Entendu à la radio (France Inter) ce matin et vérifier sur internet (nouvel observateur).
Mr Besson, actuel ministre de l’industrie, a quitté précipitamment le plateau télé de M6 mercredi soir dernier (le 15 juin donc) au moment où était diffusé le témoignage d’un sous-traitant chargé de la sécurité dans les centrales nucléaires. « Le ministre s’est levé. Il a retiré son micro et l’a jeté sur la table et il a dit: Allez, je vous laisse. Je me casse. Fait chier », a témoigné une personne qui a assisté à la scène. Ce témoin ajoutant : « Quand le journaliste lui a demandé ce qu’il faisait, le ministre a répondu: Je me barre ». (Source : Le Dauphiné Libéré).
Au delà de la péripétie journalistique et du manque d’élégance de ce ministre, c’est bien toute la question de la quasi omerta et de réel débat démocratique autour du nucléaire français qui revient inlassablement. Tout le monde a en tête les premières déclarations très « langue de bois » du même ministre à propos de la catastrophe de Fukushima:
extrait édifiant du site du Parisien : Eric Besson: «Ça n’a rien à voir avec Tchernobyl». Évoquant l’explosion survenue dans la centrale japonaise de Fukushima, le ministre français chargé de de l’Industrie et de l’Énergie, Eric Besson estime que «c’est un accident grave mais ce n’est pas une catastrophe nucléaire». Nathalie Kosciusko-Morizet précise que l’outre-mer français n’est pas menacé. Les rejets de la centrale japonaise sont «faiblement radioactifs», selon la ministre de l’environnement. 17h56. Le niveau 4, retenu pour qualifier l’accident nucléaire survenu à Fukushima samedi, qualifie les accidents n’entraînant pas de risque important hors du site, selon les documents de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Le terme anomalie est utilisé pour le niveau 1 et le terme incident n’est employé que pour les niveaux 2 et 3. Le niveau 4 est le pire connu jusqu’à présent au Japon, a précisé un responsable de l’agence.
Aujourd’hui nous savons ce qu’il est advenu et la pertinence de l’analyse rassurante de nos ministres éminents. Ce qui est par contre assuré, c’est que ni moi, ni Mr Besson, ni vous cher lecteur, ne seront encore de ce monde pour connaître le fin de l’histoire… Ainsi apparaît de plus en plus la réalité du nucléaire, une technologie qui ne donne pas le droit à l’erreur ou bien, si vous préférez, pour laquelle l’erreur est fatale. Et comme l’erreur est humaine, il n’y a qu’un pas pour penser que le nucléaire est une technologie inhumaine.
Alors la sortie de Mr Besson du plateau de M6 refusant de fait toute confrontation, toute contradiction, et tout débat sur le nucléaire parait proprement scandaleuse et indigne.
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"Les lendemains qui chantent" selon Fred Varga
« Nous y voilà, nous y sommes.
Depuis cinquante ans que cette tourmente menace dans les hauts-fourneaux de l’incurie de l’humanité, nous y sommes. Dans le mur, au bord du gouffre, comme seul l’homme sait le faire avec brio, qui ne perçoit la réalité que lorsqu’elle lui fait mal. Telle notre bonne vieille cigale à qui nous prêtons nos qualités d’insouciance, nous avons chanté, dansé. Quand je dis « nous », entendons un quart de l’humanité, tandis que le reste était à la peine.
Nous avons construit la vie meilleure, nous avons jeté nos pesticides à l’eau, nos fumées dans l’air, nous avons conduit trois voitures, nous avons vidé les mines, nous avons mangé des fraises du bout monde, nous avons voyagé en tous sens, nous avons éclairé les nuits, nous avons chaussé des tennis qui clignotent quand on marche, nous avons grossi, nous avons mouillé le désert, acidifié la pluie, créé des clones, franchement on peut dire qu’on s’est bien amusés.nOn a réussi des trucs carrément épatants, très difficiles, comme faire fondre la banquise, glisser des bestioles génétiquement modifiées sous la terre, déplacer le Gulf Stream, détruire un tiers des espèces vivantes, faire péter l’atome, enfoncer des déchets radioactifs dans le sol, ni vu ni connu. Franchement on s’est marrés. Franchement on a bien profité. Et on aimerait bien continuer, tant il va de soi qu’il est plus rigolo de sauter dans un avion avec des tennis lumineuses que de biner des pommes de terre.
