L'ascension du Buet.

Le Buet, c’est le sommet des Aiguilles Rouges, entre la vallée de Chamonix, la vallée du Giffre et la Suisse.
A environ 3100 mètres d’altitude, c’est un sommet accessible en randonnée. Facilement ? je pouvais le croire jusqu’à la semaine dernière.

Mais après y être monté puis redescendu pourtant par la voie classique depuis Vallorcines, j’aurais plutôt tendance à dire difficilement, surtout en ce qui me concerne pour la longue redescente (mais bon, j’étais bien accompagné). La principale difficulté est la traversée des chaos de rochers des moraines glacières où l’on cherche son chemin tout en évitant de glisser sur les rochers humides.

C’est une belle satisfaction d’avoir atteint le sommet malgré une vue complètement bouchée par le brouillard, malgré le froid (au sommet, il devait faire entre -5 et -10 degrés) et un vent violent qui achevait de nous glacer.


La montée s’est faite dans le froid, sous la bruine puis le grésil et dans un épais brouillard. Heureusement que après être un peu redescendus, nous sommes sortis des nuages et nous avons retrouvé le soleil, les grands espaces et les vues magnifiques.


Et nous avons eu la chance de croiser sur notre chemin un groupe de chamois.

J'aime pas le porc !

Je n’irai pas à la cantine à Dijon parce que j’aime pas le porc (enfin, quoique, une belle tranche de sauciflar ou de jambon avec des corniches, mmh.. mais stop, faut pas rêver de ça à la cantine à Dijon ou ailleurs), et puis c’est pas bon pour la santé d’en manger souvent et, à la cantine à Dijon, à la rentrée, quand ce sera porc, ce sera porc ou porc, et rien d’autres.
lol alors, comme dirait l’autre.
Moi j’aime bien choisir, porc ou poisson, porc ou poulet ou merguez ou choux fleur, ou veau ou… tiens, des brocolis ! à oui, ça c’est drôlement bon, les brocolis !
C’est vrais ça, on peut quand même être végétarien aussi, et puis musulman ou catho pratiquant le carême ou le ramadan (enfin plutôt l’inverse), et puis aussi agnostique et végétarien (je trouve que ça va bien ensemble, et puis ça a l’air profond…).
Mais voilà à Dijon, rien de tout ça, ou alors faut pas que ça se voit. C’est République et Marseillaise, point ! Et la République aime bien le porc, c’est bien connu. Bon, d’accord, la moutarde et le porc ça va bien ensemble, mais pas que. La moutarde ça va vachement bien avec le poisson ou le lapin ou l’agneau et aussi avec les écrevisses.
Enfin voilà quoi, un peu d’ouverture d’esprit, mede alors ! même à Dijon et avec de la moutarde.
Et puis, hein, le porc français, il a pas fière allure en ce moment les producteurs français s’étranglent à force de serrer les prix pendant que les industriel eux regardent ailleurs; où ? ben tiens, là où c’est moins cher ! et il y a toujours un endroit où c’est moins cher ! et ça c’est pas leur faute qu’ils disent les industriels, même qu’ils les aiment bien les producteurs français, si, si.
 
Enfin voilà, ce sera la crise, encore ! et bientôt, tous les producteurs de porcs du monde seront morts asphyxies (manque de fric) et puis les industriels avec (indigestion de fric) et, à part pour ceux qui pratiquent la chasse à courre, y aura peut être plus de porcs à béqueter, et alors à Dijon ils vont manger quoi hein ?

Le poête a toujours raison…

 

Les enfants des trente glorieuses ont tous un bout de Ferrat dans le cœur.

Ainsi s’est exprimé Daniel, Daniel Mermet pour accompagner une dernière fois son ami Jean. Jean Ferrat est dans l’égal des meilleurs de cette génération de chanteurs, de Brel à Barbara ou à Brassens, de Ferret à Bécaud et d’autres bien sûr.

Son histoire je l’ai découverte avec les années et son père assassiné, déporté par les nazis parce que juif, son espérance jamais trahie ni abandonnée en un monde plus juste et plus humain et son amour immense pour les siens, pour nous tous, pour sa France.

 

Nul ne guérit de son enfance
Sans que je puisse m’en défaire
Le temps met ses jambes à mon cou
Le temps qui part en marche arrière
Me fait sauter sur ses genoux
Mes parents l’été les vacances
Mes frères et sœurs faisant les fous
J’ai dans la bouche l’innocence
Des confitures du mois d’août

Nul ne guérit de son enfance

Les napperons et les ombrelles
Qu’on ouvrait à l’heure du thé
Pour rafraîchir les demoiselles
Roses dans leurs robes d’été
Et moi le nez dans leurs dentelles
Je respirais à contre-jour
Dans le parfum des mirabelles
L’odeur troublante de l’amour

Nul ne guérit de son enfance

Le vent violent de l’histoire
Allait disperser à vau-l’eau
Notre jeunesse dérisoire
Changer nos rires en sanglots
Amour orange amour amer
L’image d’un père évanouie
Qui disparut avec la guerre
Renaît d’une force inouïe

Nul ne guérit de son enfance

Celui qui vient à disparaître
Pourquoi l’a-t-on quitté des yeux
On fait un signe à la fenêtre
Sans savoir que c’est un adieu
Chacun de nous a son histoire
Et dans notre cœur à l’affût
Le va-et-vient de la mémoire
Ouvre et déchire ce qu’il fût

Nul ne guérit de son enfance
Belle cruelle et tendre enfance
Aujourd’hui c’est à tes genoux
Que j’en retrouve l’innocence
Au fil du temps qui se dénoue
Ouvre tes bras ouvre ton âme
Que j’en savoure en toi le goût
Mon amour frais mon amour femme
Le bonheur d’être et le temps doux

Pour me guérir de mon enfance

le Lac des Chambres.

