Selon l’ONU, 2200 personnes ont été tuées dans les manifestations depuis le début des soulèvements en Syrie.
Comme toute la jeunesse des pays arabes, les centaines de milliers de manifestants réclamant enfin la démocratie dans ce pays se sont vus opposés pour toute réponse les canons des chars d’assauts, les arrestations et la torture, et bien sûr tout cela hypocritement prétexté par la lutte contre le fanatisme islamique. Encore un dictateur qui se couvre du sang de son peuple dans le seul but de s’accrocher à son fallacieux pouvoir et de protéger les intérêts de sa caste. L’héroïque Résistance des Syriens à ce dictateur, à l’armée et à la police ne manque pas de rappeler la bravoure de la Résistance en France et ailleurs pendant la dernière guerre mondiale.
La Syrie vit des heures sombres et lumineuses et notre cœur est au côté de l’espérance des manifestants. Après la Tunisie et l’Égypte, et alors qu’en Libye le pouvoir a enfin échappé à cet autre dictateur, nos espoirs se tournent à présent vers les manifestants Syriens.
La Toscane
Je connaissais un peu l’Espagne et le Portugal, la Grèce, l’Autriche, la Pologne, la Belgique et les Pays Bas, la Finlande, l’Allemagne, la Russie, l’Angleterre, mais pas l’Italie. Et quand nous avons réfléchi à une destination pour nos vacances, naturellement j’ai très vite pensé à l’Italie. Et à la Toscane dont les paysages magnifiques bien connus des photographes me faisaient rêver. Et puis Florence, Sienne et Pise sont des noms synonymes de beautés, de richesses (d’esprit), de culture et de civilisation.


Dans les voyages il y a des rencontres comme des saisissements et on en reste abasourdi (ou baba comme vous voulez). Le Dôme de Florence avec son omniprésence la richesse des décorations extérieures en sont un.

La ville de Sienne dont on embrasse le panorama en est un autre. Les immenses champs de blé, les allées de cyprès et les hameaux perchés de la campagne toscane aux couleurs ocres, façonnée par l’homme de façon si harmonieuse et respectueuse du paysage et de la nature en sont aussi un autre.

Et puis la Place des Miracles de Pise, et le Val d’Orcia et … Tiens, je ne serais pas en train de vous raconter tout mon voyage ?

Et puis il y a les Italiens, comme ces deux artisans qui spontanément nous ont invités à visiter leur atelier et nous ont montré leur travaux.

Et là, la qualité de l’accueil et la gentillesse des hôtes dans l’agritourisme de Casanova. Et ce dîner servi généreusement et chaleureusement dans une petite rue du village de Chiusure. Ah, La cuisine italienne, ses pastas, ses pizzas (avec ou sans tomates), son expresso bien épais, et ses glaces monstrueuses !
La Toscane, c’est cette partie de l’italie où l’histoire est omniprésente jusque dans le moindre des villages, c’est l’immense prestige de Florence dont les noms de Michel Ange, de Léonard de Vinci, de Dante, des Médicis et de bien d’autres encore sont autant d’astres éteints dont la lumière nous parvient encore intacte et vers lesquels les touristes du monde entier se hâtent. C’est l’incroyable richesse passée, c’est l’opulence des décors, c’est le raffinement d’une culture, c’est le berceau de l’humanisme.
Bonne visite.
La France et le nucléaire. Et la démocratie ?
Entendu à la radio (France Inter) ce matin et vérifier sur internet (nouvel observateur).
Mr Besson, actuel ministre de l’industrie, a quitté précipitamment le plateau télé de M6 mercredi soir dernier (le 15 juin donc) au moment où était diffusé le témoignage d’un sous-traitant chargé de la sécurité dans les centrales nucléaires. « Le ministre s’est levé. Il a retiré son micro et l’a jeté sur la table et il a dit: Allez, je vous laisse. Je me casse. Fait chier », a témoigné une personne qui a assisté à la scène. Ce témoin ajoutant : « Quand le journaliste lui a demandé ce qu’il faisait, le ministre a répondu: Je me barre ». (Source : Le Dauphiné Libéré).
