Les lumières de la ville…

Un thème: « Les lumières de la ville », objet du prix des Arts du Rotary Club de Strasbourg, trois photographes récompensés, dont Madeleine Zeller, amie et membre du club photos de Strasbourg. Bravo donc aux trois lauréats.
Chacun a sa vision de la ville et de ses lumières, lumières des ombres cachées et des silhouettes fuyantes, lumières intimes des fins de jour, chaudes, attrayantes et fantasques, lumières nocturnes des nuits d’été, silencieuses ponctuées de zébrures blanches, presqu’invisibles comme les cris de la chave-souris.
La photo que je propose pour illustrer à ma manière ce thème a été prise le long d’une autoroute bordée d’un mur antibruit; la lumière crue d’un lampadaire éclairant l’autoroute vient se heurter à ce mur qui la canalise et la contient, ne laissant filtrer qu’un peu de transparence qui révèle une accumulation de signes de révoltes et de désespoirs.

 

 

– écritures transparentes –
 

 

photos dans une friche industrielle

Le Port du Rhin à Strasbourg, un souvenir de mes cours de géographie du lycée en terminale (ca fait quelques quarante ans…) le classait comme deuxième port de France, donc avant bien d’autres ports en eaux de mer en France. C’est toujours un site important d’activités économiques avec des projets d’envergure et qui investit toujours fortement.
Mais bien des choses ont changé et des anciens fleurons de cette zone d’activités ont péri, laissant  comme des squelettes décharnés  les anciens bâtiments vides  et abandonnés.

Ces endroits longtemps habités par une société laborieuse et intégrée, sont souvent devenus le refuge d’êtres marginaux autant que désespérés, et parfois géniaux comme en témoignent les nombreux tags qui s’étalent à présent sur leurs murs.

Et en attendant de futures résurrections (qui ont tendance à se multiplier ces derniers mois), la lente usure de ces vieilles bâtisses et les nombreux tags qui les ont peu à peu remeublés leur ont façonné un visage et une identité si différente. 

Nous avons dû nous accommoder et prendre garde à la présence de deux pelles mécaniques à l’oeuvre pour raser ce bâtiment; dans quelques jours rien de ce que nous avons pu photographier ne subsistera !

la gare de Hoenheim

La gare de Hoenheim à quelques kilomètres au nord de Strasbourg est sans nul doute une des gares les plus photographiées de France.

Construite en 2001 comme terminus nord de la seconde ligne du tram de Strasbourg, cette gare présente une architecture audacieuse et pleine d’originalité ceci grace au talent de l’architecte anglo-irakienne Zaha Hadid qui a su créé un univers de béton très esthétique et très structuré.

 
Les individus que j’y ai pris en photos sont seuls, dans un attente indifférente, ou paraissent se frayer un chemin dans une forêt de bétons obliques entre la rame et la rue.
 

traces de neiges au pringtemps

Comme vous l’avez vous-même constaté, le week end pascal a été aux tisons conformément au proverbe. Et la neige, quasiment absente de tout l’hiver, a voleté tout le week end. Bien sûr, en ce début de printemps, cela éveille les sens des photographes à la recherche de photos un peu insolites associant pendant quelques instants les éléments hivernaux (la neige ou la glace) et printaniers (les fleurs nouvelles principalement).
Plutot que courir la campagne par un froid pareil, nous sommes allés faire un tour au parc de l’Orangerie (à Strasbourg bien sûr), et voila le réultat obtenu avant que la neige ne fonde complètement.

Et il ne reste plus à présent qu’à attendre enfin la venue réelle du printemps.

Une belle exposition photos à Bischheim

J’invite ceux qui peuvent s’y rendre à aller à la cour de Boecklin, c’est à Bischheim, où se tient une exposition de photos de Albert Hubert, qui relate une très belle histoire quelque part dans le nord de l’Argentine, une histoire de liberté, de solidarité, d’amitiés, d’entr’aide et de rencontre entre deux peuples, les Kanaks de Nouvelle Calédonies et les indiens Tobas d’Argentine.
Ces indiens Tobas ont reconquéri après plusieurs dizaines d’années de manifestations, de démarches, d’informations, de luttes, le droit de disposer de leur terres ancestrales dont ils avaient été chassés. Et une fois revenus sur leur territoire, pour se réapproprier leur ancien mode de vie oublié après tant d’années, ils ont eu besoin de l’aide d’un peuple qui avait pu garder le contact avec un mode de vie équivallent.
Ainsi est née grâce à une chaine de solidarité d’églises protestantes, cette « improbable rencontre » entre les Kanaks et les Tobas, que nous relatent les magnifiques photos d’Albert Hubert.
voici une des photos de l’exposition:

aspects pratiques:
– l’adresse:
* Espace Expositions – Cour des Boecklin
17 rue Nationale 67800 BISCHHEIM
– les horaires:
l’espace expo est ouvert jusqu’au 30 mars 2008
* mardi, mercredi et dimanche de 14h à 18h
* samedi de 10h à 12h et de 14h à 18h.
– le prix:
* les visites sont gratuites.
– le site internet de la mairie de Bishheim:
* http://www.ville-bischheim.fr
– le livre:
* « Kanaks et Tobas » de Albert Hubert
aux Editions Olivetan

