C’est du grand et du lourd, toujours. C’est Léo Ferré, magnifique et poignant.
Avec le temps…bien sûr.
(perdonami per la pubblicità !)
Catégorie : spectacles ciné expos bouquins etc…
Coup de blues pour John Mayall…
Génération Cirque
"Traine pas trop sous la pluie" – Richard Bohringer au Point d'Eau à Ostwald.
Superbe, crâneur, touchant, déroutant, énervant aussi, humain quoi, c’est Richard Bohringer l’Africain, l’apatride avec ses deux pays, l’acteur du vrais peuple (pas des bobos en velib au marché bio), avec ses 70 ans et 3 mois, avec ses anges gardiens là haut qui veillent sur lui, Léotard (pas François) Philippe et Bernard Giraudeau, et les femmes, ses femmes ! Sa grand mère bien sûr, et puis cette belle femme noire d’un soir de dèche en hiver à Harlem à qui il avait offert son pull over vert et qui l’a rendu HUMAIN pour la vie.
Richard Bohringer nous livre ainsi ses souvenirs réels ou imaginaires, ses coups de gueules, ses certitudes et ses doutes, et surtout ses amours, les femmes, les amis, sa vie d’acteur, le vin, l’alcool, la maladie, l’hôpital, les infirmières, écrire…
Et il nous invite à bien voter en mai prochain, parce que depuis 5 ans, il doit prendre des tranquillisants – suivez mon regard ! Parce qu’il n’aime pas du tout Sarko et sa bande, lui l’Africain, et parce qu’il doute aussi du candidat de la rue de Solférino, rue trop huppée pour lui, il veut voter pour Melanchon au premier tour.
Pour finir, l’Homme nous embrasse ou nous bénit tous généreusement puis nous salue du V de la victoire. Rideau. Il a promis de revenir l’année prochaine parce qu’il aime bien l’Alsace et le riesling…
Enfin pour le 6 mai, pas de problème Richard, pas de problème, on va voir ce qu’on peut faire !
Terraferma
C’est un filme du cinéaste italien peu connu, Emanuele Crialese.
Il raconte la rencontre difficile, mais en définitive remplie d’humanité, entre des migrants venant d’Afrique et des marins pécheurs dans le sud de l’Italie. Il nous parle de conflits entre la force morale de ces marins (la Loi de la Mer ancestrale) et l’amoralité et l’inhumanité profonde des lois sur l’immigration, et des forces de polices chargées de les faire appliquer.
Dans un contexte local de crise et de pauvreté, ce filme montre comment ces marins réussissent à surmonter leurs peurs et leurs hésitations et tentent d’atténuer l’extrême souffrance vécue par les migrants.
Ce filme a été tourné dans l’île de Lampedusa dans le sud de l’Italie, île tristement célèbre pour les nombreux migrants africains y transitant.
C’est un très beau filme, n’hésitez pas à aller le voir.
la RATP censure les affiches de Stéphane Guillon
Ainsi la campagne d’affiches pour son prochain spectacle vient d’être purement et simplement annulée par la direction de la RATP. La direction essaye de justifier sa décision parce que cette affiche serait trop politique !nInadmissible, incompréhensible, scandaleux, révoltant, ecoeurant, il n’y a pas de mots assez forts pour crier l’indignation que suscite cette décision de la direction la RATP. Alors bientôt ce seront ses spectacles qui seront interdits ?
Regardons la bien cette affiche, elle le mérite….
Ni injures, ni grossièretés, juste de l’humour très class, de la satire et de l’esprit. Bien sûr dans le titre « Stéphane Guillon s’en va aussi en mai 2012 », le « aussi » est plein de signification et de perfidie, mais justement, ça fait partie du métier des humoristes, de tous les humoristes dignes de ce nom, dont Stéphane Guillon.
Quand dans d’autres temps, un autre humoriste (vous savez, Thierry Le Luron) chantait » L’emmerdant, c’est la rose « , il y avait la même satire et la même perfidie, et un peu plus de vulgarité. Mais personne n’a jamais tenté de faire obstacle au spectacle de cet humoriste. Ceux qui aimaient sont allés le voir, les autres non, tous simplement.
Autre temps autre moeurs, notre pouvoir politique actuel est-il à ce point nerveux et aux abois pour qu’il ne supporte plus un tant soit peu de causticité ?
Ecouter chanter les tounesols.