Au delà de la péripétie journalistique et du manque d’élégance de ce ministre, c’est bien toute la question de la quasi omerta et de réel débat démocratique autour du nucléaire français qui revient inlassablement. Tout le monde a en tête les premières déclarations très « langue de bois » du même ministre à propos de la catastrophe de Fukushima:
extrait édifiant du site du Parisien : Eric Besson: «Ça n’a rien à voir avec Tchernobyl». Évoquant l’explosion survenue dans la centrale japonaise de Fukushima, le ministre français chargé de de l’Industrie et de l’Énergie, Eric Besson estime que «c’est un accident grave mais ce n’est pas une catastrophe nucléaire». Nathalie Kosciusko-Morizet précise que l’outre-mer français n’est pas menacé. Les rejets de la centrale japonaise sont «faiblement radioactifs», selon la ministre de l’environnement. 17h56. Le niveau 4, retenu pour qualifier l’accident nucléaire survenu à Fukushima samedi, qualifie les accidents n’entraînant pas de risque important hors du site, selon les documents de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Le terme anomalie est utilisé pour le niveau 1 et le terme incident n’est employé que pour les niveaux 2 et 3. Le niveau 4 est le pire connu jusqu’à présent au Japon, a précisé un responsable de l’agence.
Aujourd’hui nous savons ce qu’il est advenu et la pertinence de l’analyse rassurante de nos ministres éminents. Ce qui est par contre assuré, c’est que ni moi, ni Mr Besson, ni vous cher lecteur, ne seront encore de ce monde pour connaître le fin de l’histoire… Ainsi apparaît de plus en plus la réalité du nucléaire, une technologie qui ne donne pas le droit à l’erreur ou bien, si vous préférez, pour laquelle l’erreur est fatale. Et comme l’erreur est humaine, il n’y a qu’un pas pour penser que le nucléaire est une technologie inhumaine.
Alors la sortie de Mr Besson du plateau de M6 refusant de fait toute confrontation, toute contradiction, et tout débat sur le nucléaire parait proprement scandaleuse et indigne.
Une belle et longue balade.
Voilà on m’en avait parlé après une précédente balade du côté d’Oberhaslach et Wagenbourg: « tu sais il y a aussi une belle boucle à faire vers Saverne… ». Et depuis ça ma trottait dans la tête et je me disais de temps en temps » il faudra que je la fasse une fois. »
Et bien ce mardi là, il faisait un vrais beau temps printanier, un peu frais peut-être à cause du vent de nord-est. Mais bon l’envie m’a vite démangé d’aller faire un tour de vélo et comme il n’était pas trop tard au moment d’enfourcher ma bécane, je me suis dit: « tiens pourquoi ne pas tenter la fameuse boucle ? »; et j’ai donc pris la direction de Strasbourg, puis du nord de l’Alsace vers Vendenheim le long du canal de la Marne au Rhin. Après une demi-heure, quand j’ai vu une pancarte Saverne – 40 km j’ai mieux pris la mesure de la distance qui me restait à parcourir, surtout que vent n’était pas vraiment dans mon dos. Mais bon, au pire je fais demi tour, me suis-je dit.
Et puis après avoir quitté l’agglomération strasbourgeoise et rencontrant des coins de plus en plus sympathiques avec en fond les Vosges du Nord qui se rapprochent, l’envie de continuer ne s’est pas démentie, surtout que la fatigue restait encore discrète.
Et j’ai passé la bifurcation vers Brumath, Mommenheim, Hochfelden et bientôt Dettwiller; Saverne n’est plus très loin !
Je m’arrête quand même le temps d avaler un sandwich et de me désaltérer et me voila à Saverne où je me balade un peu, puis où je vais rendre une visite dans la famille – ce n’est pas tous jours que je viens à Saverne en vélo !.
Le temps de discuter et de prendre un café et il est temps de penser au retour: Saverne, Marmoutiers où je perds la piste cyclable, Singrist, Romanswiller, Cosswiller (où je la retrouve), Wasselonne, Marlenheim, et je bifurque dans la direction de Molsheim que je quitte à Avolsheim (où je fais une nouvelle halte) pour prendre la piste du canal de la Bruche. Et je retrouve le vent d’est toujours bien présent… Chaque coup de pédale demande à présent un gros effort, mais bon si je veux rentrer assez tôt, je n’ai pas trop le choix ! Erghersheim, Ernolsheim, Kolbsheim, Hangenbieten ! je prend vers Holtzheim et me revoilà enfin à Lingolsheim. J’ai les jambes complètement tétanisées et j’aurai plusieurs crampes dans la soirée. Mais je ne suis quand même pas mécontent de ma balade !
