Une lumière dans les ténèbres.

Le Sud-Kivu vous connaissez ? Le nom vous dit sûrement quelque chose; oui, vous en avez entendu parler.
Le Sud Kivu est une région frontalière à l’est de la RDC (République Démocratique du Congo). Elle se situe au nord de la province du Katagan au sud et les pays voisins, à l’est, sont le Burundi, la Tanzanie et le Rwanda.

Katagan, Rwanda des noms qui résonnent terriblement jusqu’à nos oreilles d’Européens, synonymes de massacres de famines et d’horreurs. Le Sud Kivu n’a pas été épargné et est toujours le théâtre d’atrocités terrifiantes perpétrées majoritairement par des milices armées issues des conflits précédents (génocide du Rwanda), les mêmes fous qui ont commis ce génocide.
Les cibles les plus fréquentes de cette barbarie sont des femmes qui sont atrocement violées puis monstrueusement mutilées:

La plupart des cas de violence sexuelle au Sud Kivu, d’après nos informations, sont perpétrés par des groupes armés étrangers non-étatiques. Certains de leurs membres semblent avoir été impliqués dans le génocide rwandais et avoir fui ensuite vers la République démocratique du Congo. Opérant dans la forêt, ces groupes armés attaquent les communautés locales, pillent, violent, emmènent les femmes et les filles comme esclaves sexuelles et les soumettent au travail forcé.nLes atrocités perpétrées par ces groupes armés sont d’une brutalité inimaginable, qui va bien au-delà du viol. Le viol et l’esclavage sexuel sont au cœur de ces atrocités qui visent la destruction physique et psychologique complète des femmes, avec toutes les conséquences que cela entraîne pour l’ensemble de la société. À de nombreux égards, ces atrocités rappellent celles commises par l’Interahamwe pendant le génocide rwandais.
source: Wikipedia

Le Docteur Mukwabe est un médecin gynécologue, directeur de l’hôpital de Panzi tout près de Bukavu.

Depuis des années cet homme vient au secours de ces femmes et les soignent autant physiquement que psychologiquement. Malgré plusieurs agressions et trois tentatives de meurtre dont il a été victime, il est resté au Sud Kivu .
En 15 ans le Docteur Mukwage a soigné plus de 40 000 femmes. Il est devenu pour le monde entier l’homme qui répare les femmes et tente de leur redonner santé et dignité; malgré cela la plupart d’entre elles restent infirmes à vie.
Le Docteur Mukwage reçoit depuis plusieurs années une reconnaissance mondiale et de nombreux prix qui viennent soutenir son action exemplaire pour nous tous dans cette région du monde.

Le racisme expliqué au enfants.

L’excellente série « Les dessous des cartes » présentée par Jean-Christophe Victor et diffusée régulièrement sur la chaîne de télévision ARTE (http://ddc.arte.tv/) nous propose régulièrement une réflexion passionnante et dépassionnée au monde géopolitique dans lequel nous nous trouvons.
Voici un très bon exemple qui mérite une diffusion très large des analyses proposées par cette émission à propos du racisme et de l’antisémitisme dont la permanence dans nos pays dits civilisés a de quoi interroger .

Les BOBO en grève.

C’est toujours comme ça:  la crise et les privations c’est pour les autres, pas touche à ma situation. Les professions libérales se crispent dès la possibilité d’annonce de mesures d’économies à définir et étant susceptibles de les concerner.
Comme la possibilité de vente de « médicaments » de consommation banalisée hors pharmacie, en grande surface ou ailleurs qui semble tant effrayer les pharmaciens, déjà très fortement opposés à l’ouverture de pharmacies mutualistes.
Je ne vois pas quelle objection peut être soulevée pour la présence hors pharmacie, à côté des dentifrices, des désinfectants et autres pansements, de tubes de cachets de paracétamol ou d’aspirine du moment que ces médicaments sont disponibles pour une consommation de confort et hors ordonnance.

PIB ! PIB ! Hourra !

