L’angoisse du second tour …

Bon le premier tour, c’était pas terrible. Mais là, ça fout vraiment les chocottes: Marine présidente pour cinq ans, ça nous pend au nez. D’abord et après, bien sûr, elle fera comme son mentor !

Son mentor ? ah ! vous ne voyez pas ! Bon vous ne savez peut être pas. Ben oui, c’est de notoriété publique: c’est une grande copine de Poutine, qui sait le lui rendre d’ailleurs (entre fachos bien sûr…).

Elle lui emboîte déjà le pas puisque elle s’est arrogée le droit de désigner les journalistes habilités à l’interviewer et à assister à ses meetings. Et donc à exclure les autres. C’est pratique pour éviter les questions gênantes… Et vive à mort la liberté de la Presse.

Donc cinq ans d’abord, puis pour la suite on peut lui faire confiance . Donc alors pour moi, c’est non ! Marine, c’est ni pour cinq ans ni pour un jour.

Ah oui, mais l’autre ! Ben l’autre, il faudra le recadrer sévère parce que même s’il a fait des études et même s’il a de l’esprit, visiblement il ne comprend rien (bon, il faudrait peut être qu’il pense à enlever ses Ray Ban de temps en temps) et il s’étonne que les opinions extrémistes se soient si développer pendant ses cinq ans de présidence. Mais comment lui faire comprendre que les inégalités conduisent mécaniquement aux extrémismes ?

Comment ? Bon d’accord, la connerie aussi.

Pour conclure et même si c’est usant, faisons barrage à l’extrême droite dans 10 jours.

Bonjour Mr REZA.

Reza Deghati par Claude Truong-Ngoc avril 2022

Pour la seconde fois Reza nous fait l’immense plaisir d’être présent à Strasbourg pour le 3ième Salon de Photographie de Strasbourg et à cette occasion nous a offert une conférence à laquelle j’ai eu la chance de pouvoir participer comme auditeur.

Sans artifice et sans projecteur, Reza nous a parlé une heure durant de ses photos, de sa démarche, de son parcours, de son éthique. L’écouter à été pour moi un moment exceptionnellement intense par les valeurs d’équité, de justice, d’humanité et d’universalité portées par cet homme. Une parole qui fait un bien fou et qui contraste avec une actualité et des discours souvent très sombres et très fermés.

Reza Humanist Photographer.
Reza Humanist Photographer.

Voici son site internet sur lequel vous pourrez retrouver ses plus célèbres photographies qui ont fait le tour du monde : http://reza.photo

Et si l’occasion pour vous se présente, courrez voir ses images et l’écouter !

Sur les quais de Strasbourg.

Dieu que les villes peuvent être belles, ici en Alsace ou ailleurs en France. Comme partout, comme en Russie ou en Ukraine. Ah non ! plus en Ukraine, ou pour plus très longtemps pour celles qui sont encore épargnées.

Bien sûr, ce sont des lieux où les inégalités sociales se manifestent ouvertement et violemment, mais ceux sont aussi des lieux de rencontres amicales et de bien-être.

Comme en Syrie hier, la Russie ou plutôt Poutine détruit aujourd’hui les villes d’Ukraine sans aucun motif raisonnable, juste pour terroriser les populations qui refusent de se soumettre. Non seulement Poutine est un dictateur, mais c’est en plus un terroriste, et il devra être jugé pour cela.

Marina Ovsiannikova

Marina Ovsiannikova (Марина Овсянникова) est une femme russe productrice employée à la télévision qui, faisant preuve d’un courage et d’une résolution magnifique, vient de manifester le 14 mars 2020 son rejet et son opposition à la guerre en direct sur la télévision russe !

Marina est la personne qui déploie l’affiche sur laquelle elle dit : « Non à la guerre. Arrêtez la guerre. Ne croyez pas à la propagande. Ils vous mentent ici. Les Russes contre la guerre »

Elle a également publié une vidéo sur la messagerie Télégram expliquant son geste:

Voici ce qu’elle dit :