Je pensais que chemin du retour était plus court, mais non en définitive l’aller et le retour sont assez semblables (53 km à l’aller et 50 km au retour) avec quand même quelques côtes à grimper au retour.
"Les lendemains qui chantent" selon Fred Varga
« Nous y voilà, nous y sommes.
Depuis cinquante ans que cette tourmente menace dans les hauts-fourneaux de l’incurie de l’humanité, nous y sommes. Dans le mur, au bord du gouffre, comme seul l’homme sait le faire avec brio, qui ne perçoit la réalité que lorsqu’elle lui fait mal. Telle notre bonne vieille cigale à qui nous prêtons nos qualités d’insouciance, nous avons chanté, dansé. Quand je dis « nous », entendons un quart de l’humanité, tandis que le reste était à la peine.
Nous avons construit la vie meilleure, nous avons jeté nos pesticides à l’eau, nos fumées dans l’air, nous avons conduit trois voitures, nous avons vidé les mines, nous avons mangé des fraises du bout monde, nous avons voyagé en tous sens, nous avons éclairé les nuits, nous avons chaussé des tennis qui clignotent quand on marche, nous avons grossi, nous avons mouillé le désert, acidifié la pluie, créé des clones, franchement on peut dire qu’on s’est bien amusés.nOn a réussi des trucs carrément épatants, très difficiles, comme faire fondre la banquise, glisser des bestioles génétiquement modifiées sous la terre, déplacer le Gulf Stream, détruire un tiers des espèces vivantes, faire péter l’atome, enfoncer des déchets radioactifs dans le sol, ni vu ni connu. Franchement on s’est marrés. Franchement on a bien profité. Et on aimerait bien continuer, tant il va de soi qu’il est plus rigolo de sauter dans un avion avec des tennis lumineuses que de biner des pommes de terre.
Certes. Mais nous y sommes. A la Troisième Révolution. Qui a ceci de très différent des deux premières (la Révolution néolithique et la Révolution industrielle, pour mémoire) qu’on ne l’a pas choisie.
« On est obligés de la faire, la Troisième Révolution ? » demanderont quelques esprits réticents et chagrins. Oui. On n’a pas le choix, elle a déjà commencé, elle ne nous a pas demandé notre avis. C’est la mère Nature qui l’a décidé, après nous avoir aimablement laissés jouer avec elle depuis des décennies. La mère Nature , épuisée, souillée, exsangue, nous ferme les robinets. De pétrole, de gaz, d’uranium, d’air, d’eau. Son ultimatum est clair et sans pitié : Sauvez-moi, ou crevez avec moi (à l’exception des fourmis et des araignées qui nous survivront, car très résistantes, et d’ailleurs peu portées sur la danse).
Sauvez-moi ou crevez avec moi. Évidemment, dit comme ça, on comprend qu’on n’a pas le choix, on s’exécute illico et, même, si on a le temps, on s’excuse, affolés et honteux. D’aucuns, un brin rêveurs, tentent d’obtenir un délai, de s’amuser encore avec la croissance. Peine perdue. Il y a du boulot, plus que l’humanité n’en eut jamais.
Nettoyer le ciel, laver l’eau, décrasser la terre, abandonner sa voiture, figer le nucléaire, ramasser les ours blancs, éteindre en partant, veiller à la paix, contenir l’avidité, trouver des fraises à côté de chez soi, ne pas sortir la nuit pour les cueillir toutes, en laisser au voisin, relancer la marine à voile, laisser le charbon là où il est, – attention, ne nous laissons pas tenter, laissons ce charbon tranquille, récupérer le crottin, pisser dans les champs (pour le phosphore, on n’en a plus, on a tout pris dans les mines, on s’est quand même bien marrés).
S’efforcer. Réfléchir, même. Et, sans vouloir offenser avec un terme tombé en désuétude, être solidaire. Avec le voisin, avec l’Europe, avec le monde.nColossal programme que celui de la Troisième Révolution. Pas d’échappatoire, allons-y. Encore qu’il faut noter que récupérer du crottin, et tous ceux qui l’ont fait le savent, est une activité foncièrement satisfaisante. Qui n’empêche en rien de danser le soir venu, ce n’est pas incompatible. A condition que la paix soit là, à condition que nous contenions le retour de la barbarie –une autre des grandes spécialités de l’homme, sa plus aboutie peut-être.