« Le chant du tournesol » était à entendre samedi soir au Théâtre du Cube Noir dans la pièce de Irina Dalle interprétée par la compagnie Haliotides.
Trois personnages en quête de sens à la poursuite de leurs chimères, se croisent, se questionnent et se répondent et offrent ce moment de musique dorée de la vie.

Voici donc une sortie que je vous conseille : théâtre & humour « le chant du tournesol » au Théâtre du Cube Noir au CREPS de Strasbourg – du 21-01-2012 au 29-01-2012.
Pour plus d’information http://strasbourgcurieux.free.fr/agenda?row=14287
En décembre, va au spectacle !
J’ai pris à la lettre ce proverbe bien connu et j’ai fréquenté plus que de coutume ma salle de spectacle favorite à quelques minutes de mon domicile (en voiture quand même). Et bien m’en a pris parce que c’est à deux spectacles de qualité vraiment exceptionnelle qu’il m’a été donné d’assister.
Et j’ai eu la chance de rencontrer la voix si limpide et si magnifique de la chanteuse berbère Souad Massi dans une musique métissée d’influences de la culture de son pays d’origine mais aussi de la musique et des rythmes bien occidentaux, avec sa personnalité chaleureuse, pleine d’humilité et de respect, et éprise de liberté.
Le mieux est de vous proposer de l’écouter un peu avec une de ses chansons que j’ai pu acquérir sur internet (légalement bien sûr):
Magnifique ! non ? Personnellement je ne m’arrête plus de l’écouter.n
Et puis vendredi je suis retourné dans ma salle favorite pour cette fois rencontrer Jacques Weber (dont je suis sûr qu’il sait apprécier infiniment Souad Massi) pour son dernier spectacle « Eclats de vie » qui pourrait aussi bien s’appeler « Eclats de rire » .
Et c’est vrais que je n’avais pas ri depuis longtemps autant et de si bon coeur, parce que dans ce spectacle Jacques Weber est plein de finesse de tact et de tendresse pour ses semblables et pour lui même (l’un ne va pas sans l’autre). Ah quelle bonne soirée : si vous avez la possibilité de le voir, courrez y, vous ne le regretterez pas !
Encore un mot de ma salle favorite, c’est le Point d’Eau à Ostwald et la programmation artistique de cette salle de spectacles assurée par son directeur Eric Wolff est tout à fait passionnante. Cela mérite d’être souligné.
Le carnaval vénitien de Rosheim
Cela fait seulement trois ou quatre ans que le festival de Rosheim a vu le jour, et d’année en année sa renommée ne cesse de se répandre par la grâce du bouche à oreille (ou de sa version moderne: le beuzz).
Donc cette année, je n’ai pas manqué ce qui est devenu l’un des rendez vous hivernal des photographes d’Alsace. Et en effet ils étaient très nombreux dimanche après midi à profiter de l’événement et des somptueux masques et costumes présentés par les festivaliers.
Voici quelques unes des photos que j’ai réussies à y faire:
Didier Porte au "Point d'Eau" à Ostwald.
Après son licenciement très politique et très décrié de France Inter Radio France au mois de juin 2010, Didier Porte nous a fait le plaisir de présenter son one-man show à Strasbourg (enfin presque…) fin janvier. La salle était comble, et il ne fallait pas essayer de venir au dernier moment. Le public était plutot jeune et motivé, beaucoup était venu par leur comité d’entreprise, signe de solidarité justifiée, de la part des syndicats, contre la censure dont Didier Porte est victime.
Après une introduction sur la trop facile caricature de ces « feignants » de fonctionnaires (ça me rappelle « la mauvaise graisse » chère à Mr Juppe), Didier Porte s’est essayé au repentir devant l’éternel pour se faire pardonner ses meilleurs bons mots qu’il n’a pas manqué, en douce et l’air de ne pas y toucher, de nous faire à nouveau partager.
En définitive, Didier Porte nous a présenté un spectacle intrépide dans le style difficile du one man show satirique; il nous reste à présent le plaisir de le retrouver toute les semaine sur Médiapart ou sur Arrêt sur Image, en attendant un jour, que nous souhaitons proche, son retour sur France Inter.
En attendant, bon courage Didier !
ps: Didier Porte sera à nouveau en Alsace, à Bischwiller le 8 avril prochain pour celles et ceux qui n’ont pas pu assister à son spectacle à Ostwald.