 

le carnaval de Bâle

C’est une tradition du photoclub, tous les ans au mois de février, nous nous retrouvons à quelques uns pour profiter du carnaval de Bâle, de son ambiance si particulière et de ses cortèges masqués.
Les costumes et les masques souvent originaux , la foule sont autant de sujets captivants pour les photographes de tout poil; et cette année, avec le beau soleil et l’atmosphère printanière , les photographes étaient nombreux à rechercher l’image insolite et le bon point de vue.
Mais sous l’apparente facilité d’une belle lumière éclatante, les pièges sont nombreux et les déceptions fréquentes entre photos trop « faciles » et photos impossibles. Cependant, avec un peu d’attention et un regard débarassé des clichés habituels, de beaux instantanés  sont toujours possibles, entre inquiétudes, rires et splendeurs. Voici quelques photos parmi celles que j’ai réalisées au cours de cette journée (l’ensemble des photos est visible à cette adresse) :


le visage de la mort

 

kaléidoscope

 
le rire salvateur

le regard de l’ange

Peleng, vous connaissez ?

Peleng est une sous marque de matériels d’optique fabriqués en Biélorussie par les usines Belomo de Minsk. Sous cette marque sont produits, entre autres, des objectifs photos fisheye (oeil de poisson, appelation bien justifiée vue leur lentille frontale très bombée…) de focale  8mm donc très courte.
La particularité de ces objectifs est une vision photographique à 180°  et une profondeur de champs phénoménale (de moins de 20 cm à l’infini en fermant le diaphragme au maximum, donc à 16). Bien sûr, avec une vision à 180 degrés, les déformations optiques sont très importantes, mais cela fait partie de ce qui est recherchée avec ce type d’objectifs.
Un autre aspect des objectifs de cette marque est leur rusticité: ici aucun automatisme ni électronique, tout est mécanique et manuel, et il ne faut pas oublier de fermer le diaphragme avant de déclancher car ça aussi ce n’est pas automatique ! L’avantage de cette rusticité, c’est la robustesse (construit comme un tank) et le prix, trois à quatre fois moins élevé que pour des matériels équivalents dernier cri. Les qualités optiques ne sont pas transcendantes mais suffisantes voire honorables dès que l’on ferme un minimum le diaphragme, surtout vu le prix.
Le mien, c’est le Père Noêl qui me l’amené (vive lui !) et donc voici quelques premières photos faites avec cet objectif à employer de façon judicieuse et qui m’ouvre, et à moindre prix, les portes de la créativité très particulière permise par les fisheye:
Lingolsheim – le chantier de la médiathèque


Le pont du tram à Ostwald – détail
quartier de la Montagne Verte vu du pont du tram

les tours de l’Elsau et la ligne du tram vues du pont d’Ostwald

 

 

– quelques liens vers des sites traitant des fisheye Peleng:

 

 

Ambiance de Noël à Strasbourg

Noël ce n’est pas si loin, et une promenade sur les marchés et dans les rues de Strasbourg est l’occasion de vous présenter quelques instantanés pour vous (re)plonger dans l’effervescence qui précède les fêtes de fin d’année.
la jeune marchande


le marchand de vin chaud

rue des Francs Bourgeois

 

le concert de Jacques Higelin, hier soir, à Schiltigheim

C’était il y a quelques mois, je suis tombé un peu par hasard sur l’annonce du concert de Higelin à Schiltigheim. Comme bien des années avant, j’aimais beaucoup le Personnage et ses chansons je me suis dis, tiens, c’est l’occasion, et pour une somme modique, d’aller le voir et l’entendre.

Avec quand même une vague crainte  d’un concert au parfum retro par un papi chanteur un peu émoussé.

Heu, comment dire, si effectivement c’est un papi (puisqu’il en a parlé), son style, sa présence sur scène, sa fantaisie, son punch, son enthousiasme, sa sensibilité et ses convictions sont intacts et n’ont pas pris une seule ride. Au contraire, son interprétation actuelle de ses succès connus est plus percutante, plus rock que celle que je connaissais par radio ou disque interposé. Et dans son tour de chants, il présente et chante de nombreuses chansons peu ou pas connues (en tout cas de moi) et qui appartiennent pour certaines à son dernier album (je crois que je vais me jeter dessus). J’ai particulièrement aimé « crocodail », « prise de bec », « ici, c’est l’enfer », « queue de paon » et bien d’autres.

Donc, chapeau l’artiste et si, d’aventure, il passe ou repasse dans votre citée, n’hésitez pas, courrez y, vous ne serez pas déçu.

 

Quelques liens utiles (son site officiel et ses prochains concerts)avant une ou deux photos du concert (pour une fois, ça n’était pas interdit, mais, dommage, j’étais un peu loin de la scène…):