J’ai mis « connerie » entre guillemets parce que ce mot peut être jugé par trop vulgaire et familier par certains. Pourtant, et après vérification, il figure bien dans le dictionnaire Larousse et dans la liste des nouveaux mots de l’Académie Français (bon d’accord, sous la rubrique « Termes vulgaires ou triviaux »).
Mais revenons au sujet. Je m’interroge: n’est ce pas donc atteindre le comble (ou le summum) de la « connerie » que d’être tout à la fois et énarque et disciple FN ?
Avis de surchauffe.
Lorsque l’orage éclate, plutôt que de ne rien faire et d’attendre un peu bêtement qu’il passe, on essaye de réagir, on met les personnes à l’abri du danger, on rehausse les meubles, on calfeutre les portes et les fenêtres. Bref on pare au plus pressé !
Mais ensuite, il faut réfléchir aux causes profondes qui ont amené l’orage et ses conséquences (le réchauffement du climat, l’occupation excessive des sols) et essayer de trouver des solutions durables pour que dans l’avenir le pire ne se produise pas, quitte à heurter des intérêts particuliers.
Il en va en de même dans tous les domaines, et en politique aussi. Aujourd’hui éviter l’arrivée de l’extrême droite à la tête de régions françaises est la priorité absolue et l’urgence
Mais, demain ? Quels moyens permettront de ne plus avoir en tête des résultats d’une élection un parti d’extrême droite ?
La réduction des craintes liées à la précarité, au chômage à l’insécurité tant dans notre pays que dans les autres régions du monde est essentielle. Comme le sont la réduction des inégalités génératrices de frustrations et de rancœurs ainsi que les accès à la santé, à la culture et à l’éducation.
Et il n’y a pas de réalités économiques qui puissent apporter la moindre justification aux injustices et aux inégalités existantes.
Il est encore temps, allez voter !
Oui, c’est vrais, aujourd’hui, ce sont les élections régionales. La campagne électorale endeuillée par le terrorisme est restée très discrète. Et en soit l’importance de cette élection peut paraître limitée.
Oui mais. Mais cette élection a pris un tour crucial puisque dans plusieurs régions le parti d’extrême droite xénophobe, raciste et rétrograde est en position pour arriver en tête.
Un an après Charlie, c’est tout simplement pas possible ! Voir Mme Le Pen présidente de région, c’est trahir la mémoire de ceux de Charlie qui sont tombés en janvier dernier, Cabu, Wolinsky, Benard Maris, Tignous et tous les autres. Tous, s’ils étaient là aujourd’hui, vous le diraient avec plus de force.
C’est aussi trahir Lassana Bathily, le héros de l’Hyper Cacher dont nous ne devons pas oublié les mots si simples et si forts:
«Les gens me prennent pour un héros, je ne suis pas un héros. Je suis Lassana, je resterai moi-même (…) Mon cœur a parlé et m’a fait agir. Ce n’est pas une question de communauté, de telle ou telle religion».
Alors, pensez à lui, faites comme lui, restez vous même ! et votez avec votre coeur !
the GIMP a 20 ans !
GIMP est un des programmes phare de l’open source disponible sous de nombreux systèmes d’exploitation.
C’est il y a 20 ans, en novembre 1995 donc, que ses fondateurs, les deux étudiants américains Peter Mattis and Kimball Spencer, annoncèrent la première version du “General Image Manipulation Program” plus tard rebaptisé « GNU Image Manipulation Program”.
A l’occasion de cet anniversaire de sa création, une nouvelle mouture du site internet dédié à the GIMP est proposée ainsi que la version corrective 2.8.16.
C’est vrais que depuis de l’eau a coulé sous les ponts, mais grâce aux développeurs bénévoles qu’il faut saluer, GIMP est toujours là même s’il peine à franchir l’immense chantier du passage à la gestion des 16 bits par couleur avec l’intégration des bibliothèques GEGL.
Pendant de longues années, the GIMP a été mon programme de retouches photos favori et aujourd’hui il complète pour les retouches complexes l’excellent Darktable basé sur les mêmes bibliothèques GEGL.
Cependant j’attends toujours avec impatience la prochaine version 2.10 et surtout les versions suivantes 3.x qui devraient enfin permettre à GIMP d’offrir les énormes capacités des bibliothèques GEGL.
Donc à bientôt et bon anniversaire !
Beyrouth, Paris, Bamako. Novembre 2015
Beyrouth le 12 novembre 2015: 43 personnes tuées 239 personnes blessées
Paris le 13 novembre 2015: 130 personnes tuées 352personnes blessées
Bamako le 20 novembre: 21 personnes tuées 7 personnes blessées.
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Un filme à voir: "Nous trois ou rien."
C’est le titre du nouveau film de Kheiron Tabib qui raconte l’histoire réelle d’opposants iraniens pourchassés par les dictatures successives, ultralibérales du shah d’Iran, puis islamiste de l’imam Khomeini.
La première partie du filme montre comment cette famille a du finalement fuir leur pays vers la Turquie à travers les montagnes pour arriver en France qui leur a accordé l’asile politique. La seconde partie du filme raconte leur intégration difficile et réussie dans la société française d’une banlieue parisienne.
