume délivrait une belle et douce lumière dans ce matin de dimanche.
Notre Dame de ParisJe suis resté abasourdi et incrédule en entendant à la radio que Notre Dame de Paris était en feu et les images de cette catastrophe diffusées en direct sur internet et sur les chaînes de télé m’ont été insupportables.
Il est bien sûr  heureux que la décision de reconstruire  ce monument ait été prise sans délais et il faudra évidemment beaucoup d’argent pour mener à bien cette reconstruction.
Mais il y a eu quelque chose d’indécent dans ces centaines de millions de dons, non anonymes et largement annoncés et diffusés, de la part des grandes fortunes de France. Peut être croient-ils ainsi se racheter  une bonne conscience ?
Et je comprends la réaction de représentants des Gilets Jaunes.
Je donnerai pour la reconstruction de Notre Dame pour les valeurs qu’elle représente et ce don sera authentique parce que acquis par mon travail et non par la spéculation.

L'acte 14 des Gilets Jaunes

Qui aurait pu le dire ce 17 novembre 2018 après les premières manifestations des Gilets Jaunes, que ce 15 février 2019 serait la veille d’un nouveau samedi de manifestations des Gilets Jaunes ?

De façon irréfutable, la permanence et la durée de ce mouvement traduisent la profondeur et la gravité de la crise que traverse notre société et l’urgence de réponses structurelles permettant seules d’y apporter des solutions durables.

Et puis il y a la violence qui a accompagné ce mouvement, parfois spontanée et incontrôlée, parfois très contrôlée, et toujours manipulée et exploitée. Il est forcément difficile d’obtenir de personnes mécontentes et acculées financièrement de garder le sourire et de manifester en toute gentillesse et il y a forcément à un moment ou à un autre le risque qu’il y ait des manifestations d’agressivité. Mais la violence finit toujours par desservir les mouvements sociaux qui y recourent.

Aujourd’hui, ce mouvement doit abandonner toute forme de violence directe s’il veut encore durer, et il se doit d’afficher et d’affirmer avec la plus grande netteté son attachement à la démocratie et son hostilité à l’antisémitisme et au racisme qui sont la négation de toute justice sociale et humaine.

Ensuite l’apaisement ne peut venir que du pouvoir actuel avec l’arrêt de de l’utilisation des armes dîtes non létales mais qui ont produit ces dernières semaines d’effrayantes mutilations parmi les manifestants mais aussi d’anonymes qui ont eu la malchance de se trouver au mauvais moment à proximité de manifestations.

C’est vrais que les mesures financières prises en pleine crise en faveur des personnes à bas revenus leur ont apporté une réelle bouffée d’air et desserré un tant soit peu l’étau financier dans lequel elles se trouvaient. Mais pourquoi donc avoir attendu la crise des Gilets Jaunes pour le faire et pourquoi ne pas avoir adopté des mesures plus claires et lisibles comme l’augmentation du salaire minimum, avec comme conséquence la crise de confiance qui perdure toujours ?

Il faut espérer pour tous que le grand débat en cours n’aboutira pas qu’à des mesurettes de façade et qu’il permettra de pérenniser des mesures permettant de réduire réellement les inégalités décriées jusque par la présidente du FMI (si, si !).

Il est impératif aujourd’hui de limiter les écarts de revenus entre les plus bas revenus et les très hauts revenus. Il faut réaffirmer haut et fort que tout travail a fondamentalement la même valeur sociale.

Bonne année 2019 !

Tous les bons souhaits ne seront pas de trop pour faire de cette année à venir une année faste riche et remplie de promesses heureuses.
Que le souffle du progrès social réel, de l’altruisme et de la fraternité ouvre le coeur et les frontières de notre Europe vieillissante et ridée.
Bonne année encore…

Les Gilets Jaunes ou les dix jours qui ébranlent la macronie.

Nous avions eu les éloges des premiers de cordée, montrés largement en exemple.
Et puis voilà,  voilà que les « rameurs » invisibles et laborieux, au mieux rémunérés au smic, largement oubliés des hautes sphères et des médias viennent de leur  rappeler leur existence étriquée et souvent solitaire.
Il a suffit d’une étincelle pour que l’explosion sociale se produise. Et c’est la France de Zola et du 19ième siècle repeinte aux couleurs technologiques des GAFAM qui se dessine en jaune sur les multiples écrans de notre quotidienneté.
Les lumpenprolétaires du 21 siècles peuvent inquiéter à juste titre. Légitimement révoltés par leur condition mais très inorganisés et dépolitisés, ils sont ici et maintenant comme avant et ailleurs le terreau antidémocratique d’un extrémisme de droite antisémite, raciste et xénophobe.
Avec la lutte contre le réchauffement climatique, c’est un double défi majeur qui est posé à nos démocraties. Seules les solutions basées sur une répartition équitable des efforts et des richesses sont aujourd’hui aptes à relever ce défi.
Que chacun sache en tirer les leçons qui s’imposent !

