Non il ne s’agit pas d’un code secret quelconque, c’est l’énigmatique titre du dernier roman en trois volumes du romancier japonais Harika Murakami.
Si un soir dans un ciel limpide, vous hésitez puis vous vous frottez bien les yeux et vous vous pincez cruellement, et malgré cela, mais oui, vous apercevez bien, à côté de notre bonne vieille lune, une nouvelle lune plus petite de teinte verdâtre, inquiétez vous.
C’est le signe que l’aiguillage a été activé
. Comme pour les personnages de ce roman, votre vie a basculé à votre insu dans l’univers 1Q84 sous l’influence funeste des forces mystérieuses des Little People. Mais il ne faut pas se laisser abuser par les apparences, il n’y a toujours qu’une réalité.
Les Little People sont des êtres invisibles. Nous ne savons pas s’ils sont bons ou mauvais, s’ils possèdent une substance ou non. Pourtant, constamment, ils creusent le sol sous nos pieds.
Les Little People de l’univers 1Q84 sont les héritiers de Big Brother, le leader éclairé et écrasant, mais aujourd’hui trop évident, du roman 1984 de Georges Orwell. Les Little People et l’étrange secte qu’ils inspirent (les Précurseurs) tissent et étendent laborieusement et méthodiquement leur toile invisible. Mais dans cet univers comme dans tout autre, le monde conserve un équilibre subtil et, plus leurs forces se lèvent, plus des forces qui leurs sont opposées apparaissent.
Comme Tengo et Aomamé, vous voilà projetés sans le savoir, au péril de votre vie et de celle de vos proches, dans un affrontement sans merci avec la secte des Précurseurs.
Aomamé, sa bouche fermée suggérait une personnalité qui s’adaptait difficilement. Ses lèvres étroitement closes ne laissaient jamais apparaître le moindre sourire et ses yeux étaient vigilants et froids. Qu’on la remarque et qu’on se souvienne d’elle le moins possible, voilà ce qu’elle avait toujours recherché étant enfant, et c’est ainsi qu’elle avait depuis toujours réussi à se protéger
‘.
Tengo était tout à la fois, peut être judoka de talent, peut-être grand romancier, peut être mathématicien de génie et toujours curieux. Mais il lui manque le désir, il ne voulait pas réussir coûte que coûte et il finissait toujours par être battu. Cela lui importait peu, il souhaitait simplement que les jours s’écoulent sans dérèglement, sans heurt ni incident
.
Tengo et Aomamé sont chacun à leur manière des êtres volontaires, honnêtes, purs et révoltés, solitaires et blessés, habités par le doute ou par la colère. Aveuglément, mus par leur destin et par le souvenir de leur fulgurante et fugitive rencontre étant enfants, ils se rapprochent lentement l’un de l’autre. Mais, pourtant, il est écrit que seul l’un d’eux pourra revenir de l’univers 1Q84 et échapper aux griffes des Little People et des Précurseurs.
Catégorie : spectacles ciné expos bouquins etc…
photos du concert de solidarité avec l'association Solidarité Entr'aide Madagascar
Ce concert a été donné le 9 septembre dernier par l’Orchestre Métropolitain de Strasbourg (http://www.orchestre-m.com/) à l’Eglise Saint Paul de Strasbourg. Il a permis d’entendre des extrait de « la flute enchantée » de Mozart et de très belles voix de solistes également solidaires.
L’association SEM (http://semada.org/index.php/fr/) : « Créée en 1995 à Bollwiller en Alsace, Solidarité Entraide Madagascar (SEM) est une association à but non lucratif, indépendante de toute appartenance philosophique, politique ou religieuse, dont l’objet est de mettre en œuvre et de promouvoir des actions de développement rural à Madagascar. Centrée à sa création sur l’appui à l’éducation, elle a surtout développé depuis 2005 un important programme d’accès à I’eau potable et à l’assainissement sur la côte Est de la Grande Ile, mettant l’accent sur la formation et le renforcement des capacités locales. »
Sollicités par le chef d’orchestre Gabriel Mattéi qui dirige l’Orchestre M, nous sommes plusieurs photographes du PCCA (http://pcca.fr) à avoir réaliser des photos de ce concert et de la répétition générale qui l’a précédé.
Voici quelques unes des ces photos :


Et encore un coup de blues pour un lundi maussade.
C’est du grand et du lourd, toujours. C’est Léo Ferré, magnifique et poignant.
Avec le temps…bien sûr.
(perdonami per la pubblicità !)
Coup de blues pour John Mayall…
Génération Cirque
"Traine pas trop sous la pluie" – Richard Bohringer au Point d'Eau à Ostwald.
Superbe, crâneur, touchant, déroutant, énervant aussi, humain quoi, c’est Richard Bohringer l’Africain, l’apatride avec ses deux pays, l’acteur du vrais peuple (pas des bobos en velib au marché bio), avec ses 70 ans et 3 mois, avec ses anges gardiens là haut qui veillent sur lui, Léotard (pas François) Philippe et Bernard Giraudeau, et les femmes, ses femmes ! Sa grand mère bien sûr, et puis cette belle femme noire d’un soir de dèche en hiver à Harlem à qui il avait offert son pull over vert et qui l’a rendu HUMAIN pour la vie.