L’originalité et la richesse du filme, renforcées par le jeu des acteurs avec en particulier l’auteur du film, Gérard Darmont et la belle Leila Behkti, proviennent du vécu de l’auteur toujours très présent à travers mille détails tellement vrais et aussi du ton léger et souriant adopté malgré la gravité et l’intensité dramatique de certains passages du filme, de l’histoire racontée et des sujets abordés.
Certains critiquent ce ton jugé superficiel, mais comme le dit l’auteur « Donner une information avec humour ne désarme pas le message ». On pourrait ajouter; …et même facilite sa diffusion. Et certains futurs électeurs seraient particulièrement bien inspirer d’aller voir ce filme avant de donner leur bulletin de vote à vraiment n’importe qui.
Quant à ceux qui trouvent l’issue du filme trop idéale et irréaliste, ils doivent pour une fois bien accepter de voir la vie moins en noir puisque dans l’histoire réelle il semble bien que c’est bien ainsi que ça s’est passé !
Couleurs de saison
En cette saison, c’est tous les ans la même chose, mais personnellement je ne m’en lasse pas !
Voici une photo faite ce dimanche au Hohbuhl, sur les hauteurs de Grendelbruch où nous avons profité du bon air, du soleil et de la magnifique lumière alors que la plaine est restée toute la journée plongée dans un épais brouillard.
Cette photo est un panoramique assemblé à partir de 9 photos prises à main levée avec mon 6D, développées avec Darktable puis fusionnées avec Panotools et avec une retouche finale du résultat avec GIMP.
"Les pas perdus"
Cette pièce de théâtre se joue actuellement au Cube Noir (dans l’enceinte du CREPS à Koenigsoffen).
C’est une pièce très originale tant par sa conception que par la mise en scène ou le jeu des acteurs, un moment de théâtre savoureux dont on se régale !
Des gens pressés ou paumés, des histoires qui commencent, se construisent, finissent, des paroles échangées sans réfléchir, ou au contraire d’une profondeur insoupçonnée, des peurs, des joies, des peines, des surprises, des questions, des confidences, des adieux, des baisers, des promesses : on rencontre tout ceci dans une gare, qu’on en soit usager ou employé. Dans ce lieu anonyme et utilitaire, chacun peut laisser une empreinte, goutte d’eau dans l’Histoire de l’humanité.
Des destins se croisent, s’évitent, se rencontrent, s’épousent, s’ignorent.Peut-être le bonheur n’est-il que dans les garesécrivait Georges Perec ; parmi la foule protéiforme qui s’y presse, sans doute peut-on en voir certaines de ses manifestations, et plus largement, tous les sentiments qui sont l’essence de la vie.
Courrez y vous ne serez pas déçu ! c’est jusqu’au 11 octobre et ce n’est pas trop cher !
La mer…
Occident.
Occident, fondé en 1964, était un mouvement politique français d’extrême droite. Dissous le 31 octobre 1968. Occident se réfère alors volontiers à l’écrivain Robert Brasillach (fusillé en 1945 pour collaborationnisme), se montre ouvertement raciste, célèbre les vertus du « sang » (« Le sang obsédera toujours l’esprit humain, sang mystique du Christ, sang biologique de la fécondation, sang commun à tous les peuples d’Europe » écrit Occident université, n° 6, 5 mars 1965), exalte l’« ethnie française ».
Dans les parole que Mme Morano a tenu tout récemment se retrouve peu ou prou les mêmes thèmes : » Nous sommes un pays judéo-chrétien – le général de Gaulle le disait –, de race blanche, qui accueille des personnes étrangères. J’ai envie que la France reste la France. »
On lira avantageusement le réponse faite par un prof aux propos de Mme MORANO:
LETTRE OUVERTE À NADINE MORANO
Nicolas Huguenin·dimanche 27 septembre 2015
Madame,
Je n’ai pas regardé votre prestation télévisuelle hier soir. Je sortais d’un concert où de magnifiques artistes avaient interprété des œuvres de Liszt, de Brahms et de Chopin, et, après tant de beauté sonore, l’idée de vous entendre débiter vos âneries avec une voix de poissonnière lepénisée me répugnait légèrement. Non, complètement, en fait. Mais ce matin, j’ai quand même pris sur moi et j’ai regardé huit (longues) minutes de votre intervention. Et permettez-moi de vous dire, madame, que la maladie dont vous souffrez – dite « maladie de la bouillie de la tête » – vous fait dire n’importe quoi.