C’est une destination pour une belle randonnée qui se trouve dans le Haut Giffre, près de Samoëns.

Le lac des Chambres se trouve à l’emplacement d’un ancien glacier et présente la particularité de conserver ses glaces une bonne partie de l’été et aussi de finir l’été complètement à sec. la meilleure période pour le voir est bien le début de l’été même si l’accès à ce lac est rendu délicat par la présence au lieu dit Les Eaux Froides de névés à la stabilité incertaine.


Sur le parcours de la randonnée se trouve le refuge de Folly qui est particulièrement agréable pour profiter pleinement d’un moment de répit tant dans l’ascension qu’au retour; la randonnée présente quand même un dénivelé d’environ 1100 mètres et quelques passages un peu aériens mais équipés.

Ci dessous en annexe la trace gpx de cette randonnée à faire plutôt accompagné d’une personne expérimentée ou d’un guide. 

Imagine تخيل

« Imagine » est un mot si profondément humain qu’il se retrouve dans toutes les langues. Et quelle magnifique idée que de le faire chanter par des enfants dans le plus de langues possibles. Et comment des êtres censés être doués de raison ont ils pu menacer de mort celles qui ont voulu mettre en pratique un si belle idée sous prétexte que ce mot allait être chanté en arabe. Pour permettre de méditer ces êtres obscurs et leur donner une chance d’entrevoir leur coeur nous leur offrons cette version d’Imagine interprétée par Kakhed et Yannick Noha en arabe et en anglais.
Parce que, de Damas à Téhéran ou de Ryad à Kaboul, bien des enfants auront besoin longtemps encore que l’on pense à eux et que l’on chante pour eux « Imagine ».

 

Imagine
Imagine there’s no heavennIt’s easy if you trynNo hell below usnAbove us only skynImagine all the peoplenLiving for today
Imagine there’s no countriesnIt isn’t hard to donNothing to kill or die fornAnd no religion toonImagine all the peoplenLiving life in peace
You may say I’m a dreamernBut I’m not the only onenI hope some day you’ll join usnAnd the world will be as one
Imagine no possessionsnI wonder if you cannNo need for greed or hungernOur brotherhood of mannImagine all the peoplenSharing all the world
You may say I’m a dreamernBut I’m not the only onenI hope some day you’ll join usnAnd the world will be as one
 

"L'Horizon de la Catastrophe…"

Voici un extrait de l’émission « Droit de Justice » sur France culture pou un éclairage simple lucide et d’une belle efficacité par Alain SUPIO, illustre inconnu pour moi mais tout de même professeur au Collège de France, de la crise de nos sociétés occidentales minées par un ultra libéralisme de plus en plus complètement débridé.
A écouter et réécouter et à méditer.

Dostoïevsky.

Voici un court extrait de la magnifique et longue série (presque huit heures) retraçant la vie tourmentée et aventureuse de l’écrivain russe Dostoïevski qui après avoir échappé de justesse au peloton d’exécution tsariste a été déporté au bagne en Sibérie pendant cinq ans. Il est revenu de cet univers impitoyable et écrasant avec un amour du peuple russe et des convictions très fortes. En proie au démon du jeu, il reste très longtemps couvert de dettes et ne doit son salut qu’à son talent d’écrivain.

« … et je compris l’architecture des Cieux et le vol des anges au dessus des monts, et la voie des essaims d’animaux marins sous les ondes, et le travail souterrain de la plante qui germe. Et l’ange, se penchant vers ma bouche, m’arracha ma langue pécheresse, la diseuse de frivolités et de mensonges… »

Méprisé par l’aristocratie russe (bagnard un jour, bagnard toujours), et décrié par les avant gardes intellectuelles russes (il est devenu paradoxalement tsariste), il est un personnage attachant et profondément humain. Et un des grands écrivains russes.

une drôle de musique…

Regardez les courir le long des fils de cette portée, et écoutez bien tous ces élans inscrits, ces grincements, ces trilles, ces envolées lyriques, puis les trémolos, les silences aussi soudains que brefs ! Alors le son devient sourdine pour renaître à nouveau toujours plus intense et coloré !

La gangrène.

Ou plutôt, il faut dire les gangrènes. C’est, entre autres, les maux dont est atteint ce pays « un peu moisis » (la formule est de Daniel Cohn Bendit).
Comment est il possible que près de la moitié des électeurs ait été à ce point indifférent et n’ai pas pu trouver les quelques minutes nécessaires pour aller voter, négligeant ainsi un de leurs droits fondamentaux dans la démocratie, droit que bien d’autres aimeraient pourvoir exercer ?
Comment un quart de l’électorat qui s’est exprimé dimanche peut il renoncer à toute dignité, à toute culture, à tout progrès, et en être réduit à s’apprêter à donner les clefs à un parti dont l’histoire et les discours et positions successives montrent l’arrogance, la fourberie, le mépris et la nature antinomique aux valeurs humanistes universelles et authentiquement populaires ?
Indifférence et renoncement. On ne sait plus s’il faut parler de gangrènes ou de lèpres.