Richard Bohringer nous livre ainsi ses souvenirs réels ou imaginaires, ses coups de gueules, ses certitudes et ses doutes, et surtout ses amours, les femmes, les amis, sa vie d’acteur, le vin, l’alcool, la maladie, l’hôpital, les infirmières, écrire…
Et il nous invite à bien voter en mai prochain, parce que depuis 5 ans, il doit prendre des tranquillisants – suivez mon regard ! Parce qu’il n’aime pas du tout Sarko et sa bande, lui l’Africain, et parce qu’il doute aussi du candidat de la rue de Solférino, rue trop huppée pour lui, il veut voter pour Melanchon au premier tour.
Pour finir, l’Homme nous embrasse ou nous bénit tous généreusement puis nous salue du V de la victoire. Rideau. Il a promis de revenir l’année prochaine parce qu’il aime bien l’Alsace et le riesling…
Enfin pour le 6 mai, pas de problème Richard, pas de problème, on va voir ce qu’on peut faire !
Terraferma
C’est un filme du cinéaste italien peu connu, Emanuele Crialese.
Il raconte la rencontre difficile, mais en définitive remplie d’humanité, entre des migrants venant d’Afrique et des marins pécheurs dans le sud de l’Italie. Il nous parle de conflits entre la force morale de ces marins (la Loi de la Mer ancestrale) et l’amoralité et l’inhumanité profonde des lois sur l’immigration, et des forces de polices chargées de les faire appliquer.
Dans un contexte local de crise et de pauvreté, ce filme montre comment ces marins réussissent à surmonter leurs peurs et leurs hésitations et tentent d’atténuer l’extrême souffrance vécue par les migrants.
Ce filme a été tourné dans l’île de Lampedusa dans le sud de l’Italie, île tristement célèbre pour les nombreux migrants africains y transitant.
C’est un très beau filme, n’hésitez pas à aller le voir.
la RATP censure les affiches de Stéphane Guillon
Ainsi la campagne d’affiches pour son prochain spectacle vient d’être purement et simplement annulée par la direction de la RATP. La direction essaye de justifier sa décision parce que cette affiche serait trop politique !nInadmissible, incompréhensible, scandaleux, révoltant, ecoeurant, il n’y a pas de mots assez forts pour crier l’indignation que suscite cette décision de la direction la RATP. Alors bientôt ce seront ses spectacles qui seront interdits ?
Regardons la bien cette affiche, elle le mérite….
Ni injures, ni grossièretés, juste de l’humour très class, de la satire et de l’esprit. Bien sûr dans le titre « Stéphane Guillon s’en va aussi en mai 2012 », le « aussi » est plein de signification et de perfidie, mais justement, ça fait partie du métier des humoristes, de tous les humoristes dignes de ce nom, dont Stéphane Guillon.
Quand dans d’autres temps, un autre humoriste (vous savez, Thierry Le Luron) chantait » L’emmerdant, c’est la rose « , il y avait la même satire et la même perfidie, et un peu plus de vulgarité. Mais personne n’a jamais tenté de faire obstacle au spectacle de cet humoriste. Ceux qui aimaient sont allés le voir, les autres non, tous simplement.
Autre temps autre moeurs, notre pouvoir politique actuel est-il à ce point nerveux et aux abois pour qu’il ne supporte plus un tant soit peu de causticité ?
Ecouter chanter les tounesols.
« Le chant du tournesol » était à entendre samedi soir au Théâtre du Cube Noir dans la pièce de Irina Dalle interprétée par la compagnie Haliotides.
Trois personnages en quête de sens à la poursuite de leurs chimères, se croisent, se questionnent et se répondent et offrent ce moment de musique dorée de la vie.

Voici donc une sortie que je vous conseille : théâtre & humour « le chant du tournesol » au Théâtre du Cube Noir au CREPS de Strasbourg – du 21-01-2012 au 29-01-2012.
Pour plus d’information http://strasbourgcurieux.free.fr/agenda?row=14287
En décembre, va au spectacle !
J’ai pris à la lettre ce proverbe bien connu et j’ai fréquenté plus que de coutume ma salle de spectacle favorite à quelques minutes de mon domicile (en voiture quand même). Et bien m’en a pris parce que c’est à deux spectacles de qualité vraiment exceptionnelle qu’il m’a été donné d’assister.
Et j’ai eu la chance de rencontrer la voix si limpide et si magnifique de la chanteuse berbère Souad Massi dans une musique métissée d’influences de la culture de son pays d’origine mais aussi de la musique et des rythmes bien occidentaux, avec sa personnalité chaleureuse, pleine d’humilité et de respect, et éprise de liberté.
Le mieux est de vous proposer de l’écouter un peu avec une de ses chansons que j’ai pu acquérir sur internet (légalement bien sûr):
Magnifique ! non ? Personnellement je ne m’arrête plus de l’écouter.n
Et puis vendredi je suis retourné dans ma salle favorite pour cette fois rencontrer Jacques Weber (dont je suis sûr qu’il sait apprécier infiniment Souad Massi) pour son dernier spectacle « Eclats de vie » qui pourrait aussi bien s’appeler « Eclats de rire » .
Et c’est vrais que je n’avais pas ri depuis longtemps autant et de si bon coeur, parce que dans ce spectacle Jacques Weber est plein de finesse de tact et de tendresse pour ses semblables et pour lui même (l’un ne va pas sans l’autre). Ah quelle bonne soirée : si vous avez la possibilité de le voir, courrez y, vous ne le regretterez pas !
Encore un mot de ma salle favorite, c’est le Point d’Eau à Ostwald et la programmation artistique de cette salle de spectacles assurée par son directeur Eric Wolff est tout à fait passionnante. Cela mérite d’être souligné.