Monsieur Coppé se présente comme un homme calme, affable, posé, souriant, humain, très humain et pas du tout raciste, il nous l’assure.
Mais voila, c’est un homme politique, et plus en pleine bataille politique, vous comprenez. Alors, évidemment, à la guerre c’est comme à la guerre et on rend coup pour coup, au plutôt coup de plus en plus bas pour coup plus ou moins bas.
Nous voila bien revenus six mois en arrière et, pour drainer les voix des ultra droitiers, on racle les bas fonds troubles, on y met les mains avec jouissance et dégoût mêlés, on gratte et on soulève la lie et la boue des tendances nauséabondes des extrémismes toujours sous jacents.
Quitte à y perdre définitivement son âme, mais par temps de crise, quand on n’a pas de vrais solutions à proposer, jusqu’où n’irait-on pas pour une présidence future ?
Étiquette : politique
Let it be !
Mme TAUBIRA est une personne remarquable.
Je l’avais remarquée lorsqu’elle était candidate à une élection présidentielle déjà bien lointaine pour sa prestance, son indépendance et pour la qualité et la justesse de son discours. La retrouver au ministère de la justice a donc été une très bonne surprise.
Elle a toute la volonté nécessaire pour mener une réforme de fond de notre société par son récent projet sur le mariage des personnes de même sexe (ou homosexuelles, oh !) qui soulève les passions (tiens ?) et l’ire de nos traditionalistes les plus flétris et recroquevillés. A bien y réfléchir, il ne s’agit pourtant que d’une reconnaissance de leur existence et de leurs droits, à égalité avec tout autre personne dans ce pays et au delà de toute vindicte et ségrégation.
Chacun vit sa vie avec plus ou moins de bonheur, laissons les vivre la leur comme nous vivons la nôtre, le mieux possible et au grand jour !
Trois mois après, ça urge !
Et oui ça fait bientôt trois mois que l’ancien président a été mis à la retraite, et que le nouveau a pris ces quartiers à l’Élysée. Au niveau com, ça fait du bien, beaucoup de bien: fini le matraquage et le harcèlement agressif et incessant gravitant facilement autour de la sécurité et de l’immigration pour mieux montrer du doigts les boucs émissaires de la crise, les mauvais citoyens (les auvergnats entr’autres, c’est définitivement bien connu !).
Pour autant les temps restent durs, très durs, et de plus en plus durs, surtout pour les salariés. La crise financière, suivant les caprices des marchés spéculateurs, s’approfondit en Europe et dans notre beau pays, au beau milieu de l’été, tous les plans de réduction d’effectifs reportés depuis presque un an pour ne pas gêner la ré élection de qui vous savez, éclatent à présent comme prévu, les élections passées.
Il va falloir dans les prochains mois beaucoup d’ingéniosité, de persévérance et d’opiniâtrement à ce gouvernement pour desserrer l’étau économique et financier et ne pas se renier socialement. Mais ça urge !n
A suivre
Vive la retraite à 60 ans !
On me dira bien sûr que ce n’est qu’un retour très partiel à la retraite à 60 ans, mais tout de même, le décret dont la sortie est imminente devrait atténuer fortement les injustices les plus criantes de la réforme très sarkozienne de 2010, en particulier pour les femmes et pour celles et ceux qui étaient écartés du dispositif carrière longue et qui se retrouvaient en attendre jusqu’à deux ans d’avoir atteint l’age légal alors que ils avaient atteint depuis belle lurette le quota du nombre de trimestres cotisés.
Et puis ce décret ne marque que le début des (vraies) négociations pour une refonte de la réforme des retraites avec, on l’espère, une préoccupation de justice sociale et d’équité dans l’effort demandé à chacun et forcément avec une inéluctable réflexion sur les conditions de travail devenues trop souvent inhumaines dans notre pays.
C'est Hollande !
Le 6 mai 2007 Sarkozy flambait au Fouquet’s avec ses potes du CAC40. Le 6 mai 2012, le voilà grillé pour de bon.
Le ton voulu solennel et humaniste de son discours de fin de quinquennat ne fera oublier à personne les multiples provocations et injustices du personnage, sa démagogie, sa brutale politique du chiffre en matière de sécurité et d’immigration avec une exploitation excessives des moindres faits divers, sa stigmatisation des roms ou des musulmans de France, son mépris pour les syndicats de salariés, la dérive extrême droitière de sa campagne, etc…, etc…
Nous l’oublierons donc vite et avec soulagement. Place au nouveau président, l’homme des Valeurs retrouvées.
Dans deux jours, devinez quoi…
Dans deux jours; devinez quoi ! devinez quoi !
Dans deux jours, il sera temps et tant nécessaire de se souvenir. Et Il sera temps de penser à la retraite de celui qui l’a refusé, il n’y a même pas deux ans, à tant qui qui ont fait tout leur temps et qui l’ont tant mérité leur retraite à 60 ans.
Et même si celui là, il ne l’a pas encore fait tout son temps, tant mieux qu’il y soit mis d’office, à la retraite.
Mais qu'est ce donc que la politique dans cette campagne ?
La politique n’est pas une affaire d’enfant de coeur, parait-il, et son seul objectif serait le pouvoir (au fait, mais pour faire quoi ?). Et pour atteindre cet objectif, tous les moyens sont bons avec comme seule limitation une apparence de respect de la légalité sauve.
Caricature, excès, surenchères, outrances verbales, dénigrements sont les instruments privilégiés de certains candidats dits du peuple dans la volonté de dégrader l’adversaire dans une chasse aux voix cynique et brutale.
