A quoi bon ?

Vous avez entendu parler du GCO (Grand Contournement Ouest de Strasbourg) ? Les opposants ont perdu et le chantier a commencé…

Et voilà le travail, une entaille de 100 à 200 mètres de large sur environ 24 kilomètres de long principalement dans des terres agricoles.

Soyons clairs: c’est une horreur ! Et pourquoi faire ? pour permettre encore et toujours le développement du trafic de camions et de voitures en désengorgeant l’autoroute A35 proche de Strasbourg. Certe, la pollution immédiate autour de Strasbourg sera un temps diminuée, mais à quel prix !

Et puis quel est l’avenir ce chantier imaginé il y a plus de 30 ans ? La réponse, c’est Fred Vargas qui nous la donne dans son nouveau livre « L’humanité en péril » (Éditions Flammarion) dont elle a si bien parlé hier soir dans l’émission « La Grande Librairie ».

Ecoutez bien Fred Vargas et restez bien accroché ! Sans le moindre doute le GCO apparaît en plus pour une vraiment immense connerie…

L'acte 14 des Gilets Jaunes

Qui aurait pu le dire ce 17 novembre 2018 après les premières manifestations des Gilets Jaunes, que ce 15 février 2019 serait la veille d’un nouveau samedi de manifestations des Gilets Jaunes ?

De façon irréfutable, la permanence et la durée de ce mouvement traduisent la profondeur et la gravité de la crise que traverse notre société et l’urgence de réponses structurelles permettant seules d’y apporter des solutions durables.

Et puis il y a la violence qui a accompagné ce mouvement, parfois spontanée et incontrôlée, parfois très contrôlée, et toujours manipulée et exploitée. Il est forcément difficile d’obtenir de personnes mécontentes et acculées financièrement de garder le sourire et de manifester en toute gentillesse et il y a forcément à un moment ou à un autre le risque qu’il y ait des manifestations d’agressivité. Mais la violence finit toujours par desservir les mouvements sociaux qui y recourent.

Aujourd’hui, ce mouvement doit abandonner toute forme de violence directe s’il veut encore durer, et il se doit d’afficher et d’affirmer avec la plus grande netteté son attachement à la démocratie et son hostilité à l’antisémitisme et au racisme qui sont la négation de toute justice sociale et humaine.

Ensuite l’apaisement ne peut venir que du pouvoir actuel avec l’arrêt de de l’utilisation des armes dîtes non létales mais qui ont produit ces dernières semaines d’effrayantes mutilations parmi les manifestants mais aussi d’anonymes qui ont eu la malchance de se trouver au mauvais moment à proximité de manifestations.

C’est vrais que les mesures financières prises en pleine crise en faveur des personnes à bas revenus leur ont apporté une réelle bouffée d’air et desserré un tant soit peu l’étau financier dans lequel elles se trouvaient. Mais pourquoi donc avoir attendu la crise des Gilets Jaunes pour le faire et pourquoi ne pas avoir adopté des mesures plus claires et lisibles comme l’augmentation du salaire minimum, avec comme conséquence la crise de confiance qui perdure toujours ?

Il faut espérer pour tous que le grand débat en cours n’aboutira pas qu’à des mesurettes de façade et qu’il permettra de pérenniser des mesures permettant de réduire réellement les inégalités décriées jusque par la présidente du FMI (si, si !).

Il est impératif aujourd’hui de limiter les écarts de revenus entre les plus bas revenus et les très hauts revenus. Il faut réaffirmer haut et fort que tout travail a fondamentalement la même valeur sociale.

Les Migrants.

Il ne faut pas avoir peur, tout le reste est illusion.

Nous pouvons bien vouloir nous agripper, nous raccrocher à la moindre aspérité, au moindre moment, il faut partir toujours et tout le temps.
Les migrants le savent bien, eux qui partent deux fois; mieux vaut partir que rester, pour échapper à l’éternité et à la folie.
« Nous sommes tous des migrants du temps »

L'enlisement.

Dans quelques directions où notre regard se porte aujourd’hui, on ne voit que des horizons assombris. Et il n’y a plus de sanctuaires où se réfugier, c’est aujourd’hui toute la planète qui entre en crise, et ce n’est malheureusement qu’un début.
Grace à La mondialisation si chère à nos libéraux, de délocalisations en délocalisations, c’est la planète qui va à présent être acculée au bord du précipice, et les soit disants « progrès » promis il y a 30 ans jettent aujourd’hui les populations déshéritées à la dérive.
L’exploitation des pays du tiers monde, la consommation et la recherche effrenée du profit comme seul aboutissement individuel portent aujourd’hui tous leurs fruits amers.
Et nous avions été prévenus : « Rien n’arrêtera les hordes d’affamés ».