L'enlisement.

Dans quelques directions où notre regard se porte aujourd’hui, on ne voit que des horizons assombris. Et il n’y a plus de sanctuaires où se réfugier, c’est aujourd’hui toute la planète qui entre en crise, et ce n’est malheureusement qu’un début.
Grace à La mondialisation si chère à nos libéraux, de délocalisations en délocalisations, c’est la planète qui va à présent être acculée au bord du précipice, et les soit disants « progrès » promis il y a 30 ans jettent aujourd’hui les populations déshéritées à la dérive.
L’exploitation des pays du tiers monde, la consommation et la recherche effrenée du profit comme seul aboutissement individuel portent aujourd’hui tous leurs fruits amers.
Et nous avions été prévenus : « Rien n’arrêtera les hordes d’affamés ».

Président Business.

Être ou ne pas être ?  lui, il l’est, pro business. La solution aux maux de la société, pour lui, c’est le business !
Et donc c’est tapis rouge pour le business, toujours moins de contraintes, toujours moins de taxes et toujours moins d’impôts. Bon là il faut bien compenser et trouver ailleurs des recettes, taxer les retraités, réduire les services publics, etc…
Mais vous verrez ce sera tout bénéfice à la fin, les chômeurs retrouveront du travail, et les « investisseurs » des profits, beaucoup de profits; et tout sera à nouveau florissant, n’en doutons pas !
La recette n’est pas si nouvelle et ce qui serait nouveau, c’est que cette fois elle marche !
 

Nous ne rêverons plus.

Non, nous ne rêverons plus. La révolution russe est morte.
Elle s’est perdue quelque part en Sibérie orientale, dans les sels de la mer d’Aral asséchée, en Tchétchénie, en Ukraine  ou plus sûrement quelque part dans ses mensonges entre l’Afghanistan « frère » qu’il fallait pacifier et le « frère » sanguinaire tortionnaire de la Syrie.
La Russie a oublié ses idéaux prolétariens; mais elle devrait méditer les mots de Lénine qui disaient que « les migrants votent avec leurs pieds » – ils sont 4 millions à avoir fui la Syrie – ou qu’ « un peuple qui en opprime un autre ne saurait être un peuple libre ». Le peuple russe a bien du soucis à se faire.
La Russie soviétique s’est battue contre le nazisme et les hordes d’Hitler l’indicible immonde et a permis avec les Alliers  que soit mis fin à holocauste .
Aujourd’hui la Russie apporte un soutien cynique à un boucher qu’elle laisse écraser son peuple.
Pauvre Russie. Pauvre révolution russe. Nous ne rêverons plus.

"France is back !"

Alors la France serait de retour, et ça semble sonner plutôt comme une bonne nouvelle. Comme la brebis égarée qui rejoint enfin le troupeau ou  comme le fils prodigue qui revient enfin dans le giron familial.
Où était elle bien passée la France toutes ces dernières années ? Il semblerait qu’elle soit tombée assez bas et ce retour  serait comme  redressement, une fierté retrouvée.
Yes, but « France is  back » has not the same signification that « La France est de retour ».
L’anglais, ce n’est pas le français. L’anglais est une belle, riche et subtile langue, comme le français, l’espagnol, le suédois,  le portugais ou l’arabe ou le chinois, etc…
Mais l’anglais, c’est la langue dominante. Donc « France is back », c’est le retour en force de la France du buisness, des puissants, des  dominants et des nantis.
Ce n’est pas vraiment la France de Victor Hugo ou de la Résistance.
C’est vrais qu’il est brillant et alerte notre président, autant que notre premier ministre sait être à la fois modeste, compétent et efficace. Ils font plutôt bonne figure; et puis si ce n’était pas ceux là , on aurait eu à coup sûr  droit au couple Fillon, Vauquiez ou au couple Marine et je ne sais plus qui.
Mais voilà, un an a passé et les erreurs de communication ou de langage ne sont plus permises. Une politique se mesure aux résultats et ils sont manifestement plus en faveur des puissants et des nantis que des faibles et des démunis et ces derniers commencent à fortement s’impatienter.