A ce prix, nous réussirons la Troisième révolution. A ce prix nous danserons, autrement sans doute, mais nous danserons encore. »
Difficile d’être plus clair. Il y a juste le « nous » qui mériterait d’être précisé: qui sont-ils ces « nous » ? Eléments de réponses selon l’ONU:n »Les richesses mondiales sont mal réparties entre les individus, c’est le moins que l’on puisse dire. Une étude des Nations unies publiée mardi révèle que 2 % de l’humanité détient la moitié du patrimoine des ménages, tandis que la moitié de la population mondiale en détient 1 %. Un patrimoine personnel de 2200 $ ou plus permet de faire partie des 50 % des personnes les plus riches au monde, 61 000 $ suffisent pour compter parmi les 10 % des personnes les mieux dotées et 500 000 $, pour accéder au club très fermé du 1 % des personnes les plus fortunées. En 2000, année de référence de l’étude, 499 personnes dans le monde étaient milliardaires en dollars et 13 millions étaient millionnaires. Pour avoir ces chiffres étonnants, les chercheurs ont fait la somme des actifs de chaque individu adulte et ont soustrait ses dettes.nLes puissances riches écrasent les pays pauvres L’étude confirme également la concentration de la richesse dans les pays les plus développés: le quart des 10 % des personnes les plus riches vit aux États-Unis, 20 % au Japon, 8 % en Allemagne, 7 % en Italie, 6 % en Grande-Bretagne, 4 % en France et en Espagne. Mais dans un même pays, la concentration de l’argent et des biens est aussi très forte, puisque la part de richesse détenue par les 10 % les plus riches s’échelonne de 40 % en Chine à 70 % aux États-Unis, ou même plus ailleurs. »
Et en France me demanderez vous ? Les 10 % les moins bien lotis ne perçoivent que 3,7 % de la masse totale des revenus, et les 10 % les mieux lotis en reçoivent un quart…Une répartition particulièrement inégalitaire et qui s’aggrave de plus en plus. Une répartition équitable et planétaire des richesses est la condition absolue de la paix et de la non-barbarie.
Fukushima.
Fukushima dont j’ignorais tout jusqu’à ces derniers jours est en train de rejoindre dans l’effroi collectif les noms trop connus de Tchernobyl ou d’Hiroshima de Nagasaky. La Japon et sa population, si durement frappés par le tsunami succédant au tremblement de terre, ne méritent vraiment pas de subir ce cauchemar supplémentaire. Et il faut espérer que les tentatives actuelles pour limiter l’étendue de cette catastrophe soient couronnées de succès.
L’accident de Fukushima a cette particularité de mettre en évidence encore plus crûment encore la vulnérabilité et l’actuelle non maîtrise de la technologie nucléaire dès que celle ci ne se trouve plus dans le cadre classique d’exploitation. Fukushima nous fait prendre pleinement conscience de l’instabilité intrinsèque des réactions nucléaires utilisées pour produire de l’énergie et du risque permanent d’emballement et de dérive de ces réactions. Risques qui resurgissent dès que des organes vitaux d’une installation ne sont plus opérationnels. Ici on a parlé des groupes électrogènes qui ont été mis hors service par tsunami. Mais qu’en est-il des pompes elles-mêmes, des circuits d’alimentations tant électriques qu’en fluide de refroidissement ?
L’accident de Fukushima met aussi en lumière les risques démesurés pris lors du choix d’installation de cette centrale nucléaire, et sûrement à des niveaux divers, de bien d’autres de ces installations. Il ne fait aucun doute que les responsables japonais ont évalué et donc, à minima fortement sous estimé, la probabilité des événements catastrophiques que nous sommes entrain de vivre. Et il n’y a aucune raison de ne pas penser que cette sous estimation vaut également pour nos responsables et nos installations. En effet construire une centrale nucléaire si près de la côte avec un mur de protection de seulement 3 mètres dans un pays où les risques sismiques et les risques de tsunami sont si élevés ne peuvent qu’interpeller tout être sensé. Et quel a été le raisonnement des responsables qui connaissaient bien sûr ces risques et qui ont décidé de cette installation ?