"France is back !"

Alors la France serait de retour, et ça semble sonner plutôt comme une bonne nouvelle. Comme la brebis égarée qui rejoint enfin le troupeau ou  comme le fils prodigue qui revient enfin dans le giron familial.
Où était elle bien passée la France toutes ces dernières années ? Il semblerait qu’elle soit tombée assez bas et ce retour  serait comme  redressement, une fierté retrouvée.
Yes, but « France is  back » has not the same signification that « La France est de retour ».
L’anglais, ce n’est pas le français. L’anglais est une belle, riche et subtile langue, comme le français, l’espagnol, le suédois,  le portugais ou l’arabe ou le chinois, etc…
Mais l’anglais, c’est la langue dominante. Donc « France is back », c’est le retour en force de la France du buisness, des puissants, des  dominants et des nantis.
Ce n’est pas vraiment la France de Victor Hugo ou de la Résistance.
C’est vrais qu’il est brillant et alerte notre président, autant que notre premier ministre sait être à la fois modeste, compétent et efficace. Ils font plutôt bonne figure; et puis si ce n’était pas ceux là , on aurait eu à coup sûr  droit au couple Fillon, Vauquiez ou au couple Marine et je ne sais plus qui.
Mais voilà, un an a passé et les erreurs de communication ou de langage ne sont plus permises. Une politique se mesure aux résultats et ils sont manifestement plus en faveur des puissants et des nantis que des faibles et des démunis et ces derniers commencent à fortement s’impatienter.

Préférence ?

 
Voici d’abord un texte qui a été diffusé sur facebook et qui a été rédigé par une personne de la région de Strasbourg et qui mérite plus que jamais d’être lu et relu et méditer…
J’AI PEUR.
J’ai 92 ans et quelques souvenirs qui en ce moment se font lancinants. En voulez-vous ? Je les partage !
J’avais 9 ans quand Hitler fut élu par le peuple allemand, je dis bien fut légalement élu, chancelier du Reich. J’en avais 10 quand les ancêtres français du Front National d’aujourd’hui tentèrent par coup d’Etat de renverser la République Française, et c’est en se levant contre eux que la rue républicaine les en empêcha.
J’en avais 12 quand advint le Front Populaire. Le débat gauche/droite était chaud et partout, en Alsace aussi, les idées fascistes faisaient leur nid. J’ai souvenir de mon père enlevant sans ménagement, de la table du bistrot voisin, où perché il pérorait, le nazillon en chef de Wasselonne.
Pendant ce temps, le gouvernement de Léon Blum assista sans bouger le petit doigt à l’étranglement de la jeune République Espagnole.
En 1938 à Munich, Daladier signait le lâche et catastrophique accord qui autorisait la bête à avaler la Bohême tchèque, en attendant l’Autriche…etc….
Un journal français titrait : « Plutôt Hitler que le Front Populaire »
En 1940/41 ? Hitler défilait à Paris.
POURQUOI Je vous raconte tout cela ?
C’est que je voudrais vous empêcher de tomber dans le panneau de Mme Le Pen ! Ne lui confiez pas notre pays et votre liberté ! Ne soyez pas dupes de ses promesses sociales : ce sont de leurres. Après avoir débauché Guy Moquet et Simone de Beauvoir, elle est prête même à « frontiser » Karl Marx. Puis elle gouvernerait par la haine et la peur comme font les dictateurs. Et vous pourrez chanter : « tu l’as voulu, t’en plains pas…. »
J’ai 92 ans et moi j’ai peur de Mme Le Pen.
Edouard Winterhalter.
Préférence :
C’est un mot bien courant. C’est un mot qui indique que l’on fait une différence entre ce qui est préféré et ce qui ne l’est pas. Ce qui ne l’est pas est forcément mis au second plan vis à vis de ce qui préféré, s’il n’est pas carrément rejeté, nié.
Avoir une préférence est la marque d’une faiblesse, d’une incapacité et d’un renoncement à l’universalité, à l’idéal ou à Dieu pour les croyants.
La faiblesse en politique n’est jamais permise.
Le FN est le parti qui porte l’emblème de la préférence nationale, un des piliers de leur conception politique avec le rejet ici de celles et ceux qui sont d’ailleurs, qui sont dans leur façon de vivre et dans leurs apparences differents et quelles que soient les circonstances dramatiques, les souffrances insupportables vécues par ces personnes  et qui expliquent leur présences ici. Jusqu’à leur nier leur humanité.
Le FN n’est pas un représentant du peuple, il se parre aujourd’hui d’un programme pseudo social comme on présente un appas pour mieux asservir les consciences à ses thèses profondement xenophobes et racistes.