Un exemple ? dans le débat sur l’énergie nucléaire, il fallait voir ce soir Mr Coppé brandir sa carte de France des centrales avec bien en caractères bien gris et bien rouges le chiffres de 400 000 emplois qui seraient rayés de la carte si le tout nucléaire était remis en cause. Parce que bien sûr, derrière ces 400 000 emplois, il y a beaucoup d’électeurs à influencer, n’est ce pas ! Ce chiffre est bien sûr une absurdité et n’est qu’une vulgaire caricature des idées défendues par le candidat d’opposition. Réduire la part du nucléaire est d’abord une question de sécurité qui ne sera atteinte lorsque nous en serons sortis. Economiquement, ça a un coût bien sûr et c’est pour cette raison que ça va demander du temps, beaucoup de temps. Mais Mr Coppé devrait se poser ces questions:combien vont coûter les accidents de Tchernobyl et de Fukushima et combien coûterait à la France et à l’Europe un accident nucléaire équivalent à ceux de Tchernobyl ou de Fukushima et combien de ressource et d’emplois seraient alors détruits ?
La chasse cynique aux voix a aussi ses thèmes de prédilection tellement banalisés aujourd’hui comme l’insécurité bien sûr, mais aussi l’immigration en jetant la vindicte sur les immigrés et sur les populations de religion musulmane présentées comme barbares (la viande halal…) et désignés comme responsables et de l’insécurité et du déficit de nos comptes sociaux, sans parler du repli nationaliste exploité et proposé dans une hostilité à l’idée européenne ainsi qu’aux populations du tiers monde (mais pas seulement, pensez aux Roms) présentées comme non civilisées et responsables de notre déclin dans la mondialisation.
Quand la droite populiste (pléonasme ?) n'en finit pas d'ouvrir et de réouvrir la boite de Pandore.
« Elections pièges à c… ? », ce slogan, certes un peu ancien et suranné, aurait-il un fond de vérité ?
Pour les anciens de soixante huit et pour les autres, le tour actuel pris par la campagne électorale dégage une odeur de plus en plus nauséabonde et ne peut qu’amener chacun en son âme et conscience à se poser cette salutaire question.
En effet, des slogans des candidats se réclamant du (bas) « peuple » se dégagent une surenchère de coups de plus en plus bas et d’appels du pied à des réflexes populistes xénophobes et revanchards.
Ah ! à quand les « Gandrange » au Fouquet’s invités par leur sauveur pour fêter sa victoire le temps d’un (grand) soir, en attendant les petits matins qui déchantent ? Et à quand notre Marine nationale, citant Jaurès ou pourquoi pas Marx dans le texte (d’autres s’en sont bien réclamés) et le poing (droit tout de même) levé, osera entonner l’internationale revisitée et privée de son préfixe globalisant ?
Et Il faut prendre date: gageons que dans les prochaines semaines ces mêmes candidats du « peuple » vont tenter de sortir de leur manche l’atout maître du thème sécuritaire pour, comme en 2002, submerger cette campagne de leurs slogans débilitants.
Un référendum sur les traders !
C’était dans l’air du temps depuis le début de la crise et la campagne électorale frémissante exacerbe les passions et accélère les décisions.
Le non encore candidat, légendaire pourfendeur des paradis fiscaux et dompteur sans peur et sans reproche du capitalisme sauvage n’en peut plus de taire ses projets magnifiques.
Aujourd’hui, il vient de lever un pan du voile de ce qu’il nous prépare et le monde de la finance est sous le choc. Dans le marigot de la bourse, les crocodiles et autres caïmans en sont tout retournés : finie la lucrative spéculation, terminées les super excitantes primes. Ainsi Il va donc falloir dire adieu au luxe et aux privilèges ? Et Il va falloir trouver un job utile ?
Et en plus, il paraîtrait que tout ce fric serait redistribué aux chômeurs en fin de droit et aux émigrants en demande de carte de séjour…
Ah ! on me dit que non, cette information ne serait pas exacte et serait du à une méprise sur une radio périphérique. Ah il s’agirait d’un référendum sur l’indemnisation des chômeurs, pour l’augmenter ? Heu ! non me dit-on. Et les paradis fiscaux ? et le capitalisme sauvage ?
Ah ! Ah Ah !
Rideau.
la RATP censure les affiches de Stéphane Guillon
Ainsi la campagne d’affiches pour son prochain spectacle vient d’être purement et simplement annulée par la direction de la RATP. La direction essaye de justifier sa décision parce que cette affiche serait trop politique !nInadmissible, incompréhensible, scandaleux, révoltant, ecoeurant, il n’y a pas de mots assez forts pour crier l’indignation que suscite cette décision de la direction la RATP. Alors bientôt ce seront ses spectacles qui seront interdits ?
Regardons la bien cette affiche, elle le mérite….
Ni injures, ni grossièretés, juste de l’humour très class, de la satire et de l’esprit. Bien sûr dans le titre « Stéphane Guillon s’en va aussi en mai 2012 », le « aussi » est plein de signification et de perfidie, mais justement, ça fait partie du métier des humoristes, de tous les humoristes dignes de ce nom, dont Stéphane Guillon.
Quand dans d’autres temps, un autre humoriste (vous savez, Thierry Le Luron) chantait » L’emmerdant, c’est la rose « , il y avait la même satire et la même perfidie, et un peu plus de vulgarité. Mais personne n’a jamais tenté de faire obstacle au spectacle de cet humoriste. Ceux qui aimaient sont allés le voir, les autres non, tous simplement.
Autre temps autre moeurs, notre pouvoir politique actuel est-il à ce point nerveux et aux abois pour qu’il ne supporte plus un tant soit peu de causticité ?