(source wikipédia) « Le combustible utilisé dans une partie de la centrale de Fukushima est du MOX. Le combustible MOX est un combustible nucléaire fabriqué à partir de plutonium et d’uranium appauvri. Le terme MOX est l’abréviation de : « Mélange d’OXydes ». Le combustible MOX contient du dioxyde d’uranium (UO2) et du dioxyde de plutonium (PuO2). Le combustible MOX est fabriqué à partir du plutonium créé par capture neutronique de l’uranium 238 dans les réacteurs nucléaires et isolé lors du processus de traitement des combustibles irradiés. Ce plutonium est mélangé avec de l’uranium appauvri issu de l’étape d’enrichissement du combustible. »
Ces combustibles, causes les pollutions nucléaires accidentelles telles que celle qui est en train de se dérouler, n’ont pas une échelle humaine. La durée pendant laquelle cette pollution reste présente est liée à la durée de vie de ces éléments radioactifs. A titre d’exemple voici quelques durées dites de demi-vie (période au bout de laquelle la radioactivité est divisée par deux) de quelques radio éléments utilisés:
- plutonium 239: 24000 ans - uranium 235: 704000 ans - uranium 238: 4,5 milliards d'années
En d’autres termes nous sommes en train de léguer aux futures générations que sont nos enfants, petits enfants, arrière arrière… petits enfants, ce lourd, très lourd héritage dont il ne fait aucun doute qu’ils se passeraient volontiers. Le débat que soulèvent les terribles évènements actuels s’ils s’accompagnent d’une information complète des populations sont peut-être une chance pour que l’énergie nucléaire fasse l’objet d’une plus grande attention des populations et soit entourée d’une sécurité beaucoup plus élevée, à l’échelle des risques encourus. Et c’est l’honneur de ceux qui pourtant longtemps taxés d’irréalisme ont toujours alerté sur les risques liés à l’énergie nucléaire et qui n’ont cessé de rechercher des solutions alternatives présentant des risques moins élevés et surtout moins irréversibles.
Alors ?
Et comment ne pas être pris de doutes quant à la pertinence de la décision de maintien en activité en France d’ installations nucléaire anciennes comme la la centrale nucléaire de Fessenheim proche des agglomérations de Mulhouse, Bâle, Fribourg, Colmar, Strasbourg, etc… ?
Encore une dernières pensées aux victimes japonaises.
Le carnaval vénitien de Rosheim
Cela fait seulement trois ou quatre ans que le festival de Rosheim a vu le jour, et d’année en année sa renommée ne cesse de se répandre par la grâce du bouche à oreille (ou de sa version moderne: le beuzz).
Donc cette année, je n’ai pas manqué ce qui est devenu l’un des rendez vous hivernal des photographes d’Alsace. Et en effet ils étaient très nombreux dimanche après midi à profiter de l’événement et des somptueux masques et costumes présentés par les festivaliers.
Voici quelques unes des photos que j’ai réussies à y faire:
Didier Porte au "Point d'Eau" à Ostwald.
Après son licenciement très politique et très décrié de France Inter Radio France au mois de juin 2010, Didier Porte nous a fait le plaisir de présenter son one-man show à Strasbourg (enfin presque…) fin janvier. La salle était comble, et il ne fallait pas essayer de venir au dernier moment. Le public était plutot jeune et motivé, beaucoup était venu par leur comité d’entreprise, signe de solidarité justifiée, de la part des syndicats, contre la censure dont Didier Porte est victime.
Après une introduction sur la trop facile caricature de ces « feignants » de fonctionnaires (ça me rappelle « la mauvaise graisse » chère à Mr Juppe), Didier Porte s’est essayé au repentir devant l’éternel pour se faire pardonner ses meilleurs bons mots qu’il n’a pas manqué, en douce et l’air de ne pas y toucher, de nous faire à nouveau partager.
En définitive, Didier Porte nous a présenté un spectacle intrépide dans le style difficile du one man show satirique; il nous reste à présent le plaisir de le retrouver toute les semaine sur Médiapart ou sur Arrêt sur Image, en attendant un jour, que nous souhaitons proche, son retour sur France Inter.
En attendant, bon courage Didier !
ps: Didier Porte sera à nouveau en Alsace, à Bischwiller le 8 avril prochain pour celles et ceux qui n’ont pas pu assister à son spectacle à Ostwald.
meilleurs voeux pour l'année 2011
En ce sixième jour de ce premier mois de cette année 2011, l’heure est évidemment encore aux vœux pour cette année qui commence. Et voici donc une belle photo pour nous rappeler à des sentiments et des émotions aussi élémentaires que vitaux pour notre condition humaine.
