Pire que le coronavirus et le réchauffement climatique, l’année 2022 sera-t-elle celle d’une nouvelle et irrémédiable catastrophe ?
Nosfératu le retour !

Bonjour et Bienvenue dans ma Bouteille à la Mer !!
Pire que le coronavirus et le réchauffement climatique, l’année 2022 sera-t-elle celle d’une nouvelle et irrémédiable catastrophe ?
Nosfératu le retour !
Cette phrase est extraite d’un texte écrit il y a quelques jour par Mohammed Bourokba, dit Hamé, rappeur membre du groupe « la Rumeur ». Ce texte a été publié dans le Monde.
En un mot Mohammed refuse de rentrer dans la logique des clans, des ‘pour’, des ‘contre’, des ‘anti’, des ‘pro’; il rêve tout haut (et se désespère) d’une société apaisée, démocratique, fraternelle, solidaire et progressiste.
Bien sûr, bien sûr, comment lui donner tort… mais notre société est de fait divisée et elle se fragmente de plus en plus parce qu’elle est de plus en plus inégalitaire ! et ce texte ne dit rien des inégalités … et de fait à tendance à renvoyer un peu facilement dos à dos ceux qui subissent les inégalités et ceux qui en profitent.
Comme il y a aussi ceux qui sont traditionnellement largement opprimés (les immigrés, les noirs, les femmes, les homosexuels, etc…) et qui ont elles et eux de bonnes raisons de se défendre …
Bien sûr, et c’est toute la difficulté, l’âme des opprimés et des perdants peut aussi se noircir, surtout si elle est ignorée et oubliée, avec le risque qu’à la fin il ne reste plus comme horizon que l’affrontement aveugle et sans limite comme venin.
Voici le texte complet qui mérite d’être lu:
En cette époque de lorgnettes et de minuscules variants, on a éloigné les grands sujets à une telle distance que c’est à peine si on les distingue encore, au loin, avec des lentilles grossissantes.On sait très bien cultiver, en revanche, les vrais faux sujets, les belles pommes de discorde bien pourries, avec ce soin tout méticuleux, cette application toute quotidienne que l’on retrouve dans l’art de gaver les oies.Comme s’il fallait reconnaître aux myopes qui monopolisent les médias de masse l’avantage d’avoir, de très près, la vue d’autant plus perçante. Et aux millions de spectateurs qui assistent hébétés au matraquage l’envie décomplexée d’écouter encore jusqu’à la coupure publicitaire…Qu’on s’en réjouisse ou qu’on le déplore, il semble n’exister qu’une préoccupation centrale. Une seule en tout cas qui vaille la peine qu’on répande sur elle des pluies d’or depuis quelques années déjà, et davantage encore depuis l’ouverture de la chasse à la présidentielle. Il s’agit bien sûr de la fameuse « guerre des identités ». Avec d’un côté la défense d’une identité « majoritaire menacée d’extinction », inspirée par une droite qui ne sait plus très bien faire la différence entre le fantôme du général de Gaulle et celui de Tixier-Vignancour ; et de l’autre côté, la défense d’identités « minoritaires et dominées », inspirée par une gauche qui a enterré si profondément ses prolos qu’elle s’acharne d’autant plus à réétiqueter sa clientèle électorale.Tirs aux pigeonsNous obtenons alors un clivage de type apparent « progressistes vs réactionnaires », mettant en scène des représentants autoproclamés et médiatiques qui, au nom des Blancs en général, des Noirs en général, des femmes, des jeunes, des vieux, des homos, des juifs ou des musulmans en général, se lancent dans d’interminables parties de tirs aux pigeons.Les uns et les autres de ces « groupes à défendre » n’ayant désormais rien de mieux à s’échanger que le sentiment de leur détestation mutuelle ; rien d’autre à faire en commun que se surveiller et veiller à la robustesse de leurs revendications réciproquement inconciliables.Il n’y a qu’à allumer n’importe quel écran pour s’en faire une idée cuisante : fini les