C’est officiel, l’argent de la drogue et de la prostitution et de quelques autres activités peu recommandables vont être intégrés (et pour certains états de l’UE le sont déjà) dans le PIB. Le PIB en tant qu’indicateur économique principal de mesure de la production économique réalisée à l’intérieur d’un pays donné, vise à quantifier — pour un pays et une année donnés — la valeur totale de la « production de richesse » effectuée par les agents économiques résidant à l’intérieur de ce territoire (ménages, entreprises, administrations publiques).
Doit on en conclure que pour l’UE la drogue, la prostitution, le racket, etc… sont des « richesses » et qu’il faudra aussi pour l’UE rajouter d’autres agents économiques comme les mafias et malfrats, les trafiquants, les dealers sans oublier les souteneurs actifs de la croissance et d’autres délicieux personnages du même acabit ?
Dernière minute: un black (Paul Pogba né d’un père guinéen) envoie l’équipe de France en quart de finale du mondial de foot. Tout le monde s’en félicite, à part peut être Mme Le Pen (merci à Renaud pour la formule). Vive l’immigration et vive la France !

Crise en Europe et Europe en crise.

Billancourt est désespéré.
En moins de cinq ans la crise est totale et, de financière et économique, est devenue sociale, politique et morale. Le vote populaire massif pour l’extrême droite marque la démission individuelle et le renoncement aux valeurs fondatrices de nos démocraties: liberté, égalité et fraternité.
Enfoncés dans la crise économique et sociale, frustrés d’attentes et d’espérances élémentaires inassouvies, ulcérés par le spectacle des inégalités croissantes, coupés des élites trop hautaines, privilégiées et corruptibles, incapables de structurer leur révolte, le moral et la morale d’une large partie des gens du peuple vacillent et se prend à écouter les sirènes de l’exclusion et du repli identitaire avec un discours basique et tellement facile: les étrangers sont la cause de tous nos maux et, donc, pour chasser nos problèmes, il suffit de chasser les étrangers.
En d’autres temps, dans l’Allemagne en crise, les nazis parlaient dans termes bien identiques: « il y a quatre millions de chômeurs et il y a quatre millions de juifs », arithmétique stupide et terrifiante.

Daniel et Sébastien.

Très bientôt, demain, Daniel et Sébastien vont se marier.
Nous sommes invités à leur mariage et nous sommes heureux d’y assister. Ils se marient, comme nous, et nous en sommes touchés, intimement.
Comme nous, Daniel et Sébastien sont un couple et font aujourd’hui librement le choix de sceller de cette façon leur union.
Entre renoncements et espoirs, ils sont à l’image de nos désespoirs, de l’autre côté du miroir vers lequel nos bras se tendent et où s’enfuit inexorablement notre vie.

affaire Leonarda

Que vaut-il mieux ? être jeune, beau, lycéen et manifester contre l’expulsion de cette collégienne et pour son retour en France, ou alors être vieux, c.. et être contre son retour en France.
Il parait que deux tiers des Français n’hésitent pas. Monsieur Valls n’avait pas besoin de rentrer en France précipitamment.
On vit une époque formidable…

"On est chez nous !"

« On est chez nous ! », c’est ce qu’ont clamé bien fort et à l’unisson les vainqueurs de l’élection cantonale qui s’est déroulée à Brignoles ce week end, quelque part, en effet, entre Aix en Provence et Toulon. Ceux là l’ont presque chanté tant l’élection du candidat qui selon eux fait enfin vraiment front, leur a fait chaud au cœur.
 
Mais chanter sur ce thème, ils n’étaient pas les premiers. Un artiste prophète (ils le sont tous un peu) les avaient précédé, il y a plus de 40 ans. Les pensées, les mœurs et traditions n’évoluent que très lentement et l’histoire a cette fâcheuse tendance de bégayer. Et ils seraient bien inspirés, ceux là et bien d’autres aussi, de réentendre le poète prophète et de méditer ces paroles.
J’ai nommé Georges Brassens, et sa chanson célèbre « La ballade des gens qui sont nés quelque part » dont je vous propose l’une ou l’autre strophe:
 

C´est vrai qu´ils sont plaisants tous ces petits villages
Tous ces bourgs, ces hameaux, ces lieux-dits, ces cités
Avec leurs châteaux forts, leurs églises, leurs plages
Ils n´ont qu´un seul point faible et c´est être habités
Et c´est être habités par des gens qui regardent
Le reste avec mépris du haut de leurs remparts
ma région d’origine La race des chauvins, des porteurs de cocardes
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