Certes. Mais nous y sommes. A la Troisième Révolution. Qui a ceci de très différent des deux premières (la Révolution néolithique et la Révolution industrielle, pour mémoire) qu’on ne l’a pas choisie.
« On est obligés de la faire, la Troisième Révolution ? » demanderont quelques esprits réticents et chagrins. Oui. On n’a pas le choix, elle a déjà commencé, elle ne nous a pas demandé notre avis. C’est la mère Nature qui l’a décidé, après nous avoir aimablement laissés jouer avec elle depuis des décennies. La mère Nature , épuisée, souillée, exsangue, nous ferme les robinets. De pétrole, de gaz, d’uranium, d’air, d’eau. Son ultimatum est clair et sans pitié : Sauvez-moi, ou crevez avec moi (à l’exception des fourmis et des araignées qui nous survivront, car très résistantes, et d’ailleurs peu portées sur la danse).
Sauvez-moi ou crevez avec moi. Évidemment, dit comme ça, on comprend qu’on n’a pas le choix, on s’exécute illico et, même, si on a le temps, on s’excuse, affolés et honteux. D’aucuns, un brin rêveurs, tentent d’obtenir un délai, de s’amuser encore avec la croissance. Peine perdue. Il y a du boulot, plus que l’humanité n’en eut jamais.
Nettoyer le ciel, laver l’eau, décrasser la terre, abandonner sa voiture, figer le nucléaire, ramasser les ours blancs, éteindre en partant, veiller à la paix, contenir l’avidité, trouver des fraises à côté de chez soi, ne pas sortir la nuit pour les cueillir toutes, en laisser au voisin, relancer la marine à voile, laisser le charbon là où il est, – attention, ne nous laissons pas tenter, laissons ce charbon tranquille, récupérer le crottin, pisser dans les champs (pour le phosphore, on n’en a plus, on a tout pris dans les mines, on s’est quand même bien marrés).
S’efforcer. Réfléchir, même. Et, sans vouloir offenser avec un terme tombé en désuétude, être solidaire. Avec le voisin, avec l’Europe, avec le monde.nColossal programme que celui de la Troisième Révolution. Pas d’échappatoire, allons-y. Encore qu’il faut noter que récupérer du crottin, et tous ceux qui l’ont fait le savent, est une activité foncièrement satisfaisante. Qui n’empêche en rien de danser le soir venu, ce n’est pas incompatible. A condition que la paix soit là, à condition que nous contenions le retour de la barbarie –une autre des grandes spécialités de l’homme, sa plus aboutie peut-être.
A ce prix, nous réussirons la Troisième révolution. A ce prix nous danserons, autrement sans doute, mais nous danserons encore. »
Difficile d’être plus clair. Il y a juste le « nous » qui mériterait d’être précisé: qui sont-ils ces « nous » ? Eléments de réponses selon l’ONU:n »Les richesses mondiales sont mal réparties entre les individus, c’est le moins que l’on puisse dire. Une étude des Nations unies publiée mardi révèle que 2 % de l’humanité détient la moitié du patrimoine des ménages, tandis que la moitié de la population mondiale en détient 1 %. Un patrimoine personnel de 2200 $ ou plus permet de faire partie des 50 % des personnes les plus riches au monde, 61 000 $ suffisent pour compter parmi les 10 % des personnes les mieux dotées et 500 000 $, pour accéder au club très fermé du 1 % des personnes les plus fortunées. En 2000, année de référence de l’étude, 499 personnes dans le monde étaient milliardaires en dollars et 13 millions étaient millionnaires. Pour avoir ces chiffres étonnants, les chercheurs ont fait la somme des actifs de chaque individu adulte et ont soustrait ses dettes.nLes puissances riches écrasent les pays pauvres L’étude confirme également la concentration de la richesse dans les pays les plus développés: le quart des 10 % des personnes les plus riches vit aux États-Unis, 20 % au Japon, 8 % en Allemagne, 7 % en Italie, 6 % en Grande-Bretagne, 4 % en France et en Espagne. Mais dans un même pays, la concentration de l’argent et des biens est aussi très forte, puisque la part de richesse détenue par les 10 % les plus riches s’échelonne de 40 % en Chine à 70 % aux États-Unis, ou même plus ailleurs. »
Et en France me demanderez vous ? Les 10 % les moins bien lotis ne perçoivent que 3,7 % de la masse totale des revenus, et les 10 % les mieux lotis en reçoivent un quart…Une répartition particulièrement inégalitaire et qui s’aggrave de plus en plus. Une répartition équitable et planétaire des richesses est la condition absolue de la paix et de la non-barbarie.