questions fondamentales lancées à l’adresse ou à l’initiative de l’ensemble du peuple français ; fini le progrès collectif, la conquête de droits sociaux et politiques universels – ces vieilles lunes ! –, nous n’avons plus rien à faire ensemble, plus rien à entretenir d’autre que des fragments de niches, des relativismes ad nauseam, auxquels les algorithmes préférentiels de nos petits smartphones sauront d’ailleurs nous renvoyer inlassablement.Et bienvenue aux pléthores de télescopages d’opinions courtes et d’avis tranchants comme des lames, aux « sensibilités particulières » définitives et saignantes. Bienvenue aux clashs de points de vue symétriquement aveugles et assassins ; aux arbitrages de punchlines faites pour tuer ; aux ligues de défense de ceci, aux fiertés de cela ; aux index inquisiteurs pointés sur telle ou telle minorité religieuse, sexuelle ou ethnique ; aux diatribes accusatrices émanant de tel ou tel membre de ces mêmes minorités passé à son tour du côté des lyncheurs ; bienvenue à tout ce qu’il faut pour mettre le feu à la plaine, aux villes, aux barres d’immeubles et au clocher du village.Oppositions brutales et binairesEntrez-y, de force ou de gré, carrez-vous ce nouveau paradigme dans le crâne et jetez-vous-y ! Que l’on s’empoigne jusqu’au sang dans ces oppositions identitaires brutales et binaires, qu’elles prennent toute la place sur les chaînes et les fils de posts ; et que chacune et chacun d’entre nous, s’installe comme chez elle ou chez lui dans son ontologie « de souche », « de genre », « de race », « d’orientation X », « de confession Y », « de tradition Z »… De quoi frissonner, rire et pleurer tout à la fois. De quoi nous étouffer pour de bon, derrière nos masques FFP2 usés, avec nos difficultés à respirer cet air déjà saturé de crises économiques qui nous environne.Jusqu’où peut-on émietter un peuple ? A quel degré d’absurdité peut-on lui brouiller la vue ?Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de mieux connaître un jour le monde et les hommes, et résous-toi à choisir ton venin.Nous sommes nombreuses et nombreux, en dépit de nos appartenances réelles ou supposées, à partager cette conviction que c’est la noblesse des peuples de se poser collectivement l’impératif de « vivre libres et ensemble sur une terre libre », comme un arc tendu vers notre émancipation. Nous sommes nombreuses et nombreux à sentir aussi que quelque chose se fragmente aujourd’hui, que le poison de la division est en train de faire son taf et qu’il nous mène lentement vers un embarcadère où les mots ne voudront plus rien dire. Celui de la guerre civile.On peut se remettre de tout, bien sûr. Mais plus difficilement des pactes que l’on scelle avec le diable.
poème de Ιάκωβος Καμπανέλλης (Iákovos Kambanéllis)
musique de Μίκης Θεοδωράκης (Mikis Théodorakis)
Τι ωραία που είν’ η αγάπη μου με το καθημερνό της φόρεμα κι ένα χτενάκι στα μαλλιά.
Comme elle est belle ma bien aimée Dans sa robe de tous les jours Avec son peigne dans les cheveux.
Κανείς δεν ήξερε πως είναι τόσο ωραία
ersonne ne savait combien elle était belle.
Κοπέλες του Άουσβιτς, του Νταχάου κοπέλες, Mην είδατε την αγάπη μου;
Filles d’Auschwitz, Filles de Dachau, N’auriez-vous pas vu ma bien aimée ?
Την είδαμε σε μακρινό ταξίδι, δεν είχε πιά το φόρεμά της ούτε χτενάκι στα μαλλιά.
Nous l’avons vue durant un long voyage Elle ne portait plus de robe ni de peigne dans les cheveux.
Τι ωραία που είν’ η αγάπη μου, η χαϊδεμένη από τη μάνα της και τ’ αδελφού της τα φιλιά.
Comme elle est belle ma bien aimée, choyée par sa mère aimante et embrassée par son frère.
Κανείς δεν ήξερε πως είναι τόσο ωραία
Personne ne savait combien elle était belle.
Την είδαμε στην παγερή πλατεία μ’ ένα αριθμό στο άσπρο της το χέρι, με κίτρινο άστρο στην καρδιά.
