Un peu de rafraîchissements et d’insouciance au cœur d’un été meurtrier, pour les enfants de Bagdad et d’ailleurs.
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Étiquette : photos
the GIMP a 20 ans !
GIMP est un des programmes phare de l’open source disponible sous de nombreux systèmes d’exploitation.
C’est il y a 20 ans, en novembre 1995 donc, que ses fondateurs, les deux étudiants américains Peter Mattis and Kimball Spencer, annoncèrent la première version du “General Image Manipulation Program” plus tard rebaptisé « GNU Image Manipulation Program”.
A l’occasion de cet anniversaire de sa création, une nouvelle mouture du site internet dédié à the GIMP est proposée ainsi que la version corrective 2.8.16.
C’est vrais que depuis de l’eau a coulé sous les ponts, mais grâce aux développeurs bénévoles qu’il faut saluer, GIMP est toujours là même s’il peine à franchir l’immense chantier du passage à la gestion des 16 bits par couleur avec l’intégration des bibliothèques GEGL.
Pendant de longues années, the GIMP a été mon programme de retouches photos favori et aujourd’hui il complète pour les retouches complexes l’excellent Darktable basé sur les mêmes bibliothèques GEGL.
Cependant j’attends toujours avec impatience la prochaine version 2.10 et surtout les versions suivantes 3.x qui devraient enfin permettre à GIMP d’offrir les énormes capacités des bibliothèques GEGL.
Donc à bientôt et bon anniversaire !
Couleurs de saison
En cette saison, c’est tous les ans la même chose, mais personnellement je ne m’en lasse pas !
Voici une photo faite ce dimanche au Hohbuhl, sur les hauteurs de Grendelbruch où nous avons profité du bon air, du soleil et de la magnifique lumière alors que la plaine est restée toute la journée plongée dans un épais brouillard.
Cette photo est un panoramique assemblé à partir de 9 photos prises à main levée avec mon 6D, développées avec Darktable puis fusionnées avec Panotools et avec une retouche finale du résultat avec GIMP.
La mer…
une drôle de musique…
Des photos du carnaval de Bâle 2015.
Nous avons eu la possibilité de nous retrouver un petit groupe de photographes du club pour nous rendre en train ce mardi au carnaval de Bâle…
…pour un bain de grande affluence, de bonne humeur, de couleurs, de bruits et de confettis.
C’était le jour du carnaval des enfants et ceux ci étaient bien représentés:
Et cette fois, ce fut le Lac Vert…
Plus l’hiver s’approche de la ville avec ses brouillards tenaces et étouffants, plus le besoin de grand air, de soleil et de grands espaces se fait impératif.
Après une semaine de travaux intenses à être plongé dans les vapeurs de peinture et solidement motivé par des prévisions de notre météo nationale assurément azuréennes, j’ai rempli mon sac à dos, enfourché mes chaussures de marche, enfilé une bonne veste et, après une bonne heure d’autoroute et quelques routes départementales, j’ai rallié à nouveau le col du Wettstein pour une nouvelle et bonne balade.
Cette fois, direction le Lac Vert au nom non usurpé par la magie des reflets et des algues, puis les hautes chaumes et retour par le Lac des Truites pour une randonnée de tout de même plus de 17 km et d’environ 900 m de dénivelés cumulés.
de quoi souffrir un peu des jambes à l’arrivée avec quelques débuts de crampes en prime.
Malgré un ciel nettement moins bleu que prévu (la météo testera encore longtemps une science molle, bâtie de probabilités), le bon air et l’espace étaient au rendez vous avec, au loin et au delà de la Forêt Noire, une vue panoramique sur les Alpes Bernoises.
Au premier plan, l’Alsace et la vallée de Munster sont restées immergées toute la journée dans une abominable purée de pois et, au moment de redescendre et de plonger dedans, je n’ai pas pu m’empêcher de me mettre en apnée. Mais bon n’ayant pas amené de bouteilles d’oxygène, je me suis rapidement repris…
Vues panoramiques de Grendelbuch.
Il faut prononcer « grendelbrur ». C’est, pour nous, un village particulier des Vosges alsaciennes, un peu mythique et fondateur.
Les deux photos sont des panoramiques assemblés à partir de quinze photos faites avec un 100mm et sans trépied dimanche dernier (ou hier, soit le 2 novembre 2014) après une petite randonnée autour du Hohbhuel que nous aimons bien.
Sur cette première photo, on peut apercevoir tout à droite la tour des ruines du château du Guirbaden.
Et surtout, il faut admirer les coloris magnifiques de la nature en cette saison.