Et aussi à un petit coup d’œil en arrière sur ces trois dernières années. Et ça saute aux yeux comme une évidence: 2010 < 2009 < 2008 (< ça veut dire inférieur ou moins bien); alors, bien sûr, voilà qui augure mal de 2011. Mais bon, tant qu’on a la santé, me direz vous…n
Justement, la santé il va être préférable de l’avoir, parce que après les retraites, ça va être le tour de la sécurité sociale, déjà bien laminée certes mais tout indique qu’on a encore rien vu. Et donc quand ça ira mal (la santé, je veux dire) eh bien soit vous pourrez aligner les tunes et vous serez plutôt bien soigné, soit vous risquez de ne recevoir que des traitements d’attente.n
Bien sûr, je comprend la préoccupation de saine gestion de la sécurité sociale et du soucis d’équilibrer les comptes. Mais je ne peux alors pas m’empêcher de penser aussitôt au laboratoire Servier et à leur « médiator » si largement remboursé par la Sécurité Sociale pendant des dizaines d’années et dont le monde médical soutient aujourd’hui toute son inutilité dans les traitements pour lesquels il a été administré et sa dangerosité reconnue cause de centaines de décès. Et ce n’est à n’en pas douter, qu’un exemple, que la partie émergée de l’iceberg, des abus et du gâchis fait sur le dos des assurés. Noter bien que ce n’est pas un gâchis pour tout le monde: le laboratoire Servier se porte bien, financièrement parlant bien sûr… la sécurité sociale et les patients beaucoup moins.n
Une anecdote illustre l’étendue des abus vis à vis de la sécurité sociale: ayant consulté en vacances pour mon fils il y a une quinzaine d’années un médecin du monde rural, nous avons pris le temps de discuter un peu. « Ah ! vous êtes de Strasbourg ! » me dit-il, « jolie ville… ». Je lui demande « vous y êtes déjà allés en vacances ? ». La réponse « non, non, j’y passe assez souvent étant régulièrement invité par les laboratoires pharmaceutiques pour des colloques en Allemagne ». Et voilà, tous frais payés ça va sans dire et pas du bas de gamme bien sûr, même pour un modeste médecin de campagne. « alors qu’est ce que ça doit être pour un ponte responsable de clinique ! » me suis je dit déjà à l’époque « quand on nous parle du trou de la sécurité sociale ». Et pourquoi tant de générosité envers les prescripteurs de la part des laboratoires, et d’où vient cet argent, petite part des profits engrangés par les labos et sur le dos de qui à votre avis ?
Alors, quand on constate que la gestion vue d’aujourd’hui, c’est la remise en cause de tous les grands acquis sociaux, parce que bien sûr, rien n’est tabou de ce côté là, comme l’âge de départ à la retraire, le temps de travail (merci Mr Vals !), le droit à la santé, le niveau des salaires en particulier pour les jeunes toujours plus bas, et que tout cela ne sert qu’à creuser davantage le gouffre béant entre les plus riches et les plus démunis. et à nourrir une spéculation effrénée y compris par les banques sauvées par les deniers publics, on se dit qu’il y a comme un gros bug (celui de l’an 2000 !) et qu’il serait vraiment grand temps de songer à y remédier.
Enzo Enzo
Enzo Enzo, vous connaissez sûrement ? Si ce n’est pas le cas, ne ratez pas son prochain spectacle ! (et si vous la connaissiez, vous pouvez vous en mordre les doigts d’avoir rater son passage…).
Elle a présenté son tour de chants la semaine derrière (vendredi 3 décembre) dans la salle de spectacle du Point d’Eau à Ostwald tout près de Strasbourg.
Enzo Enzo, je la connaissais comme une très bonne chanteuse à travers ses succès d’il y a une dizaine d’années (« Quelqu’un de bien »), avec une belle voix, des textes élaborés et un style authentique et sans effet commercial. De bonnes raisons qui m’ont incité à aller voir son spectacle vendredi dernier.
Ce que j’ai découvert , c’est une artiste avec une présence sur scène, un humour, une originalité, un bel optimisme et une chaleur tout à fait incroyable et qui danse (avec beaucoup de grâce) ses chansons tout autant qu’elle les chante. Elle a transformé son spectacle en une vrais rencontre avec le public qu’elle a complètement transcendé et étourdi.
Donc une très très belle soirée que je vous invite à partager dès que l’occasion se présentera !
A toute fin utile voici un lien indiquant ses prochains spectacles: http://www.myspace.com/enzoandko/shows