Filles de Mauthausen, Filles de Belsen, N’auriez-vous pas vu ma bien aimée ?
Τι ωραία που είν’ η αγάπη μου, η χαϊδεμένη από τη μάνα της και τ’ αδελφού της τα φιλιά
Nous l’avons vue glacée dans la cour avec un numéro sur son bras pâle une étoile jaune sur le cœur.
Τι ωραία που είν’ η αγάπη μου, η χαϊδεμένη από τη μάνα της και τ’ αδελφού της τα φιλιά
Comme elle est belle ma bien aimée, choyée par sa mère aimante et embrassée par de son frère.
Κανείς δεν ήξερε πως είναι τόσο ωραία
Personne ne savait combien elle était belle.
Il s’agit du titre du dernier roman de Fatou Diome qu’elle a puisé dans ses origines profondes qui se situent là-bas au Sénégal dans le delta du fleuve Saloum. Sangomar, c’est une île magique où selon la tradition sérère niominka réside le dieu Rog Sene et l’esprit des ancêtres le Pangool.
En 2002, un terrible naufrage d’un ferry, le Joola, a provoqué la mort de plus de 2000 passagers non loin de cette île. Coumba est un jeune veuve qui a perdu son mari dans ce naufrage. Le roman raconte le deuil de cette femme et comment elle réussit à surmonter sa détresse et les préjugés qui l’entourent en puisant dans le souffle des traditions ancestrales de son peuple et grâce au soutien de sa mère Yaliâm et à la présence de sa petite fille Fadikiine.
L’écriture de Fatou Diome est magnifique, riche, fluide et limpide. Ce roman offre un bain dans cette culture sérère méconnue et riche d’une histoire qui remonte au temps de l’édification des pyramides de l’Égypte ancienne.
La très catho « Manif pour Tous » à saveur vichyssoise se tait et préfère regarder ailleurs.
Après celle des violences conjugales, la réalité cruement dévoilée par le rapport Sauvé a balayé les images d’Epinal d’une famille nucléique aux valeurs normatives, traditionalistes, moralistes, idéalistes, simplistes, virginales et mythiques ! même pas l’image d’un homme et d’une femme, sûrement trop sexuée, non juste celle d’un papa et d’une maman, et avec des auréoles sur la tête ! Très clean, très purs, très bons sentiments, comme un homme d’église quoi !
Nos sentiments, de l’altruisme à la cruauté, échappent à toutes normes et à toutes règles.
La seule réalité, c’est que chacun, face à lui-même d’abord, construit ou détruit sa liberté et sa vérité avec ses semblables. Ainsi le Bien et le Mal existent, mais nul ne sait où ni quand.
Les enfants se nourrissent affectivement de cette vérité et de cette liberté que leur apportent ou non les adultes en général et leurs parents en particulier .
Et là, peu importe s’il s’agit d’un homme, d’une femme, de deux femmes, de deux hommes ou d’un homme et une femme.
Imaginez donc, ici un gorille (et un juge), et là un marchand de paratonnerre (enfin, surtout son épouse), et puis ailleurs une escalope (oui, ça rime avec salope) et encore une cane (de Jeanne mais ça rime avec rien…) et aussi un Auvergnat généreux (si, si !), un chasseur de papillon à la jambe légère et à l’œil polisson avec Cendrillon filant sa quenouille et, fatalement, avec l’amour et son aiguillon (et des nuages porteurs de chagrin) , enfin de quoi nous faire tous monter au ciel et même au septième ciel !
Ah Georges ! tes chansons et tes musiques sont magiques et à force de les écouter, de les chanter en cœur avec les copains, et plus tard avec mes enfants, je les saurait toujours par cœur. Et la nique à l’Alzheimer !
Et puis, quand elle me mettra la main sur l’épaule et que du ciel et de la terre il me faudra faire mon deuil, je serai moins triste en sachant que là-haut je pourrai retrouver les copains d’abord puisque, coquin de sort, ton trou dans l’eau ne s’est toujours pas refermé !
