"Traine pas trop sous la pluie" – Richard Bohringer au Point d'Eau à Ostwald.

Superbe, crâneur, touchant, déroutant, énervant aussi, humain quoi, c’est Richard Bohringer l’Africain, l’apatride avec ses deux pays, l’acteur du vrais peuple (pas des bobos en velib au marché bio), avec ses 70 ans et 3 mois, avec ses anges gardiens là haut qui veillent sur lui, Léotard (pas François) Philippe et Bernard Giraudeau, et les femmes, ses femmes ! Sa grand mère bien sûr, et puis cette belle femme noire d’un soir de dèche en hiver à Harlem à qui il avait offert son pull over vert et qui l’a rendu HUMAIN pour la vie.

Richard Bohringer nous livre ainsi ses souvenirs réels ou imaginaires, ses coups de gueules, ses certitudes et ses doutes, et surtout ses amours, les femmes, les amis, sa vie d’acteur, le vin, l’alcool, la maladie, l’hôpital, les infirmières, écrire…


Et il nous invite à bien voter en mai prochain, parce que depuis 5 ans, il doit prendre des tranquillisants – suivez mon regard ! Parce qu’il n’aime pas du tout Sarko et sa bande, lui l’Africain, et parce qu’il doute aussi du candidat de la rue de Solférino, rue trop huppée pour lui, il veut voter pour Melanchon au premier tour.

Pour finir, l’Homme nous embrasse ou nous bénit tous généreusement puis nous salue du V de la victoire. Rideau. Il a promis de revenir l’année prochaine parce qu’il aime bien l’Alsace et le riesling…
Enfin pour le 6 mai, pas de problème Richard, pas de problème, on va voir ce qu’on peut faire !

la RATP censure les affiches de Stéphane Guillon

Ainsi la campagne d’affiches pour son prochain spectacle vient d’être purement et simplement annulée par la direction de la RATP. La direction essaye de justifier sa décision parce que cette affiche serait trop politique !nInadmissible, incompréhensible, scandaleux, révoltant, ecoeurant, il n’y a pas de mots assez forts pour crier l’indignation que suscite cette décision de la direction la RATP. Alors bientôt ce seront ses spectacles qui seront interdits ?
Regardons la bien cette affiche, elle le mérite….

Ni injures, ni grossièretés, juste de l’humour très class, de la satire et de l’esprit. Bien sûr dans le titre « Stéphane Guillon s’en va aussi en mai 2012 », le « aussi » est plein de signification et de perfidie, mais justement, ça fait partie du métier des humoristes, de tous les humoristes dignes de ce nom, dont Stéphane Guillon.
Quand dans d’autres temps, un autre humoriste (vous savez, Thierry Le Luron) chantait  » L’emmerdant, c’est la rose « , il y avait la même satire et la même perfidie, et un peu plus de vulgarité. Mais personne n’a jamais tenté de faire obstacle au spectacle de cet humoriste. Ceux qui aimaient sont allés le voir, les autres non, tous simplement.
Autre temps autre moeurs, notre pouvoir politique actuel est-il à ce point nerveux et aux abois pour qu’il ne supporte plus un tant soit peu de causticité ?

Ecouter chanter les tounesols.

« Le chant du tournesol » était à entendre samedi soir au Théâtre du Cube Noir dans la pièce de Irina Dalle interprétée par la compagnie Haliotides.
Trois personnages en quête de sens à la poursuite de leurs chimères, se croisent, se questionnent et se répondent et offrent ce moment de musique dorée de la vie.

au théâtre du « Cube Noir », une pièce de Irina Dalle par la compagnie Haliotides: Le chant du tournesol. Entre rêves, quêtes, passions, amours et folies douces, les élucubrations de trois personnages en que de sens. les acteurs: Grit Hermann, Marie-Blanche Monteleone, Hervé Ramparany

Voici donc une sortie que je vous conseille : théâtre & humour « le chant du tournesol » au Théâtre du Cube Noir au CREPS de Strasbourg – du 21-01-2012 au 29-01-2012.
Pour plus d’information http://strasbourgcurieux.free.fr/agenda?row=14287

En décembre, va au spectacle !

J’ai pris à la lettre ce proverbe bien connu et j’ai fréquenté plus que de coutume ma salle de spectacle favorite à quelques minutes de mon domicile (en voiture quand même). Et bien m’en a pris parce que c’est à deux spectacles de qualité vraiment exceptionnelle qu’il m’a été donné d’assister.

Et j’ai eu la chance de rencontrer la voix si limpide et si magnifique de la chanteuse berbère Souad Massi dans une musique métissée d’influences de la culture de son pays d’origine mais aussi de la musique et des rythmes bien occidentaux, avec sa personnalité chaleureuse, pleine d’humilité et de respect, et éprise de liberté.
Le mieux est de vous proposer de l’écouter un peu avec une de ses chansons que j’ai pu acquérir sur internet (légalement bien sûr):

Magnifique ! non ? Personnellement je ne m’arrête plus de l’écouter.n
Et puis vendredi je suis retourné dans ma salle favorite pour cette fois rencontrer Jacques Weber (dont je suis sûr qu’il sait apprécier infiniment Souad Massi) pour son dernier spectacle « Eclats de vie » qui pourrait aussi bien s’appeler « Eclats de rire » .
Et c’est vrais que je n’avais pas ri depuis longtemps autant et de si bon coeur, parce que dans ce spectacle Jacques Weber est plein de finesse de tact et de tendresse pour ses semblables et pour lui même (l’un ne va pas sans l’autre). Ah quelle bonne soirée : si vous avez la possibilité de le voir, courrez y, vous ne le regretterez pas !