« Ce qui se passe en Ukraine en ce moment est un véritable crime. Et la Russie est l’agresseur. Et la responsabilité de ce crime ne pèse que sur la conscience d’une seule personne. Et cette personne est Vladimir Poutine. Mon père est ukrainien, ma mère est russe. Ils n’ont jamais été ennemis. Et ce collier autour de mon cou est un symbole du fait que la Russie doit immédiatement arrêter la guerre fratricide afin que nos peuples frères puissent encore se réconcilier. Par malheur, ces dernières années, j’ai travaillé sur la Première chaîne, en faisant la propagande du Kremlin, et j’en ai maintenant très honte. J’ai honte de les avoir laissés raconter des mensonges sur les écrans de télévision. J’ai honte de leur avoir permis de transformer en zombie le peuple russe. Nous sommes restés silencieux en 2014 quand tout cela a commencé. Nous ne sommes pas allés aux rassemblements et aux manifestations lorsque le Kremlin a empoisonné Navalny. Nous nous sommes contentés d’observer silencieusement ce régime anti-humain. Et maintenant, le monde entier nous a tourné le dos. Et les dix prochaines générations à venir ne seront pas en mesure de laver la honte de cette guerre fratricide. Nous sommes le peuple russe. Nous sommes réfléchis et intelligents. Il est en notre pouvoir d’arrêter cette folie. Allez manifester, n’ayez pas peur, ils ne peuvent pas nous arrêter tous »

https://fr.wikipedia.org/wiki/Marina_Ovsiannikova

Marina Ovsiannikova a été arrêtée et va être jugée pour avoir dit la vérité et défié Poutine. La France lui a offert sa protection.

Où est passée la gauche, la gauche, la gauche !!!

Sur un air de Patrick Juvet, ils sont assez nombreuses et nombreux entre les déclarées, ceux qui pourraient revenir et ceux qui peut être, pour le bien du pays, pourraient faire un pas de plus, ils sont assez nombreux nos candidats et candidates de gauche pour s’offrir tous ensemble une belle fête à tout casser, comme un soir d’élection.

Avec des lendemains qui ne chanteront pas, un peu glauques et amers, comme après une élection pire que perdue, abandonnées à la droite et à l’extrême droite.

Et tant pis pour les rêves de celles et ceux qui espéraient plus de justice sociale, plus d’égalité, plus d’intelligence, plus de partage et de solidarité. Pas aux calendes grecques, non, ni même dans 5 ans…

Tous ont leur légitimité et tous veulent sortir des impasses où d’autres nous ont amenées . Et tous parlent d’union. Mais avec eux et pour eux. Et sans la faire.

« Tropique de la Violence »

Dans son roman publié en 2016, Nathacha Appanah nous amène dans une ile de la France d’Outre Mer, l’île de Mayotte, île de l’archipel des Comores perdue dans l’Océan Indien au large de Madagascar, une petite île avec son bidonville géant qui draine la misère avec la violence et la corruption dans des kwassas-kwassas venus depuis les îles voisines de l’archipel devenues indépendantes et abandonnées et qui sont depuis devenues un des états les plus pauvres du monde.

Avec Nathacha Appanah, la misère et le violence ne sont ni anonymes ni désincarnées. Dans son roman, Moïse et Bruce nous envahissent, nous y immergent , deux êtres si semblables « la même taille, la même forme du crâne, les mêmes lèvres charnues », et aussi la même couleur, les mêmes origines et enfin le même destin, finalement.

Moïse est apporté par la mer à bord d’un kwassas-kwassas; il est abandonné par sa mère parce qu’il aurait le mauvais œil, puis il est volé à son destin de clandestin par une muzungu, une « étrangère », Marie qui l’adopte illégalement. Il perd Marie trop tôt décédée et devient Mo la Cicatrice, enfant des rues, et retombe malgré lui dans sa destinée sous l’emprise de Bruce qui le soumet et l’écrase mais qu’à son tour il va réussir à dominer physiquement et qu’il va tuer pour s’en délivrer et peut être aussi pour le délivrer. Mo la Cicatrice redevient alors Moïse pour quelques heures seulement. Mais pour conserver sa liberté reconquise, il se jettera dans la mer par où il est arrivé et où il disparaît à jamais.

Bruce, son vrais nom c’est Ismaël Saïd. Son père voulait pour Ismaël un bel avenir: « mon père prie pour que j’aille loin que je traverse les mers que je porte un costume une cravate et que je parle bien français…. ». Mais ce n’était pas le destin d’Ismaël. A peine adolescent, parce qu’il ne réussit pas à être ce que son père voulait qu’il soit, il entre en conflit avec son père puis avec toute sa famille. Il devient rapidement Bruce, ado des rues, qui vit de rapines et de trafics. Dans cette jungle des rues, Bruce s’impose peu à peu, Bruce devient le « chef » de Gaza, quartier « défavorisé » de Kawesi. Enfermé dans son conflit avec son père, à la fois complice et piégé dans son rôle de chef de Gaza, Bruce est assoiffé de domination, il est violent,violeur, brutal et sadique.