Vous parlez de « race blanche » et de religion, en associant l’une et l’autre. Passons sur le fait que la « race blanche » n’existe pas, et que plus personne n’en parle depuis que les derniers théoriciens nationaux-socialistes ont été pendus à Nuremberg. Mais associer une religion à une couleur de peau, là, il fallait le faire ! Les Albanais sont blancs et musulmans. Desmond Tutu est noir et chrétien. Le pays musulman le plus peuplé du monde est l’Indonésie, habitée par… des jaunes. Ah, c’est compliqué, hein ! D’ailleurs, si on ne peut pas changer de couleur de peau, à part Mickael Jackson, on peut toujours sans modifier son teint abandonner une religion ou en changer. Tenez, moi j’ai renoncé à la mienne et je ne suis pas devenu transparent pour autant – sauf quand j’essaie de draguer un grand brun aux yeux bleus dans un bar gay, mais ceci est une autre histoire. Et, au passage, en affirmant que la France est « de race blanche », vous laissez entendre que la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, la Réunion et Mayotte, ce n’est pas la France. C’est bien les patriotes en peau de lapin d’extrême-droite, ça ! Ça nous rebat les oreilles avec la France, mais ça raye de la carte cinq départements d’un coup.
Vous expliquez ensuite que la France a une identité judéo-chrétienne. Et là, pour une fois, vous n’êtes pas allée assez loin – sans doute parce que vous ne connaissez pas mieux l’histoire de la France que sa géographie. Non, madame, la France n’est pas judéo-chrétienne. Elle est catholique. Et elle l’est parce que, pendant mille trois cents ans, on n’a pas permis aux Français d’être autre chose. Juifs, cathares, vaudois et protestants le savent bien. Entre 496, date à laquelle Clovis a (selon la formule célèbre) embrassé le culte de son épouse, et 1790-1791, date à laquelle on s’est résolu à considérer les juifs et les protestants comme des citoyens à part entière, la religion n’a pas été une affaire de choix personnel. Ni même collectif. Les Français n’ont pas voulu être catholiques. Ils ont été contraints de l’être. Ce que les libéraux appellent « la concurrence libre et non faussée » n’est appliquée, en matière de religion, que depuis deux siècles. Le chevalier de la Barre était déjà mort. Jean Calas aussi. Et tous ceux qu’on avait massacrés au nom de Dieu, avant eux ; rançonnés par Philippe Auguste, marqués de la rouelle par Saint Louis, expulsés du royaume par Philippe le Bel, massacrés par toutes sortes de croisés, immolés par l’Inquisition, trucidés par Charles IX, pourchassés par les dragons de Louis XIV… Au passage, je trouve parfaitement dégueulasse votre tentative minable de récupérer les Juifs et les protestants pour alimenter votre petit commerce de la haine. Quand on sait ce qu’ils ont subi en France pendant des siècles… Il fallait une sacrée persévérance pour ne pas être catholique en France, alors. Heureusement, ce n’est plus le cas. Et moi, contrairement à vous, je m’en réjouis. En laissant les Français librement choisir leur religion, ou choisir de ne pas en avoir, on a des surprises. Et alors ? Cela porte un beau nom, madame Morano. Cela s’appelle la liberté de conscience.
Et c’est enfin la troisième et dernière remarque que je voulais vous faire, madame. Vous vous plaignez que, dans certains quartiers, on ne célèbre plus que 5 baptêmes, là où il s’en célébrait 250 il y a encore quelques décennies. Mais la faute à qui ? Aux musulmans, qui « envahissent » nos villes, ou aux catholiques, qui renoncent à l’être et n’obligent plus leurs enfants à fréquenter le catéchisme ? Et vous ne vous demandez pas pourquoi l’Église faisait fuir les fidèles ? Non ? Vraiment, vous n’avez pas une petite idée ? Ne serait-ce pas, je ne sais pas, moi, par exemple, parce qu’elle condamne encore les femmes qui prennent la pilule, et les hommes qui emploient un préservatif ? Ou parce qu’il est devenu insupportable d’affirmer, comme le font certains évêques, qu’une femme violée qui avorte est plus coupable que son violeur ? Ou parce que ça commence à se savoir, que certains curés tripotent les enfants de choeur dans les sacristies ? Ou parce que répéter que le mariage est un sacrement indissoluble, dans un pays où un tiers des couples divorcent, ça fait un peu “ringard” ? Ou parce que le double discours d’une Église riche à milliards en faveur des pauvres n’est plus tout à fait pris au sérieux ? Ou, tout simplement, parce que la foi, dans notre monde moderne, n’apporte plus de réponses suffisantes aux masses ? Et d’ailleurs, rassurez-vous, les catholiques ne sont pas les seuls concernés. Tenez, je vous parie que, dans deux ou trois générations, les musulmans de France ne mettront pas plus souvent les pieds dans une mosquée que moi dans une église… ou que vous dans une bibliothèque. C’est dire… Déjà, un tiers d’entre eux ne fait plus le ramadan.
Tout cela pour vous dire, madame, que votre vision d’une France réduite à ses seuls habitants « de souche » est non seulement insupportable moralement, mais aussi sacrément dépassée. Et que votre peur panique de tout changement, de toute modernité, est pathétique. Et presque risible. « Nous avons éteint dans le ciel des lumières qu’on ne rallumera plus », disait le député René Viviani en 1906. Et ce n’est pas en allumant les feux d’une guerre civile que vous ferez croire aux électeurs que vous brillez, madame. Tout le monde le sait : vous n’êtes pas une lumière.
Alors ? Mme Morano en défenseur de l’Occident crétin ?