Encore un mot de ma salle favorite, c’est le Point d’Eau à Ostwald et la programmation artistique de cette salle de spectacles assurée par son directeur Eric Wolff est tout à fait passionnante. Cela mérite d’être souligné.

Le carnaval vénitien de Rosheim

Cela fait seulement trois ou quatre ans que le festival de Rosheim a vu le jour, et d’année en année sa renommée ne cesse de se répandre par la grâce du bouche à oreille (ou de sa version moderne: le beuzz).
Donc cette année, je n’ai pas manqué ce qui est devenu l’un des rendez vous hivernal des photographes d’Alsace. Et en effet ils étaient très nombreux dimanche après midi à profiter de l’événement et des somptueux masques et costumes présentés par les festivaliers.

Voici quelques unes des photos que j’ai réussies à y faire:

Didier Porte au "Point d'Eau" à Ostwald.

Après son licenciement très politique et très décrié de France Inter Radio France au mois de juin 2010, Didier Porte nous a fait le plaisir de présenter son one-man show à Strasbourg (enfin presque…) fin janvier. La salle était comble, et il ne fallait pas essayer de venir au dernier moment. Le public était plutot jeune et motivé, beaucoup était venu par leur comité d’entreprise, signe de solidarité justifiée, de la part des syndicats, contre la censure dont Didier Porte est victime.

Après une introduction sur la trop facile caricature de ces « feignants » de fonctionnaires (ça me rappelle « la mauvaise graisse » chère à Mr Juppe), Didier Porte s’est essayé au repentir devant l’éternel pour se faire pardonner ses meilleurs bons mots qu’il n’a pas manqué, en douce et l’air de ne pas y toucher, de nous faire à nouveau partager.

En définitive, Didier Porte nous a présenté un spectacle intrépide dans le style difficile du one man show satirique; il nous reste à présent le plaisir de le retrouver toute les semaine sur Médiapart ou sur Arrêt sur Image, en attendant un jour, que nous souhaitons proche, son retour sur France Inter.

En attendant, bon courage Didier !

 

ps: Didier Porte sera à nouveau en Alsace, à Bischwiller le 8 avril prochain pour celles et ceux qui n’ont pas pu assister à son spectacle à Ostwald.

Enzo Enzo

Enzo Enzo, vous connaissez sûrement ? Si ce n’est pas le cas, ne ratez pas son prochain spectacle ! (et si vous la connaissiez, vous pouvez vous en mordre les doigts d’avoir rater son passage…).

Elle a présenté son tour de chants la semaine derrière (vendredi 3 décembre) dans la salle de spectacle du Point d’Eau à Ostwald tout près de Strasbourg.

Enzo Enzo, je la connaissais comme une très bonne chanteuse à travers ses succès d’il y a une dizaine d’années (« Quelqu’un de bien »), avec une belle voix, des textes élaborés et un style authentique et sans effet commercial. De bonnes raisons qui m’ont incité à aller voir son spectacle vendredi dernier.

Ce que j’ai découvert , c’est une artiste avec une présence sur scène, un humour, une originalité, un bel optimisme et une chaleur tout à fait incroyable et qui danse (avec beaucoup de grâce) ses chansons tout autant qu’elle les chante. Elle a transformé son spectacle en une vrais rencontre avec le public qu’elle a complètement transcendé et étourdi.

Donc une très très belle soirée que je vous invite à partager dès que l’occasion se présentera !

A toute fin utile voici un lien indiquant ses prochains spectacles: http://www.myspace.com/enzoandko/shows

Théatre au Cube Noir

Le Cube Noir est une petite salle de théâtre de Strasbourg installé dans le domaine du CREPS et qui programme avec bonheur d’excellente pièces divertissantes ou graves, classiques ou plus modernes.
En ce moment c’est la compagnie de Théâtre « La Mesnie » conduite par le talentueux Jacques Bachelier qui propose des soirées avec deux pièces de théâtre: « Le médecin malgré lui » de Molière et « Hortense a dit: je m’en fous » de Feydeau.


Hier soir, c’était à guichets fermés; plus une seule place sur les gradins, et du monde dans les escaliers (les coussins sont fournis aux derniers arrivés…) !
Et c’est vrais que l’on ne s’ennuie pas un seul instant. De l’excellent théâtre avec une grande originalité et une interprétation sans faille et bien sûr le plaisir de côtoyer les acteurs.n

Une excellente soirée à recommander, avant le 5 décembre bien sûr !

Marc Jolivet au Point d'Eau à Ostwald (tout près de Strasbourg) le 23 octobre 2010.

Toujours fringuant et plein malice, Marc Jolivet qui en est à 40 années de bons et loyaux services, ne fait pas encore valoir ses droits à la retraite. Mais il annonce la couleur d’emblée, si vous êtes là c’est que vous l’avez voulu, c’est votre choix, me s’il a grossi un peu, s’il a perdu des cheveux d’ailleurs grisonnants. Il vient de passer un cap, celui de la soixantaine (un autre). Mais il l’avoue, il a bien calculé et prévu son coup puisqu’il échappe de justesse à le trop fameuse loi sur les retraites. Bref pour lui, maintenant c’est quand il veut. Alors bien sûr s’offrir un one man show, dans son cas, c’est juste pour le plaisir !

Et il en prend largement, du plaisir, entre sketchs bien peaufinés et improvisations très ludiques il occupe la scène à lui tout seul quasiment tout le temps. Il nous montre la terre qui se dégonfle et écorche au passage ses amis écolos. Il vomit plus qu’il ne prononce le nom d’un certain ministre du travail très au fait des affaires.


Et pour finir après un rappel justement mérité il termine par le slam du papi, bien trop d’actualité; de ‘slame papi, slame’ à ‘clamse papi clamse’. Rideau.

A ne pas manquer !