On me dira bien sûr que ce n’est qu’un retour très partiel à la retraite à 60 ans, mais tout de même, le décret dont la sortie est imminente devrait atténuer fortement les injustices les plus criantes de la réforme très sarkozienne de 2010, en particulier pour les femmes et pour celles et ceux qui étaient écartés du dispositif carrière longue et qui se retrouvaient en attendre jusqu’à deux ans d’avoir atteint l’age légal alors que ils avaient atteint depuis belle lurette le quota du nombre de trimestres cotisés.
Et puis ce décret ne marque que le début des (vraies) négociations pour une refonte de la réforme des retraites avec, on l’espère, une préoccupation de justice sociale et d’équité dans l’effort demandé à chacun et forcément avec une inéluctable réflexion sur les conditions de travail devenues trop souvent inhumaines dans notre pays.
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C'est Hollande !
Le 6 mai 2007 Sarkozy flambait au Fouquet’s avec ses potes du CAC40. Le 6 mai 2012, le voilà grillé pour de bon.
Le ton voulu solennel et humaniste de son discours de fin de quinquennat ne fera oublier à personne les multiples provocations et injustices du personnage, sa démagogie, sa brutale politique du chiffre en matière de sécurité et d’immigration avec une exploitation excessives des moindres faits divers, sa stigmatisation des roms ou des musulmans de France, son mépris pour les syndicats de salariés, la dérive extrême droitière de sa campagne, etc…, etc…
Nous l’oublierons donc vite et avec soulagement. Place au nouveau président, l’homme des Valeurs retrouvées.
Dans deux jours, devinez quoi…
Dans deux jours; devinez quoi ! devinez quoi !
Dans deux jours, il sera temps et tant nécessaire de se souvenir. Et Il sera temps de penser à la retraite de celui qui l’a refusé, il n’y a même pas deux ans, à tant qui qui ont fait tout leur temps et qui l’ont tant mérité leur retraite à 60 ans.
Et même si celui là, il ne l’a pas encore fait tout son temps, tant mieux qu’il y soit mis d’office, à la retraite.
Mais qu'est ce donc que la politique dans cette campagne ?
La politique n’est pas une affaire d’enfant de coeur, parait-il, et son seul objectif serait le pouvoir (au fait, mais pour faire quoi ?). Et pour atteindre cet objectif, tous les moyens sont bons avec comme seule limitation une apparence de respect de la légalité sauve.
Caricature, excès, surenchères, outrances verbales, dénigrements sont les instruments privilégiés de certains candidats dits du peuple dans la volonté de dégrader l’adversaire dans une chasse aux voix cynique et brutale.
Un exemple ? dans le débat sur l’énergie nucléaire, il fallait voir ce soir Mr Coppé brandir sa carte de France des centrales avec bien en caractères bien gris et bien rouges le chiffres de 400 000 emplois qui seraient rayés de la carte si le tout nucléaire était remis en cause. Parce que bien sûr, derrière ces 400 000 emplois, il y a beaucoup d’électeurs à influencer, n’est ce pas ! Ce chiffre est bien sûr une absurdité et n’est qu’une vulgaire caricature des idées défendues par le candidat d’opposition. Réduire la part du nucléaire est d’abord une question de sécurité qui ne sera atteinte lorsque nous en serons sortis. Economiquement, ça a un coût bien sûr et c’est pour cette raison que ça va demander du temps, beaucoup de temps. Mais Mr Coppé devrait se poser ces questions:combien vont coûter les accidents de Tchernobyl et de Fukushima et combien coûterait à la France et à l’Europe un accident nucléaire équivalent à ceux de Tchernobyl ou de Fukushima et combien de ressource et d’emplois seraient alors détruits ?
La chasse cynique aux voix a aussi ses thèmes de prédilection tellement banalisés aujourd’hui comme l’insécurité bien sûr, mais aussi l’immigration en jetant la vindicte sur les immigrés et sur les populations de religion musulmane présentées comme barbares (la viande halal…) et désignés comme responsables et de l’insécurité et du déficit de nos comptes sociaux, sans parler du repli nationaliste exploité et proposé dans une hostilité à l’idée européenne ainsi qu’aux populations du tiers monde (mais pas seulement, pensez aux Roms) présentées comme non civilisées et responsables de notre déclin dans la mondialisation.
Quand la droite populiste (pléonasme ?) n'en finit pas d'ouvrir et de réouvrir la boite de Pandore.
« Elections pièges à c… ? », ce slogan, certes un peu ancien et suranné, aurait-il un fond de vérité ?
Pour les anciens de soixante huit et pour les autres, le tour actuel pris par la campagne électorale dégage une odeur de plus en plus nauséabonde et ne peut qu’amener chacun en son âme et conscience à se poser cette salutaire question.
En effet, des slogans des candidats se réclamant du (bas) « peuple » se dégagent une surenchère de coups de plus en plus bas et d’appels du pied à des réflexes populistes xénophobes et revanchards.
Ah ! à quand les « Gandrange » au Fouquet’s invités par leur sauveur pour fêter sa victoire le temps d’un (grand) soir, en attendant les petits matins qui déchantent ? Et à quand notre Marine nationale, citant Jaurès ou pourquoi pas Marx dans le texte (d’autres s’en sont bien réclamés) et le poing (droit tout de même) levé, osera entonner l’internationale revisitée et privée de son préfixe globalisant ?
Et Il faut prendre date: gageons que dans les prochaines semaines ces mêmes candidats du « peuple » vont tenter de sortir de leur manche l’atout maître du thème sécuritaire pour, comme en 2002, submerger cette campagne de leurs slogans débilitants.
Un référendum sur les traders !
C’était dans l’air du temps depuis le début de la crise et la campagne électorale frémissante exacerbe les passions et accélère les décisions.
Le non encore candidat, légendaire pourfendeur des paradis fiscaux et dompteur sans peur et sans reproche du capitalisme sauvage n’en peut plus de taire ses projets magnifiques.
Aujourd’hui, il vient de lever un pan du voile de ce qu’il nous prépare et le monde de la finance est sous le choc. Dans le marigot de la bourse, les crocodiles et autres caïmans en sont tout retournés : finie la lucrative spéculation, terminées les super excitantes primes. Ainsi Il va donc falloir dire adieu au luxe et aux privilèges ? Et Il va falloir trouver un job utile ?
Et en plus, il paraîtrait que tout ce fric serait redistribué aux chômeurs en fin de droit et aux émigrants en demande de carte de séjour…
Ah ! on me dit que non, cette information ne serait pas exacte et serait du à une méprise sur une radio périphérique. Ah il s’agirait d’un référendum sur l’indemnisation des chômeurs, pour l’augmenter ? Heu ! non me dit-on. Et les paradis fiscaux ? et le capitalisme sauvage ?
Ah ! Ah Ah !
Rideau.
c'est confirmé, c'est l'automne.
Au moins une chose qui est à peu près sûre, et encore…
Et pour fêter ça rien de de tel qu’une bonne photo justement.
Sinon, et c’est aussi confirmé, les Espagnols ont voté hier et ils ont changé de bord. C’est comme ça quand on ne sait plus à quel saint se vouer. Où c’est comme quand on est embarqué dans un drôle de barque sur une rivière en crue: une fois à gauche, une fois à droite, mais rien n’y fait, on est forcément emporté par le courant…
Tiens, il parait quand même que les Islandais en quasi faillite il y a un à deux ans ont réussi limiter les dégâts. Il faut dire qu’ils laisseraient les banques privées se dépatouiller avec leurs pertes. Eh oui quand on spécule, c’est comme au casino quand on joue, on peut certes gagner beaucoup mais pas seulement !
Quelle épique époque ou les dindons de la farce.
C’est la crise. On le savait depuis 2008, mais ça s’aggrave.
Voyons, essayons de nous y retrouver !
Crise immobilière d’abord loin d’ici aux US, puis bancaire avec la faillite de Lehman Brothers (on nous a alors affirmé que nous en France on n’était pas concernés !), puis économique avec la récession (et une relance à grand coup de milliards, empruntés bien sûr), puis financière avec les actifs « pourris », puis étatique avec les dettes monstrueuses accumulées (ben voyons après les milliards engloutis pour une relance qui a fait long feu). Et puis , il y a donc eu la crise grecque, état européen le plus surendetté mais suivi de près par d’autres (l’Irlande, le Portugal, l’Espagne, l’Italie, l’Angleterre, la France aussi, …), devenue aujourd’hui la crise de l’Euro, et aussi de l’Europe.
Mais où se situent donc les responsabilités qui nous ont conduit dans cette dégringolade. Il y a bien sûr et avant tout la rapacité des marchés financiers et spéculatifs (un pléonasme !). On peut aussi parler du dumping social qui a accompagné la mondialisation et qui a lentement mais inexorablement transformé une partie de l’Europe en quasi désert industriel. On peut aussi parler à juste titre de certains archaïsmes coûteux de la société grecque.
Mais il commence aussi à apparaître de plus en plus clairement à travers des déclarations (le président de l’OMC hier sur France Inter) que la situation trouble des finances grecques était à l’évidence bien connue et de très longue date par les banquiers préteurs (dont les banques françaises), mais aussi par les instances européennes (Commissions et Parlement) et donc que les responsabilités sont peut-être beaucoup plus partagées qu’il n’y parait à première vue.
De ce fait, l’annonce par le premier ministre grec de l’organisation d’un référendum sur les récentes décisions européennes est complètement légitime. Si ces décisions sont à la fois empreintes de dignité, d’équité et d’humanité il ne fait aucun doute que le peuple grec ne manquera pas de les ratifier quels que soient les efforts qu’ils devront supporter. Et la panique suivie de la plongée des bourses à l’annonce de ce référendum est une honte et révèle leur vrais visage à l’opposé des valeurs de toute société démocratique.
Le chantage à la sortie de la zone euros plus ou moins explicitement évoqué depuis l’annonce du référendum ne vaut pas beaucoup mieux et ne solutionnera rien: comme si la Grèce était le seul pays de la zone Euros aujourd’hui surendetté.
D’ailleurs grosse surprise sur France Inter ce matin, puisqu’il apparaît aussi (dixit VGE qui n’est pas atteint d’anosognosie) que la tenue de ce référendum aurait été annoncé pendant le sommet de l’Euro, seule sa date serait restée imprécise. Grosse négligence de Mme Merkel et Mr Sarkozy qui aurait donc juste « oublié » (mais un tel oubli est-il possible ?) de le dire ! La conférence de presse de notre président, avec force étalage de fausse humilité en vue des prochaine élection, résonne bien creux aujourd’hui.
Respectons donc la voix et l’honneur des Grecs, qui sont aussi les nôtres.
page blanche.
C’est comme un mauvais rêve: « Page blanche pour la rentrée ».
Une page blanche, comme un paradis blanc, comme avant… avant la crise, avant la Grèce et son déficit, avant Sarkozy le sauveur masqué, avant le tsunami et sa vague haute, haute comme trois building, avant les trop lourdes valises révélées et re-révélées (on ne nous apprend décidément rien), avant les bad boys toujours frais, toujours prêts (vous savez, les traiders…), avant les fleurs épanouies du nucléaire: Fukushima et Tchernobyl.
Avant quoi ! Avant que ma (leur) jeunesse et mes illusions ne passent.
Page blanche, ça n’existe plus que dans les mauvais rêves, comme la lumière prise de vitesse et comme un sénat devenu émotif.
A mains nues conte les chars.
Selon l’ONU, 2200 personnes ont été tuées dans les manifestations depuis le début des soulèvements en Syrie.
Comme toute la jeunesse des pays arabes, les centaines de milliers de manifestants réclamant enfin la démocratie dans ce pays se sont vus opposés pour toute réponse les canons des chars d’assauts, les arrestations et la torture, et bien sûr tout cela hypocritement prétexté par la lutte contre le fanatisme islamique. Encore un dictateur qui se couvre du sang de son peuple dans le seul but de s’accrocher à son fallacieux pouvoir et de protéger les intérêts de sa caste. L’héroïque Résistance des Syriens à ce dictateur, à l’armée et à la police ne manque pas de rappeler la bravoure de la Résistance en France et ailleurs pendant la dernière guerre mondiale.
La Syrie vit des heures sombres et lumineuses et notre cœur est au côté de l’espérance des manifestants. Après la Tunisie et l’Égypte, et alors qu’en Libye le pouvoir a enfin échappé à cet autre dictateur, nos espoirs se tournent à présent vers les manifestants Syriens.