« Gaza c’est un bidonville, c’est un ghetto, un dépotoir,un gouffre, une favela, c’est un immense camp de clandestins à ciel ouvert,… ». Gaza, c’est la putréfaction avancée de l’esclavage, puis du colonialisme, puis du néocolonialisme, en Afrique comme ailleurs. Gaza fabrique les Bruce.

Nathacha Appanah invite le lecteur à habiter ces personnages, à vivre tous les instants de leur vie, de leurs fuites, de leurs luttes, à penser comme eux, à ressentir leurs plaisirs et leurs souffrances.

Ce livre est donc paru en 2016. Aujourd’hui lorsque l’on consulte les actualités de l’île de Mayotte, on constate qu’il ne se passe pas de semaines sans agressions souvent mortelles. Les bidonvilles détruits ici réapparaissent là. Les kwassas-kwassas partent toujours des Comores voisines et s’ils ne disparaissent en mer apportent inlassablement de nouveaux migrants qui n’en finissent pas de tenter de fuir le dénuement et la misère.

Bonne année 2019 !

Tous les bons souhaits ne seront pas de trop pour faire de cette année à venir une année faste riche et remplie de promesses heureuses.
Que le souffle du progrès social réel, de l’altruisme et de la fraternité ouvre le coeur et les frontières de notre Europe vieillissante et ridée.
Bonne année encore…

Les Gilets Jaunes ou les dix jours qui ébranlent la macronie.

Nous avions eu les éloges des premiers de cordée, montrés largement en exemple.
Et puis voilà,  voilà que les « rameurs » invisibles et laborieux, au mieux rémunérés au smic, largement oubliés des hautes sphères et des médias viennent de leur  rappeler leur existence étriquée et souvent solitaire.
Il a suffit d’une étincelle pour que l’explosion sociale se produise. Et c’est la France de Zola et du 19ième siècle repeinte aux couleurs technologiques des GAFAM qui se dessine en jaune sur les multiples écrans de notre quotidienneté.
Les lumpenprolétaires du 21 siècles peuvent inquiéter à juste titre. Légitimement révoltés par leur condition mais très inorganisés et dépolitisés, ils sont ici et maintenant comme avant et ailleurs le terreau antidémocratique d’un extrémisme de droite antisémite, raciste et xénophobe.
Avec la lutte contre le réchauffement climatique, c’est un double défi majeur qui est posé à nos démocraties. Seules les solutions basées sur une répartition équitable des efforts et des richesses sont aujourd’hui aptes à relever ce défi.
Que chacun sache en tirer les leçons qui s’imposent !

Président Business.

Être ou ne pas être ?  lui, il l’est, pro business. La solution aux maux de la société, pour lui, c’est le business !
Et donc c’est tapis rouge pour le business, toujours moins de contraintes, toujours moins de taxes et toujours moins d’impôts. Bon là il faut bien compenser et trouver ailleurs des recettes, taxer les retraités, réduire les services publics, etc…
Mais vous verrez ce sera tout bénéfice à la fin, les chômeurs retrouveront du travail, et les « investisseurs » des profits, beaucoup de profits; et tout sera à nouveau florissant, n’en doutons pas !
La recette n’est pas si nouvelle et ce qui serait nouveau, c’est que cette fois elle marche !
 

Nous ne rêverons plus.

Non, nous ne rêverons plus. La révolution russe est morte.
Elle s’est perdue quelque part en Sibérie orientale, dans les sels de la mer d’Aral asséchée, en Tchétchénie, en Ukraine  ou plus sûrement quelque part dans ses mensonges entre l’Afghanistan « frère » qu’il fallait pacifier et le « frère » sanguinaire tortionnaire de la Syrie.
La Russie a oublié ses idéaux prolétariens; mais elle devrait méditer les mots de Lénine qui disaient que « les migrants votent avec leurs pieds » – ils sont 4 millions à avoir fui la Syrie – ou qu’ « un peuple qui en opprime un autre ne saurait être un peuple libre ». Le peuple russe a bien du soucis à se faire.
La Russie soviétique s’est battue contre le nazisme et les hordes d’Hitler l’indicible immonde et a permis avec les Alliers  que soit mis fin à holocauste .
Aujourd’hui la Russie apporte un soutien cynique à un boucher qu’elle laisse écraser son peuple.
Pauvre Russie. Pauvre révolution russe. Nous ne rêverons plus.