Et voici le parcours de notre randonnée:
Le circuits des Trois Lacs
Non, il ne s’agit pas d’un circuit autour des grands lacs du Canada. Il s’agit d’une randonnée dans les Hautes Vosges du côté de Munster au départ du col de Wettstein et qui nous amène sur les hautes chaumes à partir desquelles s’offrent aux randonneurs les magnifiques panoramas sur les lacs des Vosges.
Voici une vue panoramique sur le Lac du Forlet aussi appelé Lac des Truites:
Et maintenant voici le détail du circuit qui a totalisé quelques 23 kilomètres et un dénivelé plus raisonnable de 500 m:
"Le Sel de la Terre", un film actuellement dans les salles, à voir absolument.
Ce filme est un documentaire signé par Win Wenders et Juliano Robeiro Salgado.
Ce dernier est le fils du très grand photographe brésilien Sébastiao Salgado dont le documentaire nous propose de découvrir et la vie et l’oeuvre, les deux étant bien sûr intimement liés.
Fuyant le Brésil pendant la dictature des années 70, il s’est exilé en France pendant près de 10 ans et c’est ici, après avoir terminé des études d’économie, qu’il devient finalement, soutenu par femme Lélia, photographe.nDans les années 80, lié avec l’ONG Médecins sans Frontière il témoigne de la famine en Éthiopie et au Sahel…
…puis plus tard, dans les années 90, des atrocités commises au Rwanda et en République du Congo. Il en ramène des images d’une réalité inimaginable et insoutenable.
Et les populations d’Afrique ne sont pas les seules a touché ainsi le fond; dans l’Europe des années 90 Sébastiao Salgado photographie les conflits qui déchirent l’ex Yougoslavie et ses photos témoignent de la même sauvagerie et inhumanité.
Profondément humaniste, il écrit : Plus que jamais, je sens que la race humaine est une. Au-delà des différences de couleur, de langue, de culture et de possibilités, les sentiments et les réactions de chacun sont identiques. Les gens fuient les guerres pour échapper à la mort ; ils émigrent pour améliorer leur sort ; ils se forgent de nouvelles existences dans des pays étrangers : ils s’adaptent aux pires situations…
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Bien que simple témoin, il est très affecté par les scènes d’horreurs qu’il a photographiées et Il délaisse la photographie et son statut de photographe social
Rendu – littéralement – malade par le génocide du Rwanda qu’il avait couvert pour Magnum, il avait perdu sa foi en l’humanité et en lui-même. C’est à ce moment de dépression que sa famille lui a suggéré de reprendre la ferme de son père au Brésil. Pris de court, Salgado a hésité, puis accepté dans un réflexe de survie: il s’est soigné lui-même en soignant ce bout de terre que le développement avait ravagé. Il a créé une fondation et y a fait replanter des arbres, par milliers. Je ne sais pas si c’était aussi sponsorisé par Vale, mais toujours est-il qu’il a fait revivre la ferme, y a recréé des équilibres naturels. Dans la vidéo, on voit deux images, la première d’une sorte de cratère nu – le paysage qu’il a trouvé en revenant -, la seconde du même endroit rendu à la végétation.
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Ce retour aux sources dans son pays le ramène à la photographie, son regard se tournant à présent vers les beautés de la nature. Après une dizaine d’année de travail, il vient de publier et d’exposer Genesis qui se veut au travers de somptueuses photographies un hymne à la nature et à la Terre.
Si les photos présentées sont très peu contestées, la démarche de ce travail l’est davantage : Mais la question qui se pose est: est-ce que le photographe brésilien le plus connu du moment n’aurait pas vendu son âme au diable? Ce photographe a-t-il encore une crédibilité pour parler des problèmes environnementaux? Lors du vernissage à Lausanne, le public était nombreux et, pour La Nuit des musées, près de 5000 personnes sont venues. Le succès de Salgado devient un phénomène international, mais progressivement une rumeur se lève, le photographe reconnu est soutenu pour ce travail par l’entreprise Vale ou Companhia Vale do Rio Doce, l’un des plus grands opérateurs énergétiques et logistiques du Brésil, cette dernière ayant financé entièrement le projet Genesis. Et cela pose un problème moral et éthique important. Là où le bât blesse, c’est que cette quête photographique à l’échelle de la planète, issue de trente voyages jusqu’aux confins du monde, a été financée exclusivement par un groupe d’extraction minière du Brésil et géant mondial mis en cause dans de nombreuses affaires. De plus, cette entreprise, en raison de son activité souvent douteuse, a reçu le Prix public Eye Awards en 2012 qui est reconnu comme «le Nobel de la honte» pour une entreprise privée. Ce prix désignant Vale comme étant la «pire entreprise de la planète» en raison de sa responsabilité pour des dégâts environnementaux graves.
C’est à chacun de se faire une idée mais, à mon avis, cela n’entache pas la personnalité émouvante de ce photographe et la qualité du filme qui le présente.