meilleurs voeux pour l'année 2011
En ce sixième jour de ce premier mois de cette année 2011, l’heure est évidemment encore aux vœux pour cette année qui commence. Et voici donc une belle photo pour nous rappeler à des sentiments et des émotions aussi élémentaires que vitaux pour notre condition humaine.
Et aussi à un petit coup d’œil en arrière sur ces trois dernières années. Et ça saute aux yeux comme une évidence: 2010 < 2009 < 2008 (< ça veut dire inférieur ou moins bien); alors, bien sûr, voilà qui augure mal de 2011. Mais bon, tant qu’on a la santé, me direz vous…n
Justement, la santé il va être préférable de l’avoir, parce que après les retraites, ça va être le tour de la sécurité sociale, déjà bien laminée certes mais tout indique qu’on a encore rien vu. Et donc quand ça ira mal (la santé, je veux dire) eh bien soit vous pourrez aligner les tunes et vous serez plutôt bien soigné, soit vous risquez de ne recevoir que des traitements d’attente.n
Bien sûr, je comprend la préoccupation de saine gestion de la sécurité sociale et du soucis d’équilibrer les comptes. Mais je ne peux alors pas m’empêcher de penser aussitôt au laboratoire Servier et à leur « médiator » si largement remboursé par la Sécurité Sociale pendant des dizaines d’années et dont le monde médical soutient aujourd’hui toute son inutilité dans les traitements pour lesquels il a été administré et sa dangerosité reconnue cause de centaines de décès. Et ce n’est à n’en pas douter, qu’un exemple, que la partie émergée de l’iceberg, des abus et du gâchis fait sur le dos des assurés. Noter bien que ce n’est pas un gâchis pour tout le monde: le laboratoire Servier se porte bien, financièrement parlant bien sûr… la sécurité sociale et les patients beaucoup moins.n
Une anecdote illustre l’étendue des abus vis à vis de la sécurité sociale: ayant consulté en vacances pour mon fils il y a une quinzaine d’années un médecin du monde rural, nous avons pris le temps de discuter un peu. « Ah ! vous êtes de Strasbourg ! » me dit-il, « jolie ville… ». Je lui demande « vous y êtes déjà allés en vacances ? ». La réponse « non, non, j’y passe assez souvent étant régulièrement invité par les laboratoires pharmaceutiques pour des colloques en Allemagne ». Et voilà, tous frais payés ça va sans dire et pas du bas de gamme bien sûr, même pour un modeste médecin de campagne. « alors qu’est ce que ça doit être pour un ponte responsable de clinique ! » me suis je dit déjà à l’époque « quand on nous parle du trou de la sécurité sociale ». Et pourquoi tant de générosité envers les prescripteurs de la part des laboratoires, et d’où vient cet argent, petite part des profits engrangés par les labos et sur le dos de qui à votre avis ?
Alors, quand on constate que la gestion vue d’aujourd’hui, c’est la remise en cause de tous les grands acquis sociaux, parce que bien sûr, rien n’est tabou de ce côté là, comme l’âge de départ à la retraire, le temps de travail (merci Mr Vals !), le droit à la santé, le niveau des salaires en particulier pour les jeunes toujours plus bas, et que tout cela ne sert qu’à creuser davantage le gouffre béant entre les plus riches et les plus démunis. et à nourrir une spéculation effrénée y compris par les banques sauvées par les deniers publics, on se dit qu’il y a comme un gros bug (celui de l’an 2000 !) et qu’il serait vraiment grand temps de songer à y remédier.