Georges Brassens est né il y a 100 ans à Sète, le 22 octobre 1921. Et depuis le 29 octobre 1981, ce cher Georges propose aux baigneuses sa tombe en guise de paravent et même ne refuse pas qu’une ondine vienne de temps en temps gentiment y sommeiller avec moins que rien de costume…
Vous vous en souvenez, en janvier 2018, donc quelques mois après son élection, c’était sa formule magique: « France is back ! » – attention, pour être dans le ton, il faut prononcer ‘franz’ – pour dire que vive le business, et encore le business !
Vous vous souvenez aussi, face au Gilets Jaunes, de sa contrition tardive en décembre 2018 : « …cette colère est plus profonde, je la ressens comme juste à bien des égards. … Il a pu m’arriver de vous donner le sentiment que ce n’était pas mon souci, que j’avais d’autres priorités. Je sais aussi qu’il m’est arrivé de blesser certains d’entre vous par mes propos. … » etc… etc…
Et puis il y a eu la crise du COVID19 et sa toute aussi inoubliable intervention le 16 mars 2020 ! : » …mais cette période nous aura beaucoup appris. Beaucoup de certitudes, de convictions sont balayées, seront remises en cause. Beaucoup de choses que nous pensions impossibles adviennent. Ne nous laissons pas impressionner. Agissons avec force mais retenons cela : le jour d’après, quand nous aurons gagné, ce ne sera pas un retour au jour d’avant. Nous serons plus forts moralement, nous aurons appris et je saurai aussi avec vous en tirer toutes les conséquences, toutes les conséquences. » et bla et bla…
Aujourd’hui tout cela est loin, bien loin. Le Macron version campagne 2022 avec son penchant naturellement arrogant et droitiste, c’est « LES FRANÇAIS NE TRAVAILLENT PAS ASSEZ », assertion pourtant largement contredite par les données statistiques.
Pour le candidat Macron, pur produit du système ultra libéral obsédé par la croissance économique et la performance technologique, il est impossible d’envisager un autre modèle sociétal et économique basé sur l’économie des ressources, sur le respect de la vie et sur la justice sociale; aux oubliettes, la Convention Citoyenne pour Le Climat ! Oubliés Fukushima et Tchernobyl ! la solution pour l’énergie de demain, mais c’est bien sûr le tout nucléaire partout et pour tous !
Plusieurs sculptures géantes de Bruno Catalano ont été visibles à Arcachon jusqu’au 1er octobre aujourd’hui passé. Celle sur la photo s’appelle « Benoit », et a été inspirée par un de ses amis.
Magnifiques !
56 milliards pour une douzaine de sous marins (à l’esthétique très discutable !), c’était le contrat dit « du siècle » que l’Australie avait passé avec la France et qui vient d’être annulé. Les 56 milliards vont filer vers d’autres poches, d’accord c’est moche…
Et puis maintenant, qu’est ce qu’on va bien pouvoir faire de ces « beaux » sous marins ? Tiens, mais on pourrait peut-être essayer de les vendre à la Chine ? Non ! Je plaisante…
Encore que, il ne semble pas qu’en matière de vente d’armes on soit si regardant sur la nature autoritaire des régimes politiques et sur les droits de l’homme des pays acheteurs tels que l’Égypte ou l’Arabie Saoudite pour ne citer que ceux là, mais la liste est très très longue.
Et puis à quoi vont servir tous ces jouets malfaisants d’ici quelques décennies, voire avant ? Que ce soit en Chine, en Australie, aux USA, en France ou en Angleterre (tout ce petit monde – la Terre n’est pas si grande – va d’ailleurs se retrouver bientôt à la COP26), les catastrophes climatiques récentes et présagées devraient suffisamment alerter les dirigeants politiques de tous bords qui, au lieu d’engloutir tous ces milliards dans une course aux armements et à la domination puérile et d’un autre âge, seraient bien mieux inspirés de les affecter à la réduction du réchauffement climatique et de ses effets qui ne feront de quartiers ni aux uns ni aux autres.
La France a perdu un contrat de drôle de façon (c’est pas des manières entre alliés, c’est vrais !), mais d’ici quelques années, ça n’apparaîtra que comme un incident minime, pas bien grave au regard du sort qui sera alors le nôtre.