C´est pas un lieu commun celui de leur connaissance
Ils plaignent de tout cœur les petits malchanceux
Les petits maladroits qui n´eurent pas la présence
La présence d´esprit de voir le jour chez eux
Quand sonne le tocsin sur leur bonheur précaire
Contre les étrangers tous plus ou moins barbares
Ils sortent de leur trou pour mourir à la guerre
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

Mais que cette chanson ne vous empêche pas comme moi d’aimer ce bout de terre où je suis né, comme l’aiment aussi et tout autant ceux qui sont nés ailleurs, même si cet ailleurs ils ont du l’abandonner pour venir vivre ici, loin de la terre où ils sont nés. Mais nous voilà entraînes vers une autre chanson et un autre chanteur…

Polémique et élection municipale.

L’édito de Monsieur le Maire de Lingolsheim (charmante bourgade de la banlieue ouest de Strasbourg) paru dans la dernière revue municipale (« Votre journal ») fleure bon la campagne, municipale bien sûr. Et de se gausser de façon très opportune, des amères hausses d’impôts et autres taxes (pas un jour sans de nouvelles, dit-il) que le facteur nous a délicatement déposées dans la boite aux lettres.
Seulement je n’ai pas le sentiment que, si une autre majorité gouvernait aujourd’hui, les impôts seraient autrement orientés et je trouve que Monsieur le Maire fait ainsi un peu dans la facilité. Et puis quand même la dette que nous remboursons aujourd’hui ne date pas d’hier et sa croissance rapide au cours des dernières années n’est pas étrangère au parti de Monsieur le Maire, comme le montre le graphe ci dessous:


Au delà de toute polémique stérile, il me semble très heureux d’essayer ne pas accroître davantage cette dette et de rechercher les meilleurs moyens de la réduire, et toutes propositions méritent bien entendues d’être entendues et étudiées. Mais il me semble que ceux qui ont par le passé largement contribué à développer cette dette devraient faire preuve aujourd’hui de plus de modestie. Et concernant les propositions d’économie et en particulier dans le domaine des retraites, que n’invoque-t-on pas en premier lieu celles des personnels politiques dont les larges avantages n’évoluent que bien lentement ?
Et puis concernant les origines profondes de l’explosion de la dette des pays européens, je vous propose de méditer à nouveau cette petite mais toujours utile démonstration:

Terraferma.

Lampedusa, c’est loin et si petit à l’échelle l’Europe et c’est presque en Afrique tellement c’est au sud.
Un navire sombre tout près de là quelque part en Méditerranée et des centaines de passagers s’y noient, cela fait ici si peu de bruit. Nous n’imaginons pas les souffrances endurées et la fin atroce de ces existences. Ils étaient des migrants venus d’Afrique ou d’Asie qui ne supportaient plus la misère et la guerre dans lesquelles ils étaient contraints de vivre. Ils sont partis, ils ont essayé de fuir vers une vie qu’ils imaginaient meilleure, vers cette Europe dont, sûrement, ils rêvaient. Leur rêve s’est terminé et a fait place au vide dans l’indifférence des puissants, si ceux ne sont les mots justes du Pape qui parle de « honte » et de « la mondialisation de l’indifférence ».
Terraferma est le titre d’un film italien d’Emanuelle Crialese tourné en 2011 et construit à partir d’un événement réel similaire où Timnit T, femme immigrée originaire de la corne de l’Afrique et actrice principale du film, a été une des seul survivants sur un groupe de 90 migrants qui essayaient eux aussi de rejoindre l’Europe, après avoir passé vingt-trois jours en mer sans manger ni boire. Ils ont vu des bateaux croiser leur embarcation sans qu’aucun ne fasse un geste pour leur venir en aide.
Aujourd’hui c’est la même histoire, aussi tragique, qui s’est répétée.
Ce film est intéressant parce qu’il montre bien la complexité des sentiments, les hésitations, les méfiances, les contradictions ressentis par les habitants de l’île de Lampedusa, confrontés à l’arrivée des migrants venus d’Afrique. C’est, en réduction, toutes les contradictions et tensions qui se développent en Europe où l’extrême droite voit ses idées progresser avec, entre autres, les Roms.
La peur conduit à la colère, la colère à la haine, et la haine conduit au côté obscur de la force.