Une nouvelle journée d'action syndicale pour le maintien de l'age légal de départ à la retraite à 60 ans.
C’était bien sûr hier, le 28 octobre; une journée d’action toujours populaire, à la fois sereine, grave et déterminée. Une journée sous le signe de l’unité syndicale sans faille et d’une colère intacte.
Colère suscitée par un fort sentiment d’injustice sociale faite aux salariés, par une réforme partisane et imposée. L’analyse des organisations syndicales allemandes dans leur lettre de soutien est tout à fait éloquente et se passe de tout commentaire:
Colère très politique contre les privilégiés aux premiers rangs desquels se trouvent les élus donneurs de leçons de rigueur et sensés les représenter.
… toujours les retraites.
Eh oui, comme prévu, la réforme est passée au sénat, en force et dans l’urgence. Avec quelques amendements imprévus pour effacer quelques privilèges trop voyants (retraites chapeau plantureuses et gros paquet de stocks options pour privilégiés). Mais parait-il rien n’est encore perdu et le gouvernement (son ministre des finances) a bataillé ferme pour que ces amendements ne soient pas adoptés par le sénat. Mais certains sénateurs ont voulu sauvé l’honneur; grâce leur en soit rendue….
Les manifestations ont continué jusqu’au dernier moment (et vont encore continuer) et celles de mardi dernier ont été impressionnantes. Dommage que les débordements se soient multipliés mais la tension était palpable dans les cortèges et à la moindre étincelle cela dégénère vite, surtout que certains n’attendaient que ça.
Mais comme le montre la photo ci-dessus et d’autres qui suivent, tous les manifestants n’étaient aussi agressifs.
Manifestation contre la réforme des retraites.
La réforme des retraites rentrent dans sa phase finale malgré une protestation croissante qui s’est fortement exprimée encore aujourd’hui dans des manifestations puissantes et très unitaires. Une confrontation parait tout à fait probable. La dureté et l’injustice de cette réforme pour les femmes et les salariés précaires sensibilisent largement l’opinion publique qui est majoritairement opposée à cette réforme.
La célérités du président pour secourir sans contre partie le système bancaire à coup de centaines de milliards d’euros, les mots du premier ministre face aux représentants des marchés financier au Japon vantant l’austérité imposée et par ailleurs niée en France, l’affaire Woerth ont laissé des traces profondes dans la mémoire des français qui se trouvent aujourd’hui profondément ulcérés par le cynisme de la politique actuelle.
Voici quelques photos de la manifestation de Strasbourg:
L'été meutrier.
Il avait déjà plutôt mal débuté embourbé dans la suite sans fin des révélations et la spirale de l’Affaire « W ».
Puis il y a eu l’éviction des humoristes (tout un symbole !) de la radio nationale. Bref, on était prévenu, on n’allait pas rigolé…! Et dans le malaise des orages de l’été, notre théâtre politique déjà bien triste est devenu un bourbier tragique pour ne pas dire abominable, vide de convictions avec l’obsession du pouvoir, la manipulation de l’opinion et la désignation de boucs émissaires comme uniques ressorts.
Il devient urgent de baisser le rideau.
Entracte. On respire un un d’air frais, on se détend un peu avant de replonger dans la rentrée (beurk !).
France Inter en refonte ou en normalisation ?
Il y a la partie visible de l’iceberg, à savoir l’éviction brutale de deux grands humoristes de France Inter: Stéphane Guillon et Didier Porte. Mais également de nombreuses émissions souvent talentueuses vont disparaitre dès la rentrée de septembre. Décision du PDG de Radio France et du président de France Inter sans beaucoup de justifications jugées irréfutables.
Pour Guillon et surtout pour Porte, on ne peut parler que faux prétextes à leur éviction; les quelques termes soit disant jugés « licencieux » ou « obscènes » sont bien peu de chose à côté de ceux entendus sur la même radio de la bouche d’autres humoristes, qui, mystère, eux ne sont pas du tout (et tout à fait normalement) pas inquiétés.
Donc ce qui est anormal c’est bien l’éviction de Porte et Guillon. Pour opinions politiques; ça, c’est évident. Voila donc la normalisation en marche sur France Inter: tous en rang et on ne veut voir qu’une seule tête, radio d’état oblige ! et en marche pour… 2012 ?
En tout cas, la réprobation est unanime tant dans le public, dans la profession et dans la presse.
Désolé pour Stéphane Bern (qui s’est montré courageux) et pour sa célèbre émission qui venait de fêter ses dix, je crains fort que ce coup ne soit fatal à cette émission.
Pour France Inter, sauf correction de tir rapide, son audience va très probablement chuter fortement. Commentaire entendu ou lu de spécialistes: objectif peut être également recherché…
l'après des élections européennes
Les élections européennes sont passées, avec dans notre pays, tout près de 60% d’abstentions, un record qui entache les résultats et leur interprétation. Je suis toujours surpris de la présentation des résultats en pourcentage de votants et non en pourcentage d’inscrits. Donner les résultats en pourcentage d’inscrits aurait beaucoup plus de sens pour la représentativité réelle des scrutins et des élus.
Avec quand même, une note de fraîcheur et d’optimisme (c’était quand même le printemps) avec le succès réel d’Europe Ecologie, et la claque même anecdotique pour le Modem et surtout de Monsieur Je Sais Tout.
Néanmoins, l’évidence s’impose le PS est à la ramasse. Et après son congrès de Reims, où le PS est apparu coupé de la société réelle, beaucoup plus préoccupé par ses rivalités internes que par la crise économique, les conflits sociaux et les difficultés du pays, ce n’est que très logique. On ne peut que sourire quand on pense que au leitmotiv de la candidate du PS au présidentielle qui voulait faire de la France une société enfin apaisée et solidaire, à l’image du PS peut-être ? La droite, même minoritaire, peut exulter avec en face d’elle une gauche apparemment majoritaire, mais émiettée, quasiment brisée, sans capacité d’agir.
Donc, pour les prochains mois, ce sera vers l’écologie, toute. Avec en ligne de mire la taxe Carbone dont les revenus vont remplacer ceux de la taxe professionnelle qui doit disparaître l’an prochain. Et qui va toucher, ça c’est nouveau, les particuliers et les professionnels. En bref, ce sera une augmentation d’impôts surtout pour les particuliers. L’écologie comme nouvel espace de croissance et échappatoire à la crise, et, après la Chine, nouvel eldorado des taux de profit ?
Bientôt les élections européennes…
C’est en effet très bientôt, dans à peine deux semaines, que les électeurs européens sont appelés aux urnes pour élire leurs députés au Parlement Européen. Et les sondages vont bien entendu bon train avec un grand vainqueur annoncé, l’abstention. En d’autres termes, l’Europe ? connais pas ! c’est pas de mon monde.
Bon moi j’irai voté, en souvenir d’un rêve. Mais l’Europe ne fait plus rêver, entre business, technocratie lobbying et privilèges. Et un déficit record, vous voyez ce que je veux dire ? je ne parle pas des banques, non je parle du social , pas du dumping social qui lui, délocalisations obligent, marche plutôt fort.
La crise récente financière économique et sociale frappe fort et profondément les esprits. Et l’Europe, emprisonnée depuis des années dans un credo ultra libéral et prise totalement à contre pied, semble sans réaction, absente, décalée, irréelle.
J’irais voté parce que l’élection au Parlement Européen parce que, finalement, c’est la seule élection existante au niveau européen ! les institutions européennes restant très éloignées du citoyen européen, ce dernier se sentant peu écouté. Il suffit de penser au sort réservé aux référendums concernant la constitution européenne ! En résumé, une Europe assez peu démocratique, une Europe des états plutôt que des citoyens.
Et voila la crise n’est pas finie et ces élections vont en inaugurer le